L’INSEE dévoile les chiffres de l’emploi en 2020, et la catastrophe annoncée est là. Après un premier semestre qui a vu la suppression de 633 000 emplois salariés à cause…
Emploi et chômage
Les restaurateurs veulent travailler, l’État veut materner
Au prix de mesures sanitaires drastiques, certains restaurants ont ouvert leurs portes le 1er février, malgré l’interdiction de l’État. Un État qui a envoyé ses forces de l’ordre pour faire…
Le 23 octobre dernier, une proposition de résolution relative au lancement d’un débat public sur la création d’un mécanisme de revenu universel appelé « socle citoyen » a été déposée à l’Assemblée nationale par un groupe d’une quarantaine de députés. En prenant comme prétexte la crise de la Covid-19, ces élus souhaitent « inventer un mécanisme de solidarité universel, qui assure à chacun un filet de sécurité et de quoi tenir pour rebondir en cas de choc. L’assurance que lui/elle et sa famille seront à l’abri quoiqu’il arrive. Un tel filet, automatique et universel, n’est pas seulement un moyen d’éradiquer la pauvreté qui touche près de 14 millions de Français, il est la seule réponse possible pour garantir la confiance de tous dans l’avenir et l’envie de prendre le risque de s’engager dans la société. » Ils suggèrent donc qu’un « socle citoyen » de 564 euros soit alloué à chaque Français à partir de 18 ans. Comment sera-t-il financé ? Selon les auteurs de la proposition, l’universalité de l’impôt (sans précision claire des taux appliqués) suffira à ce que ce revenu puisse être accordé à tout le monde.
Augmenter la productivité par les nouvelles technologies pour créer de la richesse et de l’emploi
« Je n’utilise pas les caisses automatiques qui suppriment l’emploi d’une caissière » peut-on entendre dans la file d’attente d’un supermarché. Un type d’argument que l’on entend souvent appliqué à nombre d’innovations technologiques ou de services apportés par des entreprises : Airbnb et les hôteliers, la numérisation pour de nombreux postes administratifs, les robots pour certains ouvriers non spécialisés et plus globalement l’intelligence artificielle (IA) pour beaucoup d’emplois.
Les effets de la Covid, pour graves qu’ils soient, ne justifiaient pas de pétrifier la société et l’économie. Pour la France, qui est l’un des pays les plus touchés par le virus, dans une étude publiée déjà en juillet dernier, Épidémie de Covid-19 : quel impact sur l’espérance de vie en France ?, deux chercheurs Michel Guillot, Myriam Khlat ont montré qu’ il fallait relativiser l’augmentation du nombre de décès au terme de la première vague de l’épidémie du coronavirus : « Le nombre de décès en excès en janvier-mai 2020 par rapport à 2019 sur la même période est au final inférieur à ce à quoi l’on pourrait s’attendre au vu du décompte de décès Covid-19. En effet, il y a eu environ 287 000 décès toutes causes (Covid-19 ou non) entre janvier et mai 2020, à comparer aux 270 000 décès toutes causes enregistrés sur la même période en 2019. L’excédent de décès en 2020 est donc d’environ 17 000 décès, soit 12 000 décès en moins par rapport aux 29 000 décès Covid-19 enregistrés sur la même période. Cela signifie que par rapport à 2019, il y a eu en janvier-mai 2020 un déficit de 12 000 décès relevant d’autres causes que la Covid-19 ».
La contamination du président Trump, son hospitalisation, la manière scandaleusement partiale dont les médias, pour la plupart, couvrent l’actualité des Etats-Unis, ont occulté quelques nouvelles économiques importantes. D’abord, les chiffres de l’emploi. L’économie américaine a créé 877 000 emplois nouveaux (en septembre) et le taux de chômage a baissé de 8.4 % à 7.9 % (fin septembre) ce qui constitue une assez forte réduction dans le contexte de l’ouverture (après confinement) de plusieurs Etats. On le voit dans les différences de taux de chômage qui vont du simple au double : Phoenix (5,9%) et Dallas (6,3%) contre Los Angeles (15%), New York City (13 %) ou Chicago (11,7%). Le taux de chômage a baissé dans 41 Etats et les salaires ont augmenté dans 40. A souligner aussi le rebond impressionnant de l’indice de confiance des consommateurs, un record depuis 17 ans !
L’OCDE a publié il y a quelques jours ses perspectives économiques mondiales, légèrement plus favorables que les prévisions de la mi-juin. À cette date, l’Organisation de coopération et de développement économique tablait sur un recul du PIB mondial de 6 % en 2020. Aujourd’hui, les prévisions sont de – 4,5 %. De même, pour la zone euro : le PIB reculerait finalement de 7,9 % cette année, alors qu’en juin l’OCDE prévoyait un recul de 9,1 %.
L’économie américaine revit et les impôts français sont toujours les plus élevés au monde !
Rappelez-vous ! C’était en mars, au début de la terrible crise économique causée par la pandémie et par le confinement. De nombreux experts avaient prédit une récession sans précédent aux Etats-Unis et un taux de chômage qui atteindrait 25 %, comme dans les années 1930. Six mois plus tard, l’économie américaine leur donne tort. Une nouvelle fois d’ailleurs. Le taux de chômage est descendu à 8.4 % fin août, presque deux points de moins qu’en juillet. Il était à 15 % au mois d’avril, en pleine crise. L’économie américaine a créé 1.4 millions d’emplois en août et 10.5 millions d’emplois sur les quatre derniers mois. C’est d’autant plus impressionnant qu’il a fallu trois ans après la crise de 2008 pour arriver à une telle performance et un taux de chômage pareil (en août 2012, il était encore à 8.1 %).
Face à la crise du coronavirus, le gouvernement se vante d’avoir décidé de transformer structurellement le dispositif d’activité partielle, pour doter la France du système le plus protecteur d’Europe ( décret n°2020-325 du 25 mars 2020). Assurément nous sommes toujours en avant des autres pour le nombre et le volume des aides sociales, pour transformer les Français en assistés.
On ne manque pas d’imagination en France. Le plan de relance du gouvernement, dont la présentation a été reportée d’une semaine, devrait prévoir l’embauche de 3000 à 5000 personnes en CDD à Pôle Emploi en 2020 et 2021 !