En France, la rémunération des patrons du CAC 40 fait toujours les gros titres. Ces derniers jours, le salaire du PDG de Renault, Carlos Ghosn (7,2 M€), ou encore celui du patron de PSA, Carlos Tavares (5,24 M€), font encore la Une des médias. Au-delà des polémiques sur le montant des rémunérations, qui viennent sanctionner une performance dans un cadre légal régi par un ensemble de contrats (voir l’article de l’IREF sur la rémunération des grands dirigeants), une question se pose sur le processus interne de décision au sein des entreprises pour définir les rémunérations, au point que certains veulent légiférer pour rendre contraignants les avis consultatifs de l’assemblée générale des actionnaires. Ce serait sans doute une erreur.
Articles
Dans un monde qui, sous les coups médiatiques des Luxleaks et autres Panama papers, veut bannir les statuts fiscaux particuliers pour les entreprises, de nombreux pays en Europe demandent l’uniformisation de l’impôt sur les sociétés. Les Suisses ont pour leur part une réaction exactement inverse : ils se sont engagés à supprimer au plus tard à compter du 1er janvier 2019 leurs régimes dérogatoires en matière d’imposition de sociétés, mais ils en profitent pour activer la compétition cantonale en faveur de l’attractivité des entreprises.
Uber, AirBnB, Le Bon Coin : L’Etat en guerre contre l’économie collaborative
Les plateformes en ligne d’annonces et de mise en relation entre particuliers, comme la plateforme de location de logements Airbnb ou le site de petites annonces Le Bon Coin, sont actuellement sous le feu des autorités. Après le maintien par le Sénat d’un amendement au projet de loi sur l’économie numérique qui souhaite contraindre ces plateformes à déclarer les revenus des particuliers concernés auprès de l’administration fiscale, la mairie de Paris vient de mettre en place une plateforme qui permet de dénoncer ses voisins s’ils louent leur appartement ou leur studio à des touristes, et l’Urssaf attaque Uber en justice pour requalifier ses chauffeurs en tant que salariés au lieu de leur statut d’indépendants à cause d’un lien de subordination supposé. Si on ajoute à cela le lobbying appuyé des différents secteurs économiques (comme l’hôtellerie, les services de taxis ou la SCNF) qui subissent la concurrence des services de partage, l’économie collaborative pourrait bien prendre du plomb dans l’aile dans les mois et années à venir.
Quand les fonctionnaires de l’Etat payent un euro de cotisation pour leur retraite, l’Etat employeur en paye près de neuf. Dans le secteur privé, ce rapport est de 1 à 1,6, soit six fois moins. Or, ce sont les contribuables qui paient les cotisations de l’Etat, au profit de fonctionnaires dont les pensions de retraites sont bien plus élevées que dans le privé. La liberté d’assurance de chacun doit guider une réforme vers plus d’égalité entre tous les régimes de retraite.
La Banque Centrale Européenne a décidé, le 4 mai, de mettre fin, en 2018, à l’impression de billets de 500 euros. Officiellement, il s’agit de lutter contre le grand banditisme et le terrorisme, qui utilisent largement ces coupures. Mais les arrières pensées sont moins avouables. A terme c’est la monnaie papier qui pourrait être visée.
Le succès obtenu par Donald Trump aux primaires américaines est d’autant plus inattendu que l’économie des Etats-Unis est dans une phase de véritable boom. Les explications à la victoire de Trump invoquées en France par certains médias ne tiennent pas à l’analyse des faits. Le taux de chômage est à 5 %, plus de deux fois moins élevé qu’en France. Les créations d’emplois se comptent par centaines de milliers tous les mois : en moyenne 150 000 emplois nets/mois par mois contre 10 000 destructions en France…
Le Venezuela, pourtant l’un des principaux pays producteurs de pétrole au monde, entre dans une phase de profonde crise économique et politique qui s’est encore davantage amplifiée ces derniers jours. L’économie vénézuélienne souffre depuis une quinzaine d’années du socialisme, hérité de Hugo Chavez. Aujourd’hui, avec l’effondrement de la croissance et l’hyper-inflation, le chavisme apparaît comme le plus court chemin vers la pauvreté.
Le statut d’”Academy School” a été créé au début des années 2000 par le gouvernement travailliste de Tony Blair. David Cameron a accéléré le mouvement et le nombre d’écoles sous ce statut n’a cessé d’augmenter jusqu’à presque 4 000 fin 2014 (voir le tableau ci-joint). 15 ans plus tard, le succès semble total pour ce système d’école qui combine l’autonomie et la concurrence. Il est même prévu que la plupart des écoles passent sous ce statut à partir de 2020.
Selon les derniers chiffres publiés par le ministère du Travail, le chômage viendrait de connaître sa baisse mensuelle la plus importante depuis septembre 2000, avec 60 000 demandeurs d’emplois de moins sur le mois de mars et 50 000 de moins depuis le début de l’année 2016. À la fin mars, la France comptait donc 3 531 000 chômeurs de catégorie A après un recul en janvier, et à nouveau un niveau record fin février (3 591 000 demandeurs d’emplois). Mais derrière ces chiffres se cache une réalité plus ambiguë.
La propriété est attaquée de toutes parts. Il ne suffit plus de la taxer, les autorités publiques veulent désormais et plus que jamais en régenter l’usage. Il sera maintenant difficile voire impossible de donner son logement en location touristique sauf à satisfaire à des obligations quasi professionnelles qui en réduiront l’intérêt. En visant les propriétaires, cette réglementation pénalisera, in fine, la construction et le développement économique.