La concurrence est considérée probablement par tout le monde comme une exigence indispensable au bon fonctionnement économique d’une société. Cela est en effet justifié car la concurrence incite les producteurs de biens à rechercher les meilleurs moyens de satisfaire les clients, par exemple en essayant de leur proposer des biens de meilleure qualité que les autres, ou des biens moins chers. Mais encore faut-il savoir exactement en quoi consiste la concurrence. Or il existe essentiellement une conception identique en ce qui concerne l’opinion publique et la théorie économique traditionnelle. Cette dernière conduit à proposer ce qu’on appelle la théorie de la concurrence pure et parfaite et c’est cette théorie que l’on trouve dans tous les enseignements et tous les manuels de micro-économie. Cette théorie consiste essentiellement à opposer concurrence et monopole. On considère qu’il existe un monopole dans la production d’un bien lorsqu’il existe un seul producteur de ce bien, contrairement à une situation de concurrence. Or cette théorie traditionnelle démontre qu’un producteur, grâce à sa position de monopole peut obtenir de ses acheteurs un prix plus élevé qu’en situation de concurrence. Le monopoliste arrive ainsi à optimiser son profit (bien que l’existence d’un prix élevé réduise la quantité vendue). Mais cette approche de la concurrence et du monopole doit être considérée comme erronée pour des raisons que nous allons expliquer.
concurrence
Dans sa dernière interview de l’année 2020 publiée dans L’Express du 23 décembre, le président Macron affirme : « Nous ne sommes pas un pays qui se réforme comme les pays anglo-saxons, scandinaves ou l’Allemagne, nous sommes un pays qui se transforme. Un pays très politique, perclus de passions contraires. C’est ce que j’aime profondément en nous. Cette tension créatrice ». On retrouve dans ces paroles un brin provocatrices et non dénuées de prétention, l’ancienne antienne de la singularité française. Un cliché invoqué par la plupart des politiques incapables de réformer ce pays. Car la France n’est pas forcément différente des autres. Bien sûr, elle a ses particularités, comme chaque pays au monde mais dont aucune ne justifie l’absence des réformes accomplies ailleurs avec succès, non seulement dans les pays cités par le président mais aussi au Canada, au Chili, en Australie ou dans l’Est de l’Europe…
Il a été la risée de l’Europe, mais finalement Boris Johnson est parvenu à ses fins. Le Royaume-Uni sort de l’Union européenne et y retrouve presque tous les avantages économiques de l’Europe sans les contraintes qui l’ont décidé à en sortir lors de son référendum de 2016.
Selon une analyse de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), EDF, producteur et fournisseur d’électricité en France détenu à plus de 83 % par l’Etat (en situation de monopole jusqu’à l’ouverture à la concurrence en 2007), a perdu près de 8 % de ses clients en deux ans. Et le rythme s’accélère.
La crise sanitaire et économique a fait s’envoler notre dette publique, et avec elle l’emprise de l’Etat sur la société. Une dérive, selon Jean-Philippe Delsol, qui invite à « faire davantage confiance au marché ».
Après le saccage d’antennes, les déclarations des élus écologistes et mélenchonnistes, voici maintenant les enchères sur les fréquences. La 5G est décidément à la une de l’actualité depuis plusieurs semaines. Les fréquences, qu’elles soient 5G, radio, TV, etc., sont-t-elles l’affaire de l’État ? Celui-ci s’est attribué le spectre hertzien, mais on pourrait tout à fait imaginer que les fréquences hertziennes appartiennent à ceux qui les ont exploitées en premier, les inventeurs en quelque sorte. Il est également envisageable que ce spectre soit considéré comme une res nullius, c’est-à-dire une chose n’appartenant à personne et dont l’usage est commun à tous, des lois de police réglant la manière d’en jouir. Ces solutions alternatives auraient peut-être facilité le déploiement de la 5G en France. Nous sommes, en effet, un des derniers pays développés en la matière.
Souveraineté numérique : pourquoi il faut favoriser la liberté, la concurrence et l’innovation
La souveraineté numérique est un argument politique de protection. Derrière cette volonté se cachent des velléités protectionnistes et de l’interventionnisme politique.
Les tentatives pour lancer des plateformes numériques ont été nombreuses, avec autant d’échecs. Cela pour deux raisons : l’interventionnisme et le dirigisme étatiques. S’y ajoute le fait que ces politiques souhaitent copier des outils numériques déjà existants et performants, sans en avoir les moyens. Ces échecs ont générés des pertes qui se chiffrent en centaines de millions d’euros d’argent public.
Alors qu’approchent les élections américaines et que le camp des Républicains a promis de « pilonner la Chine jusqu’aux élections », quel bilan peut-on dresser des politiques économiques de l’administration Trump à l’égard de la deuxième puissance économique mondiale ?
Depuis sa candidature à l’élection présidentielle de 2016, Donald Trump a porté et développé la critique de la Chine dans son pays. L’image de l’Empire du milieu s’est fortement dégradée dans la société américaine (et dans beaucoup d’autres pays) ces dernières années. En cause notamment: les transferts de technologie imposés aux entreprises américaines implantées en Chine, les atteintes à la concurrence par les entreprises contrôlées par le gouvernement, ou encore les politiques de dévaluation compétitive. Les pertes économiques causées par ces pratiques chinoises sont absolument saisissantes. Par exemple, concernant la propriété intellectuelle, ce que la Chine a volé aux États-Unis représenterait une perte estimée entre 225 et 600 milliards de dollars. Selon certaines estimations, une amélioration de la protection des droits de propriété américains en Chine pourrait créer près d’un million d’emplois aux États-Unis. Il est donc crucial pour les Etats-Unis d’agir contre ces pratiques.
Les politiques français cesseront-ils un jour de se mêler de ce qui ne les regarde pas ? Un épisode de plus dans la saga de l’Etat Français omniprésent et omnipotent… Lorsque Veolia a affirmé vouloir prendre le contrôle de son rival Suez, le Premier ministre, Jean Castex, a tout de suite soutenu cette initiative car elle «ferait sens» concernant la «pérennité de l’emploi» et la «logique industrielle». M. Castex est un énarque, il croit que les unions d’entreprises sont toujours nécessaires et forcément utiles. Il ne peut pas penser au consommateur, il réagit en politique qui croit «sauver des emplois». D’abord, ce n’est probablement pas le cas ici. Suez est le leader mondial de la distribution d’eau, avec 145 millions d’habitants desservis. C’est une société qui s’est beaucoup modernisée depuis plusieurs années et qui innove beaucoup (Smart City, exploitation des données des réseaux d’eau, …). Elle est présente dans 80 pays.
En Califormie, au Royaume-Uni, la loi s’attaque au travail en freelance. Son but : réintégrer ces travailleurs libres dans le salariat classique. Mais les travailleurs libres ne sont pas d’accord, et le font savoir.