Marc Lassort, chercheur de l’IREF, est interviewé sur les différences entre la France et l’Allemagne concernant l’innovation et la compétitivité. Lire.
marché du travail
Baisse de 50 % à 17 % : le nombre de personnes qui gagnent moins d’1 euro par jour
En 1981, 50 % des individus habitant dans les pays en développement gagnaient moins d’1 euro par jour. Ce pourcentage a baissé de 33 points en 2012 : seulement 17…
« France Stratégie » parle des métiers du futur, mais sans tenir compte des changements technologiques
« France Stratégie », en partenariat avec la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES), s’interroge- sur le futur emploi en France en 2022. Cet exercice de prospective complexe repose sur des hypothèses sur lesquelles il est intéressant de revenir. Car ce rapport soulève plus d’interrogations qu’il n’éclaire le débat…
Royaume-Uni : les contrats « zéro heure » ne représentent que 2.3 % du total des emplois en 2014.
Avec l’approche des élections au Royaume-Uni, le sujet de la précarité outre-manche se place au cœur du débat politique, de même que dans les médias français. Lancés dans les années 1970, ces contrats permettent aux entreprises d’employer un salarié sans garantie d’heures à effectuer. C’est jusqu’au dernier moment que les employés peuvent être informés sur le nombre d’heures de travail à effectuer la semaine suivante, voire dès le lendemain.
A l’approche des élections (7 mai), les conservateurs britanniques peuvent au moins se targuer d’une très forte création d’emplois. Chaque semaine, plus de 11 000 personnes quittent les rangs des chômeurs et, en 2014, 368 000 personnes ont abandonné l’allocation chômage pour reprendre un emploi. C’est deux fois plus que la moyenne européenne (et même deux fois plus qu’en Allemagne). Environ 557 000 emplois nets ont été créés en 2014. Aujourd’hui, 31,08 millions de britanniques ont un emploi, un chiffre qui bat même les records d’avant la crise. Et le taux d’activité des 16-64 ans atteint 73.4 %, le taux le plus élevé depuis 1971 !
Etats-Unis vs France : 9 634 fonctionnaires licenciés contre 3 400 embauchés (2013)
D’un côté, la reprise économique et les créations d’emplois. De l’autre, la crise qui continue et le chômage qui augmente. Les différences économiques entre les Etats-Unis et la France sont…
Le débat sur le contrat unique du travail ou bien sur la liberté de licencier s’éternise en France et il y a fort à parier qu’il ne débouchera sur rien de concret. Il suffirait plutôt de regarder de l’autre côté du Rhin afin de comprendre quelles sont les raisons de l’extraordinaire embellie de l’emploi en Allemagne. Rappelons qu’au milieu des années 1990, l’Allemagne était considérée, à cause de son Employment Protection Act (Loi sur la protection de l’emploi) comme l’un des pays qui réglementait le plus le marché du travail. Sur une échelle de 1 à 3, l’OCDE notait l’Allemagne comme le pays le plus réglementé avec la note 3, la France étant même mieux classée avec un 2.5.
Fonctionnaires : 100 000 de plus en France contre 200 000 de moins au Royaume-Uni
Les chiffres viennent de tomber : d’après l’INSEE, en 2013, la France comptait 100 000 fonctionnaires de plus qu’en 2012. Une hausse de 1.5 %. Ironie du calendrier, le Royaume-Uni…
La ministre du Travail, ainsi que les partenaires sociaux, devraient lire avec attention l’Etude que vient de réaliser Eurostat et qui est intitulée « A quel point est-on satisfait de sa vie dans l’UE ? ».
The Economist soulève comme à son habitude un débat tout à fait intéressant dans un article publié le 14 mars (« Bargain Basement« ). Selon la revue d’orientation libérale, le Royaume-Uni souffre d’un retard de productivité horaire qu’il attribue à la politique de déflation salariale pratiquée par les entreprises britanniques. Il en conclut indument que le Royaume Uni devrait à ce titre s’inspirer du modèle français. Historiquement l’accroissement de la productivité du travail a toujours été lié à des périodes de forte croissance économique. Or, s’il est vrai que le Royaume-Uni a connu une croissance rapide à la suite des réformes économiques menées par le gouvernement de David Cameron (le taux de croissance a atteint 3 % en 2014, soit environ 7 fois supérieur à la croissance française), la production par heure travaillée reste considérablement inférieure au niveau français. Toutefois, The Economist passe à côté d’éléments d’analyse majeurs et de données statistiques que nous allons détailler pour tenter de démontrer que le modèle français n’est clairement pas la voie à prendre.