L’Inde a annoncé vendredi qu’elle organiserait chaque année à partir de 2025 une « journée du meurtre de la Constitution », commémoration sans équivalente au monde, en lien avec un chapitre historique sombre du pays, le 25 juin 1975. Ce jour-là , la Première ministre, Indira Gandhi avait suspendu la Constitution en réponse à une décision de justice qui menaçait son emprise sur le pouvoir. Dans les mois qui ont suivi, des milliers de militants avaient été emprisonnés, la liberté de la presse suspendue et une campagne abusive et obligatoire de stérilisation avait contraint des millions d’hommes à subir une vasectomie dans le cadre d’une tentative avortée de contrôle de la population.
Le Premier ministre, Narendra Modi, au demeurant largement accusé de dérives autoritaires, a déclaré que cette nouvelle journée de commémoration « servirait à rappeler ce qui se passe lorsque la Constitution de l’Inde est bafouée » et engagerait les Indiens « à ne plus soutenir de quelque manière que ce soit un abus de pouvoir aussi flagrant à l’avenir ».
Indira Gandhi était la fille du premier dirigeant de l’Inde après l’indépendance, Jawaharlal Nehru. Son petit-fils, Rahul Gandhi, est le chef de l’opposition indienne au Parlement et le leader de facto du Congrès. Il a régulièrement accusé Narendra Modi de ne pas respecter la constitution indienne.
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Un épisode intéressant de la vie politique indienne à rappeler à tous les féministes qui nous rabâchent en permanence que le totalitarisme est un phénomène exclusivement masculin !