La XVe législature débutera le 27 juin 2017 ; cette nouvelle législature marquera un renouvellement substantiel des élus puisque la nouvelle Assemblée comptera 415 primo-députés, soit plus de 70% des députés. Gageons que ce renouvellement des élus s’accompagnera d’un regain de rigueur législative et budgétaire.
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Il reste inquiétant de constater cette désaffection des urnes qui exprime un sourd défi et un lourd rejet. Les électeurs attendaient un message clair qu’ils n’ont pas entendu sinon celui qui venait de la contestation radicale de certains, de la France Insoumise au Front National, qu’ils savaient sans espoir.
Les « affaires » ont émaillé de tout temps la vie politique. Évoquons simplement le scandale de Panama (1892), l’affaire des emprunts russes (1918), l’affaire Stavisky (1933), celle des avions renifleurs (1975) ou des diamants de Bokassa (1979).
Ces jours-ci la ville de Manchester fait la une de l’actualité pour des faits tragiques. Pur hasard, l’IREF a organisé début mai une série de conférences sur des sujets économiques à l’Université de Manchester. L’occasion de voir qu’une université peut fonctionner comme une entreprise et ses enseignants travailler comme n’importe quel employé du privé.
En matière de chômage, il y a autant d’écart entre la France et l’Allemagne, qu’entre la Grèce et la France: 2,5 fois plus dans ces deux cas
Printemps 2017, le taux de chômage s’établit à 9,5% en zone euro et à 8% dans l’Union européenne, selon Eurostat. C’est le plus bas niveau depuis 7 ans. Pourtant en France, la situation sur le marché du travail ne reverdit pas, le chômage restant obstinément supérieur à 10%. Comme c’est le problème majeur de nos gouvernants depuis des lustres, on peut s’interroger sur leur compétence. Parmi les 33 pays[[Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Tchéquie, Allemagne, Danemark, Estonie, Grèce, Espagne,
Finlande, France, Croatie, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Japon, Lituanie, Luxembourg, Lettonie, Malte, Pays-Bas, Norvège, Pologne, Portugal, Roumanie, Suède, Slovénie, Slovaquie, Turquie, Royaume-Uni, États-Unis]] dont Eurostat recense les chiffres, seuls 5 font pire : l’Espagne, l’Italie, la Grèce, la Croatie et Chypre.
Ce premier tour du 23 avril 2017 enregistre une majorité de plus de 55% des voix exprimées en faveur de candidats ouvertement collectivistes et hostiles à l’économie de marché, de Mélenchon à Le Pen en passant par tous les petits candidats qui se désespéraient de la maigreur de notre Etat obèse. Et même E. Macron ne vante la liberté que lorsqu’elle est sous le contrôle étroit de la puissance publique. Ainsi, la droite doit tout faire pour gagner les législatives.
Des professeurs de droit et des avocats s’interrogent de manière pertinente sur le patrimoine et les revenus d’Emmanuel Macron. Ces questions ne sont pas anodines et restent pourtant sans réponse à ce jour.
Est-ce un hasard si le programme d’Emmanuel Macron relègue les questions budgétaires en dernière page ? Elles sont très succinctement traitées et l’exigence de la réduction des déficits étant reconnue, c’est en responsabilisant les ministres sur leurs objectifs de dépenses qu’on entend économiser 60 milliards €. Nous craignons que ce soit un peu court, tant en quantité que dans les explications ! En effet, face à cela, c’est un florilège de dépenses supplémentaires que le candidat promet, renouant par là avec les promesses de François Hollande ou de Benoît Hamon.
Sous la pression médiatique et probablement mal conseillé, François Fillon a présenté un semblant de réforme de la Santé en France. D’une part, on a eu droit à l’interventionnisme qui colle à la peau de nos politiques – dans quel autre pays riche et démocratique, le Président décide-t-il du taux de remboursement des lunettes ? – et, de l’autre, on nous a proposé – encore ! – une Agence de contrôle… Si tous les organismes publics et parapublics créés ces vingt dernières années étaient utiles, la France serait le pays le plus réformé au monde. M. Fillon souhaite, il est vrai, faire des économies et renforcer le rôle des cliniques privées. Pourquoi alors ne pas réformer le système de la Sécurité sociale de plus en plus coûteux ? Des rustines, on y a déjà eu droit. Ce qui manque, c’est la réforme. D’autant plus que, selon les sondages, 1 Français sur 3 renonce à se soigner pour des raisons financières.
Les nouvelles des deux côtés de l’Atlantique sont presque monopolisées par des rapports négatifs sur le président des États-Unis, Donald Trump, et sur ses activités. De plus, les politiciens et même les dirigeants nationaux se joignent à ce chœur de condamnations. Des manifestations publiques contre le président sont organisées et des remarques agressives sur lui sont faites. Elles dépassent les limites de l’objectivité et du bon goût. Certaines des choses que M. Trump a dites lui-même méritent des critiques sérieuses, mais le niveau de ses déclarations n’a pas été inférieur à celui de certains de ses adversaires. Rarement quelque chose de positif est rapporté ou reconnu dans son programme, ses actions et ses rendez-vous. Chaque nomination présidentielle est confrontée à des allégations d’agendas cachés et de conflits d’intérêts et M. Trump lui-même n’est pas épargné par de telles accusations.