Au lieu de « débloquer » 1.5 Mds d’euros, on aurait mieux fait d’encourager l’innovation par moins d’Etat, de bureaucratie et d’impôts. Mais les politiques aiment les rapports et l’interventionnisme, même s’il est inutile et coûteux.
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Sauf erreur de notre part, seul le site Atlantico a mentionné l’étude de l’Université George Washington, publiée par l’ITIF (Information Technology & Innovation Foundation), qui remet en cause les travaux de Piketty sur les inégalités comme l’avait déjà fait l’IREF. Le site d’information en parle par le biais d’une interview avec l’économiste Michel Ruimy de la Banque de France et affilié à l’ESCP-Europe. C’est très louable sauf que les conclusions de l’étude américaine ne ressortent pas suffisamment de l’entretien. Elles sont accablantes à l’égard de Piketty. En commençant par le titre : Sensational, But Wrong: How Piketty & Co. Overstate Inequality in America.
Face à une tête pensante de la France insoumise, la discussion fut vive le 28 mars dernier sur Sud Radio. Invité par Philippe David et en présence de Robert Lafont, j’ai eu l’opportunité de représenter l’IREF pour débattre avec Liêm Hoang-Ngoc, rédacteur du programme économique de Jean-Luc Mélenchon. « Payons-nous trop d’impôts en France ? » était la question du jour. Au-delà des arguments avancés qui ne font pas l’économie de plusieurs contradictions, ce débat a révélé l’animosité jamais désarmée envers les riches qui anime ce parti d’extrême gauche.
Le protectionnisme est-il favorable à « nos » emplois ? Cette question est réapparue dans le débat français en réaction aux annonces de Donal Trump. Il semble que le président des Etats-Unis visait en réalité à engager des négociations avec la Chine, qu’il accuse de pratiquer un protectionnisme asymétrique. Mais en France, où le taux de chômage se trouve très nettement supérieur à celui de ses voisins, on s’est interrogé sur la possibilité de « préserver nos emplois » grâce au protectionnisme, à instaurer éventuellement, demandent ses partisans, au niveau européen. La littérature économique démontre très largement les nuisances du protectionnisme.
Chaque mois, une équipe d’économistes de l’IREF écrit, sous la direction du Professeur Enrico Colombatto, une note d’analyse de la situation financière et bancaire en Europe. Cette note, rédigée en anglais, est publiée sur nos sites anglais et allemands auxquels vous pouvez accéder aisément à partir de notre site français. Nous avons traduit, ci-après, la dernière note du mois de mars 2018 sur les projets d’évolution de la politique de la Banque Centrale Européenne.
A la demande du président de la République, la loi de finances pour 2018 a exonéré dans la précipitation 80% des Français de leur taxe d’habitation. Le Conseil constitutionnel a étrangement validé cette mesure inique qui fixe une frontière artificielle et infondée entre ceux qui payent et ceux qui ne payent pas. Il a néanmoins assorti sa validation d’une condition liée à la mise en œuvre d’une réforme plus globale annoncée par M. Macron et devant concerner tous les contribuables. Sous le bénéfice de cette réserve, le gouvernement est donc contraint désormais d’aller de l’avant pour trouver le moyen de répondre aux besoins et attentes des collectivités locales en mal de financement.
Cela fait déjà un certain temps que dans les allées du pouvoir, à la Cour des comptes, à l’Inspection des Finances, à l’INSEE, à France Stratégie ou encore à Terra Nova, il est de bon ton de présenter les actuels retraités comme des nantis, des privilégiés, des « rentiers ». D’ailleurs, les médias les montrent toujours assez jeunes, souriants et épanouis, soit en voyage au volant d’élégants cabriolets, soit se prélassant en transats sur de superbes paquebots, soit encore circulant en vélo dans des paysages magnifiques. Mais, honte à eux: les retraités absorberaient goulument une part excessive (présentement 13 à 14% selon les sources) du PIB du pays, au détriment notamment de la jeunesse qui se débat dans des difficultés sans nom. Un peu comme si les seniors étaient responsables de l’échec des politiques économiques erratiques et démagogiques menées depuis des décennies très largement sans eux et même dernièrement, ouvertement contre eux. Pour parler clair, alors que jusqu’en 2010, les réformes des retraites avaient été conduites dans un souci exclusif de rééquilibrage financier, les toutes dernières réformes ont ajouté aux sacrifices demandés aux seniors, au blocage prolongé de leurs pensions, aux manipulations douteuses des temps, des taux et des montants, une sorte de mise en examen sociale des retraités, accusés de parasitisme et d’égoïsme aux dépens des générations suivantes.
L’affaire Cambridge Analytica-Facebook a déclenché une série de réactions critiques de la part de certains médias et aussi de politiques toujours prompts à vouloir réaffirmer leurs missions protectrices. Mais quid des utilisateurs « lambda », les plus de 2 Mds de personnes dans le monde qui utilisent gratuitement cette plateforme pour des raisons personnelles ou professionnelles ou les deux à la fois ?
Dans la loi de finances 2018, à la mission intitulée « Travail et emploi », 15,4 Mds euros de crédit de paiements sont ouverts pour favoriser « l’accès et le retour à l’emploi ». Cette mission nécessite plus de 621 millions d’euros en dépenses de personnel et plus de 1 659 millions d’euros en dépenses de fonctionnement.
Vous faites probablement partie des 56 % des Français qui ne soutiennent pas la fameuse grève « perlée » prévue deux jours sur cinq dans les transports ferroviaires jusqu’à fin juin. Pourtant, la grève des cheminots, c’est vous qui la financez. La rémunération de Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT ? C’est vous. Les salaires des permanents de Force ouvrière ? Encore vous. Et ceux du MEDEF ? Toujours vous.