Pour réduire la fraude fiscale, dont il dit lui-même que les « chiffres ne sont pas vérifiés », le ministre Gérald Darmanin serait sans doute mieux avisé de simplifier et clarifier la loi fiscale, de rendre l’impôt plus raisonnable et moins spoliateur.
finances publiques
Le système de santé est dans une situation critique. D’où que l’on prenne la question, les problèmes budgétaires paraissent difficilement surmontables : par le haut, la branche maladie de la sécurité sociale n’est pas équilibrée (4,1 Mds € de déficit en 2017, 0,8 prévus en 2018) ; par le bas, en aval, les hôpitaux sont de plus en plus endettés. C’est dans ce contexte connu depuis des années mais qui empire, que le gouvernement propose de réformer entièrement le système de santé.
Lors du débat télévisé du 4 avril dernier réunissant les onze candidats à l’élection présidentielle, on est resté sidéré de l’opposition fondamentale et déclarée de plus d’un tiers des candidats non seulement à tout ce qui de près ou de loin pourrait ressembler à une économie de marché, mais et c’est plus grave à toute rationalité économique. En effet aucun d’entre eux n’a craint d’engager le carrosse de l’État dans des mesures toutes plus ruineuses les unes que les autres, sans jamais se soucier d’un financement qui ferait allègrement franchir à nos dépenses publiques la barre jamais atteinte des 60% du PIB.
Emmanuel Macron : le nouveau hold-up fiscal de l’assurance chômage universelle
Emmanuel Macron entend instaurer une assurance chômage universelle qui devrait, de toute évidence, être financée par la forte hausse d’un impôt lui aussi universel : la CSG !
Le vieux serpent de mer du prélèvement à la source de l’IRPP a refait surface : messieurs Sapin et Eckert ont ainsi annoncé qu’il serait mis en place en 2018, notamment au nom de la simplification. « Plus simple » ? Tout dépend pour qui…
Dans son dernier rapport sur les professions réglementées daté de mars 2013 (mais courageusement dévoilé beaucoup plus tard par le Gouvernement et publié seulement fin septembre 2014 !), l’Inspection Générale des Finances (IGF) dénonce chez ces professions “les niveaux élevés de rentabilité, de revenus et des évolutions qui ne trouvent, dans certains cas, pas d’autre explication que la réglementation en vigueur”. Et le rapport de détailler par la suite ce que visiblement il considère comme autant d’abus pour les 37 professions qu’il examine. Pour notre part et pour nous en tenir à l’expérience qu’ont pu nous apporter plus de 30 années d’exercice continu et conjoint des professions d’expert-comptable, de commissaire aux comptes et d’expert-judiciaire, nous restreindrons notre champ d’observation aux seules professions libérales. Nous reprendrons donc un par un chacun des quatre principaux griefs de l’Inspection Générale des Finances, strictement reproduits mot pour mot (cf. synthèse page 1 du rapport), avant de les confronter à notre propre vécu et à notre expérience interne de l’exercice prolongé d’une profession libérale.
Les contribuables continuent à payer les privilèges des retraités de la SNCF et de la RATP
Entre les trains et les escaliers mécaniques trop larges, les récents accidents et un réseau vieillissant nécessitant des investissements importants le transport ferroviaire français fait souvent la une. Cependant, le plus gros défi auquel font face la RATP et la SNCF est beaucoup moins visible ; les régimes de retraites devront être entièrement revus si l’on veut cesser les dérapages budgétaires chroniques. En effet, l’État dépense chaque année plus de 4 milliards d’euros pour combler les caisses des régimes spéciaux de ces deux entreprises.
Il existe des biens publics par opposition aux biens marchands. En France la liste en est artificiellement délayée, car ils sont nécessairement issus des administrations publiques et monopolistes. En fait, rien n’empêche les entreprises, privées et concurrentes, de les offrir aussi pour le plus grand avantage, à la fois des usagers et des finances publiques. C’est le cas de la poste en Suède ou de la délivrance des passeports en Angleterre.
Nicolas Lecaussin; Directeur du développement de l’IREF, a été interviewé par le site d’informations Atlantico (28/01) sur la fraude fiscale ainsi que sur la baisse des dépenses publiques. Nicolas Lecaussin…
Puisque la réforme du « millefeuille » administratif est un sujet d’actualité en France, la publication par l’IREF d’une Etude du Pr. Alexander Fink (Leipzig) devrait retenir l’attention. Les effets bénéfiques de la décentralisation, notamment la moindre pression fiscale et la qualité des services publics, s’apprécient à travers la comparaison du nombre d’heures travaillées dans les diverses collectivités territoriales. Mais attention : la décentralisation n’a pas grand intérêt dans les pays « jacobins » !