La durée moyenne du chômage est de 18.1 mois parmi les membres de l’UE contre 8.1 mois pour les pays de l’OCDE, et de seulement de 6.7 mois aux Etats-Unis. La comparaison des durées de chômage dans les différents pays d’Europe et de l’OCDE fait apparaître, en France, une tendance inquiétante. En effet, la France se situe dans le groupe des pays où le chômage de longue durée (plus d’un an) et de très longue durée (plus de 2 ans) touche une partie élevée de la population et s’inscrit dans une dynamique haussière. On pourrait interpréter cela par le fait qu’en France, plus un individu connaît un chômage durable, plus il y reste ; et ce phénomène serait plus important que chez certains de nos voisins.
Emploi et chômage
Le Premier ministre Emmanuel Valls a récemment annoncé le lancement de “La Fabrik”, une série de mesures en faveur des jeunes. Ce nom à la mode cache en fait un énième programme de dépenses publiques, dont 450 millions pour des bourses scolaires, la création de 40 000 logements étudiants ainsi que des aides à la recherche du premier emploi. L’inverse de ce que font les Britanniques avec pourtant 10 points de moins de chômage chez les jeunes.
France : 10 fois moins de créations d’emplois que ses voisins
?Le Royaume-Uni et l’Allemagne sont les pays qui ont créé le plus d’emplois depuis la fin de la crise économique, dépassant ainsi le nombre d’emplois privés d’avant 2008. La France est à la traîne, avec une création nette d’emplois de 150.000 personnes depuis la fin de la crise, soit près de 10 fois moins que ses deux voisins.
La droite extrême ressemble parfois à la gauche et engrange des voix sur tous les terrains en trompant souvent son monde. Mais alors que le Front national s’affiche résolument étatiste et collectiviste, Robert Ménard, maire de Béziers, fait briller une petite lueur différente et pourtant paradoxale. Jean-Philippe Delsol analyse les programmes présentés par l’un et l’autre au travers d’une part d’un commentaire de l’ouvrage de Maël de Calan « La vérité sur le programme du Front national » et d’autre part d’une présentation critique des cinquante mesures proposées par le rassemblement curieusement intitulé « Oz la droite » qui veut réhabiliter l’identité française en la baptisant dans une orthographe digne de certaines banlieues.
La CGT bloquerait la France pour « l’intérêt général », en réaction contre une loi soi-disant dictée par les intérêts du capital. Est-ce la réalité ? N’y a-t-il pas une stratégie derrière ce radicalisme ? Pour comprendre sa stratégie de la terre brûlée, il convient de mettre en perspective la situation actuelle – la loi El Khomri n’étant qu’un prétexte – avec le lourd passé de ce syndicat. Organisation totalitaire, financement opaque et illégal, activités irrégulières… Désormais non représentative, la CGT ne devrait plus exister. Analyse sans concession d’une mafia syndicale prête à tout pour sa survie.
La France entretient encore une fois sa réputation de pays irréformable, sujet aux contestations sociales et aux blocages en tous genres et arc-bouté sur ses privilèges et ses « acquis sociaux ». Avec sa décision de passer en force en utilisant l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, le gouvernement fait de plus face à des oppositions au sein de sa propre majorité. Pourtant, il y a urgence à réformer. Et pour y arriver, il faut nous libérer du monopole syndical, qui paralyse la société et empêche la modernisation du pays, et combattre l’accaparement du débat public par des minorités d’extrême gauche.
L’Italie, l’Espagne et la Roumanie : ces trois pays ont plusieurs points en commun. Ils ont été parmi les plus touchés en Europe par la crise de 2008. Pourtant ils affichent aujourd’hui une croissance économique solide. La raison ? Des réformes politiques courageuses et douloureuses afin de redresser leur marché du travail. Leurs gouvernements n’ont pas reculé devant les protestations sociales. Et s’ils inspiraient nos dirigeants ?
Jean-Philippe Delsol est l’invité (16 mai) de Sud Radio pour parler de notre dernière Etude consacrée à l’ouverture à la concurrence de l’assurance chômage. Ecoutez.
Sauver l’Assurance chômage grâce à la concurrence
Comme tout notre système d’assurances sociales, le chômage est géré en France de manière centralisée et il est mal traité pour le plus grand dommage des assurés. Ceux-ci, entreprises et salariés, en supportent le coût, très excessif par rapport à bien d’autres pays. Et pour autant l’absence d’incitation et de responsabilisation des assurés fait de ce régime l’un des plus coûteux et des plus inefficaces au monde.
• L’Assurance-chômage enregistre en 2015 sa septième année consécutive de déficit.
• La dette atteindra, selon l’Unedic, 29,4 milliards d ‘euros, soit 8 mois de recettes, des montants records.
• Pourtant, les cotisations chômage sont plus élevées en France que dans d’autres pays
• Mais les indemnités y sont non-dégressives et les avantages plus importants
• La réforme proposée par l’IREF permettrait à ceux qui le souhaitent une assurance chômage privée, comportant a minima, comme au Royaume-Uni, une allocation forfaitaire de base pour tous
• La réforme envisagée permettrait d’économiser rapidement 6,42 milliards d’euros
L’Etude de l’IREF sur la réforme de l’assurance chômage est présentée (12 mai) dans Le Figaro Economie . Lire.