Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire de la droite et du centre, vient de proposer plusieurs mesures pour la réforme de l’Unédic, l’association paritaire en charge de l’assurance chômage :
– la suppression des allocations pour tout demandeur d’emploi qui refuserait deux emplois ou deux formations
– la dégressivité des allocations chômage : l’indemnisation des chômeurs serait diminuée de 20 % au bout d’un an puis encore de 20 % au bout de 18 mois
– confier la gestion de l’Unédic directement à l’État au lieu des partenaires sociaux
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Qu’on se le dise : pour la France le TAFTA, le traité de libre échange entre les USA et l’Europe, c’est terminé. Matthias Fekl, secrétaire d’État au commerce extérieur a en effet declaré le 30 août « A la fin du mois de septembre […] je demanderai, au nom de la France, l’arrêt des négociations sur le Tafta ». Alors, « fini-fini » le TAFTA pour la France ?
Nombreux étaient les journalistes et autres spécialistes qui prévoyaient un désastre économique au Royaume-Uni après le vote en faveur du Brexit. C’est une catastrophe qu’on nous annonçait, mais dont la France pourrait profiter économiquement. Or, les données publiées récemment montrent, au contraire, un après-Brexit plutôt rassurant pour le Royaume-Uni.
La peur de la machine qui remplacerait le travail de l’homme est de nouveau à la mode. Elle sert d’ailleurs de prétexte à l‘Etat pour distribuer des subventions, et aussi à de nombreuses organisations semi-privées ou privées qui peuvent surfer sur cette peur en vendant leurs « connaissances » sur le sujet. Mais faut-il vraiment craindre l’invasion des robots ? Si l’on regarde l’histoire récente, plus les technologies se sont développées, plus le nombre d’emplois a augmenté.
Selon l’INSEE, le chômage a reculé au deuxième trimestre pour s’établir à 9,6% de la population active selon les critères du BIT. En trois mois, ce sont 74 000 personnes de moins. Cette baisse n’est malheureusement qu’un trompe l’œil. Elle est sans doute essentiellement due au plan des 500 000 formations qui aurait déjà permis de prendre en charge plusieurs dizaines de milliers de chômeurs transférés à cette occasion de catégorie A en catégorie D. Or ce sont les chômeurs de catégorie A qui font la Une, ce sont ceux dont la courbe doit être inversée pour que le Président de la République pense avoir réussi son pari.
En avril 2014, l’IREF publiait une Etude intitulée « Richesse et croissance. Les tromperies statistiques de Thomas Piketty » en montrant, chiffres et statistiques à l’appui que la théorie de Piketty sur une croissance sans fin des patrimoines ne résiste pas à l’analyse des faits et que, contrairement à ce qu’il soutient, en moyenne, le rendement nominal du patrimoine net des ménages ne peut pas être supérieur au taux de croissance économique. En juin 2015, on publiait aussi un ouvrage collectif intitulé « Anti-Piketty » rassemblant les principales critiques à l’égard des thèses de Piketty.
La « tyrannie du statu quo » vient encore de frapper la médecine. En acceptant la nouvelle convention entre les médecins libéraux et la sécu, la FMF a permis sa validation, au grand soulagement de l’assurance-maladie. La consultation passe de 23 à 25 euros, mais les médecins restent sous la coupe d’une organisation bureaucratique : aucune réforme réelle, juste un plat de lentilles contre le maintien d’une médecine socialisée.
Il n’y a pas de mesure miracle pour vaincre le terrorisme. Tout le monde le sait. Même ceux qui protestent aujourd’hui contre l’inefficacité du gouvernement plus empressé à être présent…
La lutte contre le chômage est une priorité de tous les instants et de tous nos décideurs. Du moins dans les discours… Dans les faits, c’est rarement le cas. Ou alors la lutte prend la forme d’un maquillage des chiffres : des emplois jeunes par-ci, des formations par-là. Heureusement la CGT nous apporte sa contribution. Le syndicat de Montreuil ne fait pas que descendre dans la rue. Il réfléchit aussi, notamment au meilleur moyen de réduire le chômage. Et la solution est la réduction du temps de travail.
Le 3 juillet sur TF1 le Premier Ministre Valls a fustigé la directive européenne de 1996 permettant le travail détaché. Dénonçant « un dispositif européen qui fait des ravages majeurs, terribles », M. Valls a appelé à « changer » afin d’obtenir « une égalité de traitement, par le haut, pour lutter contre le dumping social » qu’il a qualifié d’« insupportable ». L’idée du Premier ministre est ainsi que les cotisations sociales à payer d’un salarié détaché soient désormais celles du pays « où elles sont le plus élevées ». Menaçant l’Europe, le Premier ministre a insisté : « Si on ne nous entend pas, il faudra dire que la France n’applique plus cette directive »,