La droite extrême ressemble parfois à la gauche et engrange des voix sur tous les terrains en trompant souvent son monde. Mais alors que le Front national s’affiche résolument étatiste et collectiviste, Robert Ménard, maire de Béziers, fait briller une petite lueur différente et pourtant paradoxale. Jean-Philippe Delsol analyse les programmes présentés par l’un et l’autre au travers d’une part d’un commentaire de l’ouvrage de Maël de Calan « La vérité sur le programme du Front national » et d’autre part d’une présentation critique des cinquante mesures proposées par le rassemblement curieusement intitulé « Oz la droite » qui veut réhabiliter l’identité française en la baptisant dans une orthographe digne de certaines banlieues.
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Le FMI se trompe : le libéralisme a bien diminué la pauvreté et les inégalités
Le FMI, souvent accusé d’être l’officine internationale du « néolibéralisme », du consensus de Washington et des politiques d’austérité, cherche apparemment à redorer son image dans un article de trois économistes influents de son département de recherche où ils attaquent frontalement ce qu’ils appellent « l’agenda néolibéral », qui serait « survendu ». Si le terme de néolibéralisme ne veut pas dire grand-chose, l’histoire économique récente ne va clairement pas dans leur sens : les inégalités régressent et jamais la pauvreté n’a connu un tel recul dans l’histoire.
La loi El Khomri apportera, si elle est adoptée, un véritable changement dans la gestion des relations au sein de l’entreprise. Elle inversera les normes dans le processus d’adoption de nombreuses règles relative aux modalités de travail. Malgré ses imperfections et les abandons dont elle a déjà été rétrécie, il apparaît néanmoins souhaitable d’encourager à son adoption et d’aller encore plus loin.
Les monnaies électroniques, dématérialisées et cryptées, font peur aux tenants du conservatisme. Leur interdiction en France, comme l’ont fait la Thaïlande en 2013 ou la Russie en 2014, nous priverait des nombreuses innovations que permettrait la technologie de la blockchain dans le domaine monétaire. Interdire le développement de cette innovation aurait également un impact négatif dans le domaine des applications Web, de la sécurisation des échanges, de la signature de contrats numériques ou encore du vote en ligne.
Lancée par Mao il y a 50 ans, en mai 1966, la Grande Révolution culturelle est devenue rapidement à l’époque un modèle pour une très grande partie de l’intelligentsia occidentale, en particulier française, et aussi pour les étudiants. On a appris par la suite que cette « révolution » déboucha sur des millions de morts et sur une terrible catastrophe économique. Celui qui dénonça ce drame fut le sinologue Simon Leys dans un ouvrage intitulé Les habits neufs du président Mao, paru en septembre 1971.
La France entretient encore une fois sa réputation de pays irréformable, sujet aux contestations sociales et aux blocages en tous genres et arc-bouté sur ses privilèges et ses « acquis sociaux ». Avec sa décision de passer en force en utilisant l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, le gouvernement fait de plus face à des oppositions au sein de sa propre majorité. Pourtant, il y a urgence à réformer. Et pour y arriver, il faut nous libérer du monopole syndical, qui paralyse la société et empêche la modernisation du pays, et combattre l’accaparement du débat public par des minorités d’extrême gauche.
L’URSSAF vient de lancer deux procédures contre la société de VTC Uber France, visant à requalifier les chauffeurs indépendants en salariés. L’Etat est à la manœuvre pour freiner la montée inexorable de la concurrence dans ce secteur, grâce au « corps des enrayeurs », que dénonçait déjà Frédéric Bastiat en 1845 !
L’Italie, l’Espagne et la Roumanie : ces trois pays ont plusieurs points en commun. Ils ont été parmi les plus touchés en Europe par la crise de 2008. Pourtant ils affichent aujourd’hui une croissance économique solide. La raison ? Des réformes politiques courageuses et douloureuses afin de redresser leur marché du travail. Leurs gouvernements n’ont pas reculé devant les protestations sociales. Et s’ils inspiraient nos dirigeants ?
Le programme d’Alain Juppé serait-il « résolument libéral » comme cela a été présenté dans plusieurs médias ? L’homme providentiel qui terrassera le fléau du chômage en 5 ans serait-il réellement arrivé ? Le réformiste d’une France repliée sur elle-même et sur ses petits privilèges corporatistes émergerait-il enfin ? Une analyse de ses premières propositions peut permettre de répondre à la question. Un petit détour par un rappel d’où vient l’homme pourra en outre aider à porter une appréciation plus précise.
Après avoir accompagné ou conduit la politique socialiste et calamiteuse du président Hollande depuis quatre ans, le ministre de l’Economie déploie ses charmes pour attester de son libéralisme. Il ne convainc pas pour autant.