« Nous avons tout essayé », disait un ancien président de la République. Et la presse et les commentateurs de le suivre dans sa sentence en réalité dépourvue de sens. Car les politiques ont essayé une seule chose dans la lutte contre le chômage : l’intervention de l’Etat. Ils n’ont jamais essayé le marché ou l’entrepreneur.
Chroniques de livres
Il a suffi de quelques semaines sans pluie pour crier à la sécheresse (depuis quelques jours, il n’arrête pas de pleuvoir) et d’un malheureux concombre pour provoquer la panique dans nos assiettes. Voici les deux derniers exemples d’hystérie collective qui pourraient être intégrés à ceux recensés par Bruno Tertrais dans son excellent essai.
Invité par l’IREF et l’Institut Thomas More à débattre de la réforme fiscale en France et en Allemagne, le sénateur Jean Arthuis a exposé ses idées dans un livre qui vient de paraître. On ne peut qu’applaudir. Pour le constat d’abord. La dette de la France atteint 2 000 Milliards d’euros auxquels s’ajoutent les 1 000 Milliards de retraites garantis par l’Etat et… non provisionnés.
L’auteur est Senior Fellow au Cato Institute, et spécialiste des questions concernant les inégalités de revenus. Publié pour la première fois en 2006, l’ouvrage a été réédité en 2009. Il est devenu LA référence pour ce qui est des travaux sur les revenus et la redistribution. Précis, argumenté, pédagogique, l’essai fait la lumière sur un sujet ô combien délicat.
Contrairement à ce que peut faire croire le titre, cet ouvrage n’est pas une histoire de l’impôt. D’autres l’ont fait, parmi lesquels l’auteur même dans Une histoire sociale de l’impôt (2010). Non, c’est une histoire du rejet de l’impôt, depuis la Révolution jusqu’à aujourd’hui, même si, seulement une dizaine de pages sont consacrées à la période depuis 1970.
Michel Godet est l’un des rares économistes médiatisés qui ne pratique pas la langue de bois. On l’a même vu sur une chaîne de télé publique défendre la flat tax. Il est vrai, il fait partie du sérail public mais si tous étaient comme lui…
C’est l’ouvrage qui fait parler de lui de l’autre côté de l’Atlantique. Mais ne pourrait-on pas s’en inspirer pour combattre les bêtises de la gauche française ? James Delingpole – auteur aussi d’un très savoureux Welcome to Obamaland – propose aux lecteurs une recette par jour pour se moquer d’un gauchiste. Il fait froid dehors ? Dites-lui que c’est à cause du réchauffement climatique.
Vous avez des amis écolos ? Vous aimeriez les contredire ? Leur donner les arguments pour échapper aux idées à la mode véhiculées par les médias et les politiques ? Laissez tomber les études et les rapports scientifiques. Lisez le récit d’Iegor Gran.
Le journaliste Candide rencontre l’informateur Deep Pocket (Poche profonde) dans un café du 5e arrondissement. Ce dernier va lui révéler les vraies causes de la crise économique et financière de 2008, ainsi que les dessous de la candidature et de l’élection de Dominique Strauss-Kahn à la présidence de la République en 2012.
Nouvelle excellente initiative des Editions les belles lettres : la publication de l’ouvrage de Walter Lippmann (1889-1974), sociologue, homme politique (conseiller du président Wilson en 1918, créateur de l’expression « guerre froide » en 1947…) et journaliste influent. La Cité libre est d’abord une critique argumentée de l’Etat providence accusé d’alimenter le « despotisme collectiviste ».