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Partout dans le monde, l’éolien est un échec économique

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Depuis de nombreuses années, nos gouvernements ont choisi de favoriser les énergies renouvelables, en particulier- l’éolien. En dépit d’un bilan plus que mitigé en termes de rentabilité et d’efficacité, la plupart des pays continuent à subventionner cette énergie. Que ce soit en Allemagne, au Danemark, en Chine ou encore aux Etats-Unis, elle ne survit que grâce aux subsides des Etats.

Par exemple, les mesures fiscales mises en place aux Etats-Unis ont coûté cher aux contribuables, qui, en dernier ressort, doivent régler la facture. Cependant, ces mesures sont en place depuis les années 1980, et les abroger porterait un coup fatal au développement de l’éolien. A l’origine, elles devaient pourtant être provisoires, en attendant que les projets atteignent un seuil de rentabilité acceptable.

Le 2 décembre, le Wall Street Journal rapportait les propos de Christopher Flavin, Président émérite du Worldwatch Institute, une organisation indépendante qui travaille sur la recherche environnementale. Celui-ci avait déclaré en effet en 1984 que ces : « facilités fiscales ont joué un rôle essentiel dans la viabilité économique des projets éoliens, mais elles ne seront plus nécessaires d’ici à quelques années ». Mais ces « quelques années » se sont transformées en décennies…

Il y a précisément 22 ans, le gouvernement américain instaurait le Production Tax Credit (PTC), un abattement fiscal sur chaque kilowattheure (kWh) d’énergie éolienne produite. Il a été fixé à 2,3 %/kWh au cours de ces 10 dernières années et doit être régulièrement reconduit par l’administration américaine. Or, dès qu’une incertitude planait sur sa reconduction, le nombre des projets d’installation se réduisait drastiquement. En 2000 déjà, quand le PTC a été momentanément – interrompu, on a pu observer une chute de projets de 92 %, et encore en 2002 et en 2004, avec une baisse du nombre de projets de 76 %. Enfin, en 2012, avec cette fois avec une baisse de 90 %[[Les chiffres repris ici proviennent, sauf indication contraire, du WSJ, Wind power is intermittent, but subsidies are eternal, Tuesday, December 2, 2014.]].

L’incitation fiscale a donc un poids considérable sur la décision d’investir dans l’énergie éolienne. D’ailleurs, lorsque l’on compare les subventions accordées au secteur éolien à celles du secteur nucléaire ou gazier, on comprend mieux les efforts des lobbies environnementaux pour maintenir ces aides (56,29$/MWh), dont les montants sont 87 fois supérieurs à ceux perçus par les industries du gaz naturel (0,64$/MWh) et 18 fois supérieurs à ceux perçus par le secteur nucléaire (3,14$/MWh).

Si le prix d’achat de l’énergie éolienne a atteint son taux le plus historiquement bas aux Etats-Unis, il s’explique en partie par les incitations fiscales liées aux énergies renouvelables. Selon le département américain de l’énergie, les prix en seraient supérieurs d’au moins 15$/MW s’ils étaient privés de ces aides qui en représentent 60 % du prix actuel. Au total, le seul PTC a coûté 7,3 Md$ ces sept dernières années et devrait atteindre 2,4 Md$ pour la seule année 2015…

En matière d’énergie, la situation américaine n’est donc pas différente de celle de l’Europe. Et malgré le boom récent des gaz de schiste, le gouvernement continue de subventionner un secteur qui souvent n’est pas rentable. Peut-être serait-il temps de se rendre compte que le contribuable n’a pas à payer les lubies de quelques-uns, car la protection de l’environnement doit elle aussi tenir compte de l’efficacité économique !

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3 commentaires

Jacques Corbin 9 décembre 2014 - 7:29 am

Probable erreur
Bonjour,

Vous écrivez :

"ceux perçus respectivement par les industries du gaz naturel (0,64$/kWh) et du nucléaire (3,14$/kWh)."

Le chiffre paraît un peu gros. Ne s'agit-il pas de MWh ?

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Roger TARDY 9 décembre 2014 - 10:16 pm

Toutes les énergies sont subventionnées
Admettons que le PTC ait coûté 7,3 Md$ en sept ans soit 5,9 Md€ soit 842m€/an.
Mais l'IREF grand défenseur du nucléaire ne trouve rien à redire que l'EPR ait un dépassement de budget de 7 Md€. Les finlandais ont négocié leur EPR à prix ferme, les 7 Md€ de dépassement sont payés par Areva qui serait en faillite si l'Etat n'était pas actionnaire à hauteur de 87%. Donc l'Etat sera contraint de recapitaliser Areva, avec quel argent, celui du contribuable. N'est-ce pas une subvention au nucléaire?
Les britanniques ont passé un marché avec EDF pour la fourniture d'électricité nucléaire avec un prix garanti sur 35 ans supérieur à 100€/MWh révisable. Sont-ils fous pour acheter à ce prix ou est-ce le prix réel du nucléaire quand on prend en compte le développement, les investissements, l'exploitation, le démantèlement?
Et encore il y a des incertitudes sur le coût du démantèlement dans un rapport de 15 suivant les estimations et des incertitudes encore plus grandes sur la gestion des déchets sur 100 000 ans.
Le coût français du nucléaire n'est pas réaliste car il n'intègre pas la recherche et développement du CEA, l'investissement initial largement subventionné, le démantèlement insuffisamment provisionné et laissé à la charge des générations futures de même que la gestion des déchets
On pourra dire que le nucléaire est rentable quand des constructeurs privés de centrales vendront à des producteurs privés d'électricité sans subvention ni garantie de l'Etat et qu'ils s'assureront pour les risques d'accidents nucléaires. Car en matière nucléaire les coûts financiers des accidents sont supportés par les contribuables n'est-ce pas une subvention?
François Roussely exPDG d'EDF a déclaré: "C’est au contribuable à payer la recherche et le développement du nucléaire, sinon le kilowattheure d’électricité nucléaire ne serait plus compétitif."
Donc, quitte à subventionner les énergies, je préfère que ce soit pour l'éolien et les solutions de stockage c'est beaucoup moins dangereux.

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devillers, roland 23 mars 2015 - 6:34 am

ma réponse à votre article
Bonjour,sans rentrer dans le débat du nucléaire je me pose depuis bien longtemps la question suivante, comment ce fait-il que les chemin de fer qu'il soit Français ou Belge voir d'autres pays
ne soit pas équiper d'éoliennes non pas avec des pales habituelle mais bien avec une structure torsader sur une hauteur des wagons qui compose chaque train (TGV ) ou autres ,il me semble qu'entre deux caténaire il y à suffisamment de place que pour placer trois voire quatre de ces
éoliennes,chaque train produirai ainsi non seulement de l'électricité mais de plus cela réduirai
les nuisance sonore que font les train pour le voisinage des habitants qui vive le long des voies
cet électricité pourrai être revendu aux riverains,certes obtenir l'accord des chemin de fer (SNCF)
(SNCB) ou autres relève de l'exploit que moi je me refuse à tenter,j'ai bien approcher plusieurs
fois des responsables ici en Belgique mais devant leurs je-m'en foutisme,j'ai préférer renoncer
peux-être qu'un jour peux-être qu"un jour,peux-être qu'un jour
vos commentaires reste le bien venu
signé, devillers

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