Malgré le ralentissement économique (relatif) à 2 %, le marché de l’emploi américain affiche toujours une excellente santé. L’économie a créé 131 000 nouveaux emplois nets en octobre, ce qui a dépassé les attentes et c’est d’autant plus notable que quelque 42 000 emplois ont été perdus à cause de la récente grève chez General Motors. A cela, il faut rajouter 95 000 emplois en août et en septembre (révisions à la hausse), ce qui représente en moyenne 176 000 emplois au cours des trois derniers mois. C’est plus que les 167 000 emplois mensuels pour l’ensemble de l’année 2019 : non seulement la création d’emplois ne ralentit pas, mais elle s’améliore.
Emploi et chômage
Le Royaume-Uni réalise d’excellentes performances en matière d’emploi. Comme l’Allemagne et les USA d’ailleurs. Cependant, ces performances sont souvent dénigrées. Il est souvent dit que l’emploi est de mauvaise qualité…
Etats-Unis : le plus bas taux de chômage depuis 50 ans et classes moyennes qui s’enrichissent
Alors que les Démocrates attaquent le président Trump sur un supposé conflit d’intérêts, l’économie américaine a créé 136 000 nouveaux emplois au cours du mois de septembre, auxquels s’ajoutent 45 000 autres pris en compte lors de révisions à la hausse pour juillet et août. Le taux de chômage est même tombé à 3,5%, soit 2.5 fois moins élevé qu’en France, le plus bas niveau depuis un demi-siècle ! Le nombre d’Américains employés a bondi de 391 000, ce qui a fait grimper le taux d’emploi global à 61%, son plus haut niveau depuis décembre 2008.
Le succès du statut de l’auto-entrepreneur se confirme d’année en année.
En créant ce régime il y a 10 ans, le secrétaire d’État chargé des entreprises et du commerce extérieur de l’époque, Hervé Novelli, entendait promouvoir l’esprit d’entreprise. Ne disait-il pas : « Cela abolit, d’une certaine manière, la lutte des classes. Il n’y a plus d’exploiteurs et d’exploités. Seulement des entrepreneurs : Marx doit s’en retourner dans sa tombe » ?
Pour protéger les employés, la réglementation interdit l’ouverture des commerces le dimanche après-midi sauf dérogations particulières. Pourtant les employés embauchés le dimanche sont volontaires et mieux payés. Mais les syndicats et les fonctionnaires ministériels veillent à imposer leur vision étroite et restrictive.
Après qu’en septembre 2017 Whirlpool a décidé la fermeture de son usine de sèche-linge à Amiens, la société WN a proposé de reprendre une grande partie du site et des salariés pour produire des casiers réfrigérés connectés et des chargeurs de batteries pour vélos et voitures. L’Etat avait alors versé 2,5 millions d’euros de subventions et Whirlpool 7,4 millions d’euros. Emmanuel Macron avait visité l’usine et soutenu ce plan. Las, WN a été placé en redressement judiciaire le 3 juin 2019 et ses 138 salariés ont reçu leur lettre de licenciement.
La semaine dernière, Jean-Philippe Delsol montrait comment l’État français échoue toujours lamentablement dans ses tentatives de donner naissance à des champions mondiaux. À cause de lui, nous n’avons pas de GAFA français. À cause de lui, nous avons également moins de licornes que les autres pays développés.
Début juin, lors du centenaire de l’OIT (Organisation internationale du travail), Emanuel Macron a prononcé un discours consacré à la « lutte contre les inégalités dans le monde ». Inégalités ! Ce mot est devenu l’alibi idéal des politiques, de gauche mais aussi, pour certains, de droite. Une politique contre les inégalités ne peut pas avoir de limites et justifie n’importe quelle dépense. Le président de la République reprend à son compte l’approche marxiste de l’économie selon laquelle le capitalisme ne ferait qu’aggraver les inégalités. C’est aussi la théorie de nombreux économistes, en commençant par Thomas Piketty, qui ont fait de l’égalitarisme leur théorie principale.
La politique économique de Trump profite beaucoup plus aux travailleurs que celle d’Obama !
Il devait forcément être le « président des riches ». Une formule largement utilisée en France mais reprise fidèlement et à satiété aussi par les Démocrates américains qui s’opposent à la politique économique du président Trump. Or, presque trois ans après son élection, Trump semble devenir, selon le Wall Street Journal qui publie les données économiques les plus récentes, non pas l’élu des riches mais bien celui des … pauvres. Ce sont les indicateurs et les statistiques économiques qui le montrent. Il y a d’abord le taux de chômage à 3.7 %, le plus bas depuis 50 ans. Le Labor Department vient d’annoncer la création de 225 000 emplois en juin, largement au-dessus des prévisions, ce qui prouve qu’il n’y pas vraiment de ralentissement sur le marché de l’emploi. Les revenus ont augmenté de 3.1 % en moyenne depuis un an.
L’été dernier, le premier ministre Édouard Philippe, saisissait le comité économique, social et environnemental (CESE) pour qu’il s’interroge sur l’avenir du travail à l’occasion du centenaire de l’organisation internationale du travail (OIT).
L’institution de la place d’Iéna a bien sûr obtempéré et a livré son avis il y a quelques semaines. Le document, intitulé « Les jeunes et l’avenir du travail », comprend deux parties. La première livre un état des lieux ; la seconde des préconisations dont l’ambition est de « construire la société de demain ».