Les banques française menacées par les taxes

21 % C’est ce qu’il en coûterait aux banques françaises si elles étaient taxées comme le prévoit le FMI, suivi – avec quelque réticence – par Ecofin, réunion des Ministres des Finances de l’Union Européenne. Jean Claude Trichet et la BCE y sont très opposés, car pénaliser les banques européennes revient à déplacer le centre financier du monde vers l’Asie – une évolution d‘ailleurs largement entamée.

Mais, outre le poids de ces taxes nouvelles, il faut prendre en compte les changements apportés dans le cadre réglementaire (Bâle III notamment).

D’après une étude du Crédit Suisse, la « taxe FMI » et le futur cadre réglementaire pourraient grever de 37% les profits des banques françaises. A elle seule, la taxe FMI (l’organisation propose la mise en place de deux taxes assises sur les risques excessifs pris par les banques ainsi que sur leurs profits) grèverait de 21% les profits des banques.

Le discours des politiques est incohérent. D’un côté, ils demandent plus de crédit aux banques pour les entreprises et les particuliers, de l’autre, ils veulent les taxer encore plus. Il faut choisir. D’un côté ils s’opposent aux délocalisations, de l’autre ils les provoquent.