?Le Royaume-Uni et l’Allemagne sont les pays qui ont créé le plus d’emplois depuis la fin de la crise économique, dépassant ainsi le nombre d’emplois privés d’avant 2008. La France est à la traîne, avec une création nette d’emplois de 150.000 personnes depuis la fin de la crise, soit près de 10 fois moins que ses deux voisins.
Emploi et chômage
La droite extrême ressemble parfois à la gauche et engrange des voix sur tous les terrains en trompant souvent son monde. Mais alors que le Front national s’affiche résolument étatiste et collectiviste, Robert Ménard, maire de Béziers, fait briller une petite lueur différente et pourtant paradoxale. Jean-Philippe Delsol analyse les programmes présentés par l’un et l’autre au travers d’une part d’un commentaire de l’ouvrage de Maël de Calan « La vérité sur le programme du Front national » et d’autre part d’une présentation critique des cinquante mesures proposées par le rassemblement curieusement intitulé « Oz la droite » qui veut réhabiliter l’identité française en la baptisant dans une orthographe digne de certaines banlieues.
La CGT bloquerait la France pour « l’intérêt général », en réaction contre une loi soi-disant dictée par les intérêts du capital. Est-ce la réalité ? N’y a-t-il pas une stratégie derrière ce radicalisme ? Pour comprendre sa stratégie de la terre brûlée, il convient de mettre en perspective la situation actuelle – la loi El Khomri n’étant qu’un prétexte – avec le lourd passé de ce syndicat. Organisation totalitaire, financement opaque et illégal, activités irrégulières… Désormais non représentative, la CGT ne devrait plus exister. Analyse sans concession d’une mafia syndicale prête à tout pour sa survie.
La France entretient encore une fois sa réputation de pays irréformable, sujet aux contestations sociales et aux blocages en tous genres et arc-bouté sur ses privilèges et ses « acquis sociaux ». Avec sa décision de passer en force en utilisant l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, le gouvernement fait de plus face à des oppositions au sein de sa propre majorité. Pourtant, il y a urgence à réformer. Et pour y arriver, il faut nous libérer du monopole syndical, qui paralyse la société et empêche la modernisation du pays, et combattre l’accaparement du débat public par des minorités d’extrême gauche.
L’Italie, l’Espagne et la Roumanie : ces trois pays ont plusieurs points en commun. Ils ont été parmi les plus touchés en Europe par la crise de 2008. Pourtant ils affichent aujourd’hui une croissance économique solide. La raison ? Des réformes politiques courageuses et douloureuses afin de redresser leur marché du travail. Leurs gouvernements n’ont pas reculé devant les protestations sociales. Et s’ils inspiraient nos dirigeants ?
Jean-Philippe Delsol est l’invité (16 mai) de Sud Radio pour parler de notre dernière Etude consacrée à l’ouverture à la concurrence de l’assurance chômage. Ecoutez.
Sauver l’Assurance chômage grâce à la concurrence
Comme tout notre système d’assurances sociales, le chômage est géré en France de manière centralisée et il est mal traité pour le plus grand dommage des assurés. Ceux-ci, entreprises et salariés, en supportent le coût, très excessif par rapport à bien d’autres pays. Et pour autant l’absence d’incitation et de responsabilisation des assurés fait de ce régime l’un des plus coûteux et des plus inefficaces au monde.
• L’Assurance-chômage enregistre en 2015 sa septième année consécutive de déficit.
• La dette atteindra, selon l’Unedic, 29,4 milliards d ‘euros, soit 8 mois de recettes, des montants records.
• Pourtant, les cotisations chômage sont plus élevées en France que dans d’autres pays
• Mais les indemnités y sont non-dégressives et les avantages plus importants
• La réforme proposée par l’IREF permettrait à ceux qui le souhaitent une assurance chômage privée, comportant a minima, comme au Royaume-Uni, une allocation forfaitaire de base pour tous
• La réforme envisagée permettrait d’économiser rapidement 6,42 milliards d’euros
L’Etude de l’IREF sur la réforme de l’assurance chômage est présentée (12 mai) dans Le Figaro Economie . Lire.
Le succès obtenu par Donald Trump aux primaires américaines est d’autant plus inattendu que l’économie des Etats-Unis est dans une phase de véritable boom. Les explications à la victoire de Trump invoquées en France par certains médias ne tiennent pas à l’analyse des faits. Le taux de chômage est à 5 %, plus de deux fois moins élevé qu’en France. Les créations d’emplois se comptent par centaines de milliers tous les mois : en moyenne 150 000 emplois nets/mois par mois contre 10 000 destructions en France…
Selon les derniers chiffres publiés par le ministère du Travail, le chômage viendrait de connaître sa baisse mensuelle la plus importante depuis septembre 2000, avec 60 000 demandeurs d’emplois de moins sur le mois de mars et 50 000 de moins depuis le début de l’année 2016. À la fin mars, la France comptait donc 3 531 000 chômeurs de catégorie A après un recul en janvier, et à nouveau un niveau record fin février (3 591 000 demandeurs d’emplois). Mais derrière ces chiffres se cache une réalité plus ambiguë.