Oui, bien sûr, il fallait aider les salariés, les indépendants, les entreprises… dès lors que les Etats avaient pris la décision d’immobiliser la société pour cause de pandémie. Mais cet arrêt forcé doublé d’une manne incontrôlée risque d’avoir des effets collatéraux pires que la pandémie.
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Programme économique de Marine Le Pen : distribution gratuite et non-financée d’argent public
« Quand on prend des points sur le régalien, pourquoi s’emmerder sur l’économie ? » confie un conseiller de Marine Le Pen à L’Opinion. Cette phrase résume bien le programme…
Le quoi qu’il en coûte va ruiner la France : 168 milliards rien que pour 2020 !
C’est le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, qui l’a annoncé ce lundi matin. Rien que pour l’année 2020, le montant du « quoi qu’il en coûte » s’élève à…
Le confinement, formidable moyen de lutter contre le surendettement des ménages ?
On pourrait penser que la crise aurait accentué le surendettement des ménages français. Il n’en est pourtant rien puisque les commissions de surendettement ont vu leur activité baisser d’un quart en 2020. Alors que la dette publique gonfle dangereusement, la dette des ménages surendettés diminue de 1,3 milliard d’euros.
La Cour des comptes rendait mi-avril son rapport sur le budget 2020 de l’Etat. Sans surprise, la pandémie a aggravé le déficit et la dette publics. La Cour des comptes regrette également un suivi et un pilotage insuffisant des budgets. L’Etat dépense littéralement sans compter.
En 2020, l’Etat a dépensé 389,7 milliards d’euros pour son budget général, c’est-à-dire 15,5% de plus qu’en 2019. Près de la moitié de cet argent vient d’un endettement public, et non de recettes publiques.
La Cour de Karlsruhe est le dernier rempart contre la monétisation de la dette
Le jugement du 5 mai 2020 de la Cour constitutionnelle fédérale allemande de Karlsruhe fut sévèrement critiqué par les médias.
Les entreprises doivent rembourser leurs dettes et l’Etat doit diminuer les charges et les impôts
Monsieur Bruno Le Maire devrait faire confiance aux professionnels habitués à régler le sort des entreprises en difficulté et diminuer les charges de toutes les entreprises sans choisir, pour que l’économie française reparte d’un pied compétitif et crée des emplois.
Les dépenses des États membres de la zone Euro sont régies depuis 1997 par le Pacte de stabilité et de croissance (PSC) qui, étant inscrit dans les traités européens, les oblige à maintenir un budget excédentaire ou à l’équilibre sur le moyen terme. Depuis 2005, ils sont en théorie tenus de contenir leur déficit à moins de 3%, et leur endettement à moins de 60%, du PIB. Peu d’Etats l’ont respecté et la France est même l’un des plus mauvais élèves.
La pandémie laissera des traces ! A vrai dire, son impact est très disparate selon les pays, eu égard, notamment, à la solidité de leurs dépenses publiques respectives. Au sortir de la crise de 2008, nombre de pays étaient endettés mais beaucoup ont engagé des réformes pour y remédier. La France a attaqué la crise sanitaire avec des finances publiques dégradées, une dette qui atteignait 98,5% du PIB, et donc une marge de manœuvre bien plus réduite que bien des membres de l’OCDE.
Les aides et subventions versées par le gouvernement aux uns et aux autres se multiplient en ordre dispersé. Beaucoup sont légitimes pour compenser les préjudices causés par les décisions gouvernementales. Mais certains en profitent de manière indue, par exemple des professionnels de la restauration déjà au bord de la faillite avant la Covid. Ils bénéficient du fonds de solidarité, font payer leur personnel en chômage partiel et empruntent en sachant qu’ils ne pourront pas rembourser. D’autres, qui ont démarré leur entreprise fin 2019, sont à la peine parce qu’ils ne peuvent pas donner de référence comparative sur les mêmes mois de 2019. Certains métiers sont indemnisés et d’autres non, selon les méandres bureaucratiques des nomenclatures gouvernementales.
Le quoi qu’il en coûte fait des émules dans les collectivités locales qui, à leur tour, dispensent sans compter l’argent des contribuables, comme cette ville de la métropole lyonnaise dont le conseil municipal de majorité Les Républicains a voté des crédits non négligeables (300 000€) pour subventionner à 50% les achats chez les commerçants de sa commune.