L’URSSAF vient de lancer deux procédures contre la société de VTC Uber France, visant à requalifier les chauffeurs indépendants en salariés. L’Etat est à la manœuvre pour freiner la montée inexorable de la concurrence dans ce secteur, grâce au « corps des enrayeurs », que dénonçait déjà Frédéric Bastiat en 1845 !
concurrence
Dans un monde qui, sous les coups médiatiques des Luxleaks et autres Panama papers, veut bannir les statuts fiscaux particuliers pour les entreprises, de nombreux pays en Europe demandent l’uniformisation de l’impôt sur les sociétés. Les Suisses ont pour leur part une réaction exactement inverse : ils se sont engagés à supprimer au plus tard à compter du 1er janvier 2019 leurs régimes dérogatoires en matière d’imposition de sociétés, mais ils en profitent pour activer la compétition cantonale en faveur de l’attractivité des entreprises.
Uber, AirBnB, Le Bon Coin : L’Etat en guerre contre l’économie collaborative
Les plateformes en ligne d’annonces et de mise en relation entre particuliers, comme la plateforme de location de logements Airbnb ou le site de petites annonces Le Bon Coin, sont actuellement sous le feu des autorités. Après le maintien par le Sénat d’un amendement au projet de loi sur l’économie numérique qui souhaite contraindre ces plateformes à déclarer les revenus des particuliers concernés auprès de l’administration fiscale, la mairie de Paris vient de mettre en place une plateforme qui permet de dénoncer ses voisins s’ils louent leur appartement ou leur studio à des touristes, et l’Urssaf attaque Uber en justice pour requalifier ses chauffeurs en tant que salariés au lieu de leur statut d’indépendants à cause d’un lien de subordination supposé. Si on ajoute à cela le lobbying appuyé des différents secteurs économiques (comme l’hôtellerie, les services de taxis ou la SCNF) qui subissent la concurrence des services de partage, l’économie collaborative pourrait bien prendre du plomb dans l’aile dans les mois et années à venir.
Le statut d’”Academy School” a été créé au début des années 2000 par le gouvernement travailliste de Tony Blair. David Cameron a accéléré le mouvement et le nombre d’écoles sous ce statut n’a cessé d’augmenter jusqu’à presque 4 000 fin 2014 (voir le tableau ci-joint). 15 ans plus tard, le succès semble total pour ce système d’école qui combine l’autonomie et la concurrence. Il est même prévu que la plupart des écoles passent sous ce statut à partir de 2020.
Notre système de protection sociale que tout le monde nous envie mais que personne ne copie a été l’objet d’une grande mystification historique afin de cacher ses origines. De même, le fait qu’il aurait été le résultat d’un souhait général ne correspond pas du tout aux réalités.
L’INSEE est optimiste et annonce un redressement de l’économie française. Mais les organismes internationaux le sont moins et la Commission européenne ne cache pas ses inquiétudes. Faut-il croire l’INSEE ou peut-on émettre des doutes sur les prévisions fournies par un monopole public qu’il faudrait briser ?
Dans une tribune publiée par Le Figaro (6 avril) et intitulée « L’école de la République et rien d’autre », Nicolas Sarkozy a raison d’écrire que l’enseignant doit être « le pilier et le centre de l’école ». Mais pour lui rendre sa place, il faut réformer l’école : autonomie, concurrence et rémunération au mérite pour les enseignants.
Pendant que les rapports s’accumulent, les prix des timbres augmentent. Malgré les critiques de la Cour des Comptes, La Poste tarde à se réformer. Alors que, dans d’autres pays, les services postaux sont privatisés et bien ouverts à la concurrence.
La Commission européenne dévoilait en mai 2015 un plan d’action sous forme de 16 initiatives qui visent à étendre le marché unique européen au domaine du numérique. En effet, si le marché intérieur permet la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des individus au sein de l’Union européenne (UE), le marché numérique est encore soumis à de multiples obstacles réglementaires et à des frontières géographiques qui pénalisent à la fois les entreprises dans la limitation de leur clientèle et le consommateur dans son utilisation des services numériques.
Peu importe si plus de 400 000 de clients réguliers ont déjà choisi UberPop, la puissance publique cherche obstinément à en interdire l’application. Les dernières déclarations du ministre de l’Intérieur confirment l’incapacité du gouvernement à faire face à une situation qu’il a lui-même créée en réglementant un marché de façon à mettre au pas toute forme de concurrence. Bernard Cazeneuve a en effet « demandé au préfet de police de Paris de prendre un arrêté interdisant l’activité d’UberPop. » Cette décision résulte d’une incompréhension sur la nature du service offert par Uber.