Comme tous les ans au mois de février, le Rapport de la Cour des Comptes dénonce plusieurs dérives dans les dépenses publiques. Certaines d’entre elles avaient déjà été pointées dans le passé.
SNCF
La SNCF devrait supprimer 40 000 postes pour… se réformer comme la Deutsche Bahn
Comme beaucoup d’entreprises publiques françaises, la SNCF peine à se moderniser, et s’accroche à un modèle de gouvernance caractérisé par des versements de subventions, des rentes de monopoles et d’autres privilèges. Cependant, le contexte économique difficile l’oblige à présent à faire des choix pour améliorer sa productivité, sinon la charge pesant sur le contribuable – nuirait à son image. Dans son budget 2015, le groupe annonce donc la suppression de 1 600 postes, en ayant pour objectif d’économiser 1,5 milliards d’euros (Md€) à l’horizon 2017. La réaction des syndicats a été immédiate : ils reprochent à la maison mère d’entamer une politique d’austérité honteuse.
C’est la période des soldes sauf pour… le service public !! Hausse des prix à la SNCF (+ 2.6 %), à la Poste (+ 11 % en moyenne), à la RATP (+ 4.3 %)… C’est-à-dire les entreprises publiques, celles qui sont censées être au « service des citoyens » ! Le service public est un argument fallacieux, utilisé ad nauseam par la gauche, et une partie de la droite, qui se retourne contre ceux qui l’ont le plus utilisé ! Qui pourra encore défendre les services publics alors que le pass navigo à deux zones est à 70 euros par mois et alors que les entreprises publiques à l’étranger sont privatisées et ouvertes à la concurrence !?
Même en France, quelques exemples peuvent servir de références. Naguère considéré comme un service public, le secteur des télécommunications profite, lui, largement de la concurrence et ses prix ont baissé de 30 % en deux ans ! Et que dire du transport aérien, autre domaine que les bien-pensants de l’étatisme ont voulu garder dans le giron de l’Etat !? Aujourd’hui, pour quelques dizaines d’euros, on prend l’avion pour traverser l’Europe.
Les contribuables continuent à payer les privilèges des retraités de la SNCF et de la RATP
Entre les trains et les escaliers mécaniques trop larges, les récents accidents et un réseau vieillissant nécessitant des investissements importants le transport ferroviaire français fait souvent la une. Cependant, le plus gros défi auquel font face la RATP et la SNCF est beaucoup moins visible ; les régimes de retraites devront être entièrement revus si l’on veut cesser les dérapages budgétaires chroniques. En effet, l’État dépense chaque année plus de 4 milliards d’euros pour combler les caisses des régimes spéciaux de ces deux entreprises.
Arnaud Montebourg, dont l’agitation n’a d’égal que sa nuisance, souhaite s’en prendre au monopole de certaines professions réglementées. Pourquoi pas, s’il s’agissait vraiment d’une situation qui défavorise réellement le consommateur (à ce sujet, voir l’analyse de Jean-Philippe Delsol). Cela reste à démontrer et ce n’est pas au gouvernement de le montrer mais au marché.
La grève qui s’éternise à la SNCF prouve, une fois de plus, que les syndicats français sont les plus dignes représentants de l’exception française. Ils bloquent le pays afin de protester contre une réforme qui ne touche nullement au statut des agents et n’affecte en rien le service public du rail. Au contraire, le projet de loi stipule clairement qu’il s’agit de «préserver le service public du ferroviaire piloté par l’Etat», ce qui signifie qu’en réalité cette réforme ne va pas résoudre les gros problèmes de la SNCF, en faisant baisser la dette (39 Mds d’euros) de l’entreprise publique, ou les subventions (12 Mds d’euros par an) dont elle bénéficie. La SNCF coûte ainsi plus de 1 000 euros par an à chaque contribuable français soumis à l’impôt sur le revenu, qu’il prenne le train ou non !
Le printemps est la période de l’année la plus propice aux grèves. Chaque année ce phénomène se confirme. D’ailleurs, bien souvent la presse étrangère le fait remarquer, non sans une pointe d’ironie, en l’illustrant par une photo du mouvement social, titrée : «c’est le printemps !». Remarquez, le mois de mai est parfait, car grâce à la succession des jours fériés et des ponts, en aménageant son temps on peut créer ainsi un mois de vacances… Cette année, comme d’habitude un peu partout en France, les grèves de la fonction publique se sont multipliées, dotées du même mot d’ordre : non à l’austérité !
Le Rapport sur l’accident de train de Brétigny qui a fait 7 morts et 32 blessés graves, le 12 juillet 2013, vient d’être remis à la Justice. Il désigne, sans…
Mesures antipollution : un tiers d’abus de pouvoir, un tiers de gabegie et un tiers de démagogie
Et peut-être même un quatrième tiers d’électoralisme, pour capter la sympathie des électeurs verts ! En fait, le pouvoir n’a que mépris pour les usagers, pour les contribuables et pour les citoyens.
Des négociations sont en cours pour sauver les retraites complémentaires des salariés du privé, ARRCO et AGIRC. Mais qui sont les négociateurs ? Certains n’ont jamais été salariés d’une entreprise privée…