Dans ce projet de loi de finance 2019, le ton est donné d’emblée. Il est titré « Soutenir le travail, investir pour l’avenir », ce qui suggère une vision interventionniste et étatiste de la politique là où l’on attend un budget engageant le reflux de la puissance de l’Etat. Immédiatement après, dans l’introduction, on peut lire que 2018 marquait la fin de la « dégradation de nos comptes publics, là où le gouvernement stoppait la progression de la dépense publique et entamait la baisse des prélèvements obligatoires. »
Exergue – Domaines d’expertise
Lutte contre la pauvreté : et si la redistribution n’était pas la solution ?
Si tous les gouvernements proclament naturellement leur attachement à la lutte contre la pauvreté, peu comprennent visiblement ses ressorts. En témoigne la persistance de l’idée que ce problème ne pourrait être traité qu’à travers le prisme exclusif de la redistribution. Les social-démocraties occidentales souffrent à cet égard d’un authentique paradoxe. Ces dernières sont conscientes de la nécessité de s’appuyer sur une économie de marché productive sans laquelle leurs ambitions redistributives sont irréalisables. Mais il est précisément illogique d’imputer le recul de la pauvreté avant tout à la redistribution si la création de richesses lui précède.
La dépense publique française par habitant est supérieure de 67,8% à celle de l’Allemagne
Le projet de loi de finances pour 2018 prévoyait des dépenses nettes de l’État français de 386,3 milliards d’euros, et des recettes nettes de 302 milliards d’euros. Le projet de budget pour 2019 prévoit des dépenses en hausse de 25 Md€, soit un montant qui serait fixé à plus de 410 Md€.
En Allemagne, le budget 2018 était de 343,6 Md€ et celui de 2019 est prévu à 356,8Md€, mais avec un déficit nul après que trois années d’excédent ont permis d’accumuler une réserve budgétaire de 24Md€.
Et maintenant la redevance “universelle” au lieu de réformer la télévision publique !
La ministre de la Culture Françoise Nyssen pourrait vouloir élargir la redevance audiovisuelle à tous les foyers.Mais la priorité est de réformer le fonctionnement, très coûteux, de France Télévisions, plutôt…
I – L’obsession fiscale est une maladie française Tout le monde sait ce qu’est une obsession sexuelle. Pour être moins banale, l’obsession fiscale, qui frappe seulement certains de nos milieux…
Voici quelques mois, nous n’étions pas beaucoup à l’annoncer et encore cette alerte ne provoquait-elle chez plusieurs que ricanements et incrédulité. Eh bien maintenant, nous y sommes! Cette fois-ci l’euthanasie financière des retraités est bien en marche. En plus, elle avance vite, elle est massive et brutale comme vient de le révéler le Premier Ministre dans sa déclaration du 26 août dernier au Journal du Dimanche, en faisant d’un coup voler en éclats la solidarité intergénérationnelle sur laquelle depuis la Libération repose l’essentiel de notre démocratie sociale.
Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, l’IREF ne cesse d’attirer l’attention sur les fausses réformes mises en place par le gouvernement. D’un côté, aucune réforme de l’Etat, de l’autre, une prétendue réforme de l’assurance chômage qui, en réalité, mènera à une étatisation encore plus forte du système. Pas de baisse des dépenses publiques, ni du nombre de fonctionnaires, déjà largement plus nombreux que dans la plupart des pays européens. La communication du pouvoir a réussi à cacher en partie l’absence des réformes. Mais les chiffres et les statistiques sont têtus. Les dernières études d’Eurostat publiées mi-août dévoilent une situation préoccupante pour la France, qui décroche de plus en plus.
Corruption, gabegies, incurie des politiques, échec de l’Etat…voici les vraies causes de la tragédie de Gênes expliquées dans Le Figaro par le professeur Enrico Colombatto
Tragédie du pont Morandi : l’Europe n’est pas coupable
L’Europe et la politique d’austérité n’y sont pour rien dans la tragédie de Gênes. Les dépenses et la dette publiques de l’Italie sont parmi les plus élevées au monde.
Les délirantes scènes de liesse collective qui ont commencé d’ailleurs bien avant la finale de football sont plaisantes et inquiétantes à la fois. Plaisantes car elles montrent l’unité retrouvée d’un peuple même si c’est autour d’un ballon rond ; inquiétantes car elles dénotent une joie collective exacerbée dans monde qui n’a pas beaucoup d’autres raisons de se réjouir. On s’accroche à ce qu’on peut et une victoire au football est mise en avant comme un véritable signe de grandeur nationale. On se soucie moins des si nombreuses dégradations, inadmissibles, qui ont suivi cette victoire. La mémoire collective est très limitée et elle a déjà oublié ce qui a suivi les discours enflammés de 1998 et de la France « black – blanc – beur ». Les violences communautaires ont mené au choc électoral de 2002 et l’économie française a continué sa chute durant les années Chirac.