La mise sous tutelle de cet organisme ne résoudra pas la question de son (in)utilité. Il est fort probable que l’économie française se porterait mieux sans ses propositions.
Thierry Benne
I- INTRODUCTION: L’ORDRE DE PILLAGE Ainsi le Président, comme le Gouvernement n’en démordent pas, bien qu’avec une retraite moyenne brute de € 1 334 par mois en 2015 (DREES: Les…
Ainsi, on vient d’apprendre que le Président de la République va prochainement renforcer le Gouvernement d’un Haut-Commissaire aux Retraites, rattaché à la Ministre des Solidarités. Pourtant les retraités auraient tort de se réjouir trop vite de ce nouveau Haut-Commissariat, dont le titre même indique suffisamment qu’il n’est pas du tout créé pour s’occuper d’eux, mais pour faciliter la prochaine réforme des retraites, aux contours et au contenu plus qu’incertains.
Quoi qu’il en soit, les seniors ont sans doute échappé au pire, puisque finalement ce Haut-Commissariat ne serait pas dévolu à Jean Pisani-Ferry, ex-patron de France Stratégie (on connaît la sollicitude toute particulière que cette officine voue aux retraités!), mais plus prudemment à Jean-Paul Delevoye, l’un des tout premiers fidèles du Président et dont on attend raisonnablement une approche moins conflictuelle et plus posée des problèmes.
Contrairement à toutes les vertus dont on le pare, notamment quant à la solidarité intergénérationnelle qu’il favoriserait et malgré son indéniable succès, le système de retraite par répartition est un système intrinsèquement pervers, car il repose en réalité sur un double hold-up social, masqué sans doute par des soucis de convenance, mais qui n’en demeure pas moins réel:
Le projet de loi de finances pour 2017 présenté au Parlement, tout comme le programme de stabilité 2017/2020 adressé aux autorités européennes, ne renvoient pas l’image sincère et fidèle qu’exigent depuis longtemps les normes comptables internationales en vigueur pour tout ce qui touche de près ou de loin à la communication financière, qu’il s’agisse des plus petites entreprises jusqu’aux plus grands groupes cotés, aux Villes, aux Régions et aux États eux-mêmes.
Voici quelques semaines seulement, après vous être échiné(e) durant une heure ou deux (et parfois bien plus!) à vérifier ligne à ligne votre déclaration de revenus pré-remplie, l’avoir documentée, l’avoir rectifiée ou complétée le cas échéant, vous êtes enfin parvenu(e) au feuillet final et en un dernier clic vous avez victorieusement obtenu, comme par un coup de baguette magique, le montant de votre impôt sur le revenu. Et naturellement en rapportant quasi-instinctivement ce montant à vos revenus, vous avez cru pouvoir en déduire le taux moyen d’imposition que vous retiendrez pour vos prévisions et budgets futurs.
Vous avez certainement vu l’annonce de la grande réforme des retraites dans le programme présidentiel: « L’euro cotisé donne les mêmes droits, quel que soit le moment, quel que soit le statut de celui qui a cotisé ». Et vous en avez donc déduit le plus simplement du monde le slogan à la mode: « à cotisations égales, retraite égale pour tous ». Ah, la belle histoire, pourtant la réalité est beaucoup moins lumineuse et elle commence même à interroger pour peu que l’on s’attache tout simplement au sens des mots.
Le Garde des Sceaux, M. Bayrou, va se trouver au centre d’un inextricable conflit d’intérêts. Quoi qu’on en dise et comme le suggère instamment le récent scénario de l’affaire Fillon, il aura le Parquet sous son autorité et, malgré toute l’indépendance qu’on leur prête, les Magistrats savent bien de leur côté que le mis en examen n’est autre que le Chef de la Justice de son pays !
Lors du débat du 3 mai dernier en vue de l’élection présidentielle, Monsieur Macron a brièvement précisé le sort spécifique qu’il entendait réserver aux retraités. La tribune ci-dessous amorce la réflexion qu’inspire cette sollicitude particulière.
Lors du débat télévisé du 4 avril dernier réunissant les onze candidats à l’élection présidentielle, on est resté sidéré de l’opposition fondamentale et déclarée de plus d’un tiers des candidats non seulement à tout ce qui de près ou de loin pourrait ressembler à une économie de marché, mais et c’est plus grave à toute rationalité économique. En effet aucun d’entre eux n’a craint d’engager le carrosse de l’État dans des mesures toutes plus ruineuses les unes que les autres, sans jamais se soucier d’un financement qui ferait allègrement franchir à nos dépenses publiques la barre jamais atteinte des 60% du PIB.