La crise du Covid-19 secoue notre pays au point que même un prix Nobel d’économie français en vient à défendre des mesures problématiques pour… notre économie !
Au cours d’une émission sur France Inter le 17 octobre, Esther Duflo annonce vouloir « revaloriser le RSA beaucoup plus largement (…) pour les mois à venir, peut-être même l’an à venir ».
Elle propose d’augmenter massivement les aides sociales (RSA et APL) sans toutefois dire de combien. Il est pourtant essentiel dans la méthodologie d’un économiste de baser son argument sur un montant précis car le niveau d’une aide sociale a des répercussions sur beaucoup d’autres facteurs de l’économie comme la dépense publique, ou l’incitation au travail. Aucune rigueur scientifique donc dans cette idée non chiffrée, aux conséquences non évaluées. Esther Duflo suggère également d’augmenter le nombre de bénéficiaires du RSA, notamment les jeunes dès 18 ans (alors qu’il faut avoir au moins 25 ans actuellement).
Etat providence
Le président Macron a accordé le 14 avril dernier une interview au journal Financial Times. Intitulée ‘We are at a moment of truth’, elle en dit long sur sa stratégie pour détruire l’économie et mieux instaurer le socialisme.
L’article 5 de la Constitution du 4 octobre 1958, actuellement en vigueur, dispose que « Le Président de la République veille au respect de la Constitution. (…) Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités ». L’homme en charge du respect de la Constitution et des traités se rend lui-même coupable, dans l’interview mentionnée, du non-respect des traités européens : « Aujourd’hui nous fonctionnons en zone euro et en Union européenne sans respecter nos traités. Parce que nos traités, ils interdisent les aides d’Etat. Et aujourd’hui le système il fonctionne au fond comme s’il y avait des aides d’Etat. Parce que nous sommes tous en train d’apporter des garanties à nos entreprises. »
A part voter contre Trump, existe-t-il une raison de voter pour Biden ? Apparemment aucune, si l’on en croit les sondages. Selon le Pew Research Center, seulement 36 % de ceux qui votent pour lui le font par soutien et 63 %, pour faire barrage à Trump. En revanche, 71% des partisans de Trump disent que leur vote est un vote pour Trump. Rien d’étonnant, car même si l’on fait abstraction des révélations pour le moins perturbantes sur les activités (très) suspectes du fils, Biden père et son programme n’offrent pas beaucoup de « garanties » aux Américains.
Jean-Philippe Feldman, dont la lettre de l’IREF publie régulièrement des chroniques, est spécialiste de l’histoire des idées politiques. Il est professeur agrégé de droit, enseignant à Sciences Po et avocat. Il nous livre un ouvrage fort bien documenté qui déroule l’histoire d’une société bloquée de l’Ancien Régime à Emmanuel Macron comme l’explique le sous titre. C’est une exception française, ou presque, car les pays anglo-saxons ont une vision différente de la société et de la politique, plus libérale, plus individualiste, et, avec les pays latins tels que l’Espagne et l’Italie, leurs institutions sont moins centralisatrices. La France est en Europe « la nation la plus rétive au libéralisme ?… la plus socialisée et la plus réfractaire au changement » (p. 17).
On pensait que la terrible crise provoquée par la pandémie au mois de mars avait enfin appris à nos politiques l’humilité et la lucidité. Que, face à l’impréparation et à la désorganisation d’un Etat obèse et impuissant, ils avaient compris que les solutions se trouvaient ailleurs, dans le secteur privé et concurrentiel qui, lui, avait continué à fonctionner normalement. Malgré le confinement, c’est grâce aux entreprises privées du secteur alimentaire et des communications que la vie s’est maintenue vaille que vaille et qu’on a pu même travailler à distance. L’Etat a failli au printemps, c’est un constat qui paraissait plutôt partagé par de nombreux analystes et plusieurs politiques.
Nous déresponsabiliser, les politiques savent faire. Comprendre que cela nous exaspère à juste titre, c’est au-delà de leurs capacités cognitives, Ils ne sont pas formatés pour comprendre qu’ils n’ont rien compris, et cela risque de nous coûter très cher.
Le gouvernement français se targue d’être ouvert sur les questions d’immigration et d’avoir tenu un discours humanitaire sur la crise migratoire vis-à-vis des réfugiés. Mais quelle est la réalité ? Les migrants viennent-ils en France ? Le pays est-il aujourd’hui un pays d’immigration ou d’émigration ? Voici un certain nombre de données qui nous aident à comprendre.
Au vu de ces données, il apparaît nécessaire que la France revoie sa stratégie en matière d’attractivité mais aussi d’immigration. Les grandes envolées médiatiques et moralistes des dirigeants ne prennent pas en compte les situations réelles. Il convient de laisser plus de libertés aux entrepreneurs français afin de créer un climat d’affaires attractif pour les travailleurs, et de favoriser une immigration de talents qui pourront aider au développement économique de notre pays.
Un pays ne peut pas demeurer longtemps pacifique quand l’insécurité règne, quand sa police subit des attaques incessantes et meurtrières, quand des réseaux religieux sont capables de mettre en marche le processus qui conduit à l’effroyable assassinat d’un enseignant.
Les dépenses publiques augmentent de manière vertigineuse : 54 % du PIB en 2019, 62,8 % en 2020 et encore 58,5 % en 2021. Mais il y a en sus nombre de dépenses clandestines. Les certificats d’économie d’énergie – CEE -, dont le ministère de la Transition écologique a annoncé l’augmentation sensible du volume en 2021, en sont le meilleur exemple. Le subterfuge consiste à obliger des acteurs privés gros émetteurs de carbone (fournisseurs d’énergie, grande distribution… appelés les « obligés ») à financer les travaux des ménages pour la rénovation de leur logement via ces CEE. Le seul coût pour l’Etat est celui de la gestion du dispositif. La contrainte réglementaire fait ainsi peser sur les « obligés » l’essentiel du financement, hors budget !
C’est un moyen, probablement irrégulier, d’occulter certaines dépenses publiques à l’encontre du vieux principe, protecteur de la transparence démocratique, selon lequel, sauf cas particulier et dûment justifié, toutes les recettes et dépenses publiques doivent être retracées dans le budget général sans compensation entre les recettes et les dépenses et sans affectation de certaines recettes à certaines dépenses (article 6 de la loi organique no 2001-692 du 1er août 2001). Cela évite toute dissimulation.
Chers amis lecteurs du Journal des libertés,
Il y a de cela à peine 6 mois, alors que nous étions confinés (de gré ou de force) pour la première fois, nous étions nombreux à penser que ce n’était là qu’un événement exceptionnel et passager que nous aurions loisir de raconter plus tard à nos enfants et arrière-petits enfants. Mais à présent plus d’un semestre s’est écoulé et le fait exceptionnel semble prendre durablement sa place dans nos vies.
Du même coup, les « mesures » exceptionnelles qui étaient sensées nous aider à traverser une période difficile, prennent rapidement le statut de dogmes atemporels : peu importe les déficits, peu importe l’endettement, peu importe les atteintes aux libertés. Il est temps, nous dit-on, que nos gouvernants, en France comme au niveau européen, ouvrent les voies vers un avenir plus sûr et plus lumineux. De fait, les choses semblent s’accélérer et l’on tremble ! On tremble d’autant plus que lesdits gouvernements semblent bien mal équipés (à tous points de vue) pour ouvrir la voie…
Plus que jamais il semble donc utile de décrypter correctement les événements présents, à la lumière de la science économique, de l’histoire, des faits, de la philosophie politique ; en bref à la lumière de la raison. Ne pas le faire serait s’exposer à tomber dans le piège de rhétoriques vides (mais pas pour autant naïves) qui ne feront qu’aggraver la situation..
Il n’y a plus d’argent, mais l’équipe qui dirige la France a encore de mauvaises idées pour occuper le terrain politique sans dépenser, du moins directement. Il suffit de trouver des réformes peu coûteuses et/ou à faire payer par d’autres. Le cheval de bataille de l’égalité est celui que préfère M. Macron car il est aussi gratifiant politiquement que dangereux humainement, économiquement et philosophiquement.