Le gouvernement ne s’occupe pas seulement de notre santé et de notre bien- être, il veut aussi que nous soyons correctement informés. C’est à lui que reviendrait cette mission. Il existe déjà des chaînes publiques financées avec l’argent des contribuables ainsi que plusieurs chaînes et journaux qui font plus un “travail” de porte-parole du gouvernement que de journalisme.
Articles
Dans le cadre du plan Marshall, les Américains accordèrent des prêts de16,5 milliards de dollars (soit moins de 200 milliards d’aujourd’hui) aux Etats européens pour les aider à la reconstruction des villes et des installations bombardées. En échange, les Etats bénéficiaires devaient importer pour un montant équivalent d’équipements et de produits américains. Les deux parties s’entraidaient ainsi intelligemment. Mais le Covid 19 n’a pas été une guerre.
Il y a 33 ans, le président américain Ronald Reagan interpellait Mikhaïl Gorbatchev devant le mur de Berlin pour lui demander de détruire ce mur. Deux ans plus tard, le socialisme semblait avoir définitivement perdu. Rien n’est moins sûr aujourd’hui.
Jean-Philippe Delsol, président de l’IREF, avait titré dans un article l’année dernière que la droite française était la plus collectiviste du monde. En période normale, la droite a cette fâcheuse tendance d’approuver certaines mesures socialistes. Et la crise du coronavirus ne fait qu’accentuer cette position. Si certains portent l’idée d’une relance de type keynésienne (comme François Baroin[[https://www.lefigaro.fr/politique/francois-baroin-on-n-a-pas-le-droit-de-se-tromper-de-chemin-20200429]] ou Christian Jacob), pas si étrangère aux chiraquiens, d’autres en revanche se sont fendus de déclarations lunaires, dignes de représentants de la gauche et de l’extrême gauche.
Tout le monde a en tête la communication calamiteuse et mensongère de l’éxécutif – président compris – sur les masques, dont la disponibilité n’a cessé, telle un mirage, de s’éloigner à chaque fois que son imminence était annoncée. Et aujourd’hui même où toutes les couturières se mettent bénévolement au service du pays, on se prend à se rappeler Du Guesclin qui, du temps de sa captivité, annonçait fièrement que pour payer sa rançon « il n’y a fileuse en France qui sache fil filer qui ne gagnât ainsi ma (con)fiance à filer« . Encore faut-il savoir qu’à côté du mensonge, des interpellations et de la propagande qui ont largement sévi ces derniers temps dans les allées du pouvoir, il existe des moyens plus subtils de ne pas révéler l’exacte réalité au citoyen.
En ces temps de pandémie, l’actualité médiatique est évidemment accaparée par la progression plus ou moins rapide du virus et par des discussions et des débats à perte de vue sur la pertinence des moyens mis en œuvre, alors que les scientifiques eux-mêmes étalent devant le peuple ébahi des divisions qui ne tiennent pas toutes à l’art médical. Or il s’agit, dans un premier temps, de maîtriser l’expansion de cette pandémie qui n’est plus la « grippette » annoncée, avant de parvenir à faire changer de camp le confinement en l’appliquant de plus en plus au virus et de moins en moins à la population. Pourtant la Terre continue à tourner et, même si trop de retraités tant en EHPAD qu’à l’hôpital ou en ville ont déjà payé et continuent à payer un tribut extrêmement lourd à la pandémie, ceux qui ont eu la chance d’échapper au mal ou d’en guérir auront peut-être porté attention à de récentes annonces officielles. Elles ont laissé dans un premier temps entrevoir une suspension de la réforme des retraites en cours, avant dans un second temps de ne plus exclure sous condition son abandon pur et simple.
Dans le mythe de la caverne de Platon, les hommes sont prisonniers et enchaînés au fond d’une caverne, face contre le mur. Ils ne voient du monde que les ombres projetées sur le mur depuis l’ouverture de la caverne. Seuls quelques prisonniers parviennent, par l’éducation reçue de la Cité et leur intelligence, à se libérer des fers et rejoindre le vrai monde à la lumière du soleil. Ces philosophes ne veulent plus retourner dans la caverne, mais la République de Platon veut qu’ils soient convaincus de le faire, à tour de rôle du moins, pour rejoindre les prisonniers et les diriger. Ainsi, dit-il, l’Etat sera bien gouverné parce qu’il le sera par des gens vertueux et sages.
Mardi 14 avril, le juge des référés du tribunal judiciaire de Nanterre a imposé à la société Amazon de restreindre son activité aux seules commandes de produits alimentaires et médicaux, du 16 au 20 avril inclus. Le tribunal avait été saisi par le syndicat « Solidaires », qui réclamait la fermeture des entrepôts d’Amazon au motif de l’interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes. Il n’a cependant pas obtenu totalement gain de cause, ce qui peut rassurer les autres entreprises françaises de plus de 100 salariés. La société n’a pas été sanctionnée pour manque de mesures suffisantes de protection contre le virus, mais pour n’avoir pas mis à jour un document administratif évaluant les risques.
Fin du mois de février. On commence à comprendre que le coronavirus est très dangereux, que la pandémie enfle rapidement et qu’aucun traitement ne parvient à guérir les malades. Un bruit court et il est repris par des médias très sérieux : le président Trump aurait payé 1 milliard de dollars à un laboratoire allemand pour bénéficier de l’exclusivité (sic) d’un traitement et/ou d’un vaccin contre le virus. La Maison Blanche et le laboratoire CureVac ont démenti catégoriquement. Depuis, plus de nouvelles de ce milliard et des vaccins…
Aurions-nous pu agir différemment ? Ce que révèlent les stratégies de lutte contre le Covid-19
La crise sanitaire que nous traversons est grave. Et il semble que nous soyons incapables d’envisager d’autres stratégies que celle du confinement général. Ce n’est pourtant pas la seule, comme il est prouvé ailleurs dans le monde, avec des résultats que nous devrions davantage méditer. Plus fondamentalement, cette crise devrait aussi exhorter notre État à gouverner plutôt qu’étatiser, conformément à ce que disait déjà Jean-François Revel.