Encore un projet d’avenir pour la France. Encore des dizaines de milliards d’euros à dépenser. Et des propositions faites par des hauts fonctionnaires qui ne règleront pas les problèmes économiques et sociaux de la France. Au contraire.
Articles
Le 8e Week-End de la Liberté organisé par l’infatigable Patrick de Casanove était consacré aux « 100 jours d’Emmanuel Macron sous le regard de Frédéric Bastiat. Laissez faire ou se laisser faire ? ». La réponse n’est pas difficile à deviner. Les nombreux libéraux présents, les intervenants, tout comme les auditeurs, se sont montrés très sceptiques à l’égard des réformes lancées par le nouveau président.
Emmanuel Macron parviendra-t-il à convertir de force les propriétaires à l’investissement « productif » ?
Le nouveau président souhaite que les Français investissent davantage dans ce qu’il nomme « l’économie productive », à savoir dans les entreprises françaises. Pour ce faire, il adopte une politique clairement « anti-immobilier » visant à décourager les Français d’investir dans ce secteur, qu’il assimile improprement à « l’économie improductive ». Autrement dit, Emmanuel Macron a choisi de substituer à la traditionnelle « carotte » fiscale le « bâton » pour battre les contribuables propriétaires. Cette méthode coercitive se révèlera-t-elle concluante ?
Mais quand la France va-t-elle réformer sa Fonction publique ? Notre système est le plus privilégié et le seul à ne pas avoir été corrigé après la crise de 2008. Voici quelques données qui devraient inciter les Pouvoirs publics à agir.
Ainsi, on vient d’apprendre que le Président de la République va prochainement renforcer le Gouvernement d’un Haut-Commissaire aux Retraites, rattaché à la Ministre des Solidarités. Pourtant les retraités auraient tort de se réjouir trop vite de ce nouveau Haut-Commissariat, dont le titre même indique suffisamment qu’il n’est pas du tout créé pour s’occuper d’eux, mais pour faciliter la prochaine réforme des retraites, aux contours et au contenu plus qu’incertains.
Quoi qu’il en soit, les seniors ont sans doute échappé au pire, puisque finalement ce Haut-Commissariat ne serait pas dévolu à Jean Pisani-Ferry, ex-patron de France Stratégie (on connaît la sollicitude toute particulière que cette officine voue aux retraités!), mais plus prudemment à Jean-Paul Delevoye, l’un des tout premiers fidèles du Président et dont on attend raisonnablement une approche moins conflictuelle et plus posée des problèmes.
Certes, à Paris, les prix de l’immobilier continuent de monter. Au deuxième trimestre 2017, selon l’indice Notaires/INSEE, les prix des appartements parisiens ont augmenté de 6,6% sur un an. C’est dû notamment à la rareté du marché organisé par la Mairie qui préempte à tout va pour transformer le plus possible de mètres carrés en logements sociaux. Paris est en pointe, mais c’est la politique de la France depuis des lustres qui est coupable de cette inflation de logements sociaux.
Voilà plus de quatre mois qu’Emmanuel Macron a pris ses quartiers à l’Elysée. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on peine grandement à entrevoir la cohérence entre ses déclarations tonitruantes et ses décisions subséquentes. La pensée du nouveau président est, nous dit-on, « complexe » : le serait-elle au point qu’il s’y perde lui-même ? Petit florilège des incohérences les plus flagrantes de la politique d’Emmanuel Macron.
On peut se réjouir de plusieurs déclarations du ministre de l’Education, M. Blanquer. On le suit beaucoup moins lorsqu’il annonce une hausse du budget du ministère de l’Education de 1,2 milliard d’euros, soit 2,5% d’augmentation. Pareil en ce qui concerne la ministre de l’Enseignement supérieur, Mme Frédérique Vidal, lorsqu’elle prévoit une hausse du budget des Universités de 700 millions d’euros en 2018. Une hausse qui intervient alors que le budget 2017 avait été, lui aussi, augmenté de 750 millions d’euros par rapport à 2016. Ce sont, pour le moment, les seules décisions vraiment concrètes concernant le système éducatif. Le reste, ce ne sont que des promesses. L’IREF en profite pour rappeler ses propositions et sa confiance en la personne du ministre Blanquer à condition qu’il agisse en faisant de vrais changements à l’Education dite nationale :
Les villes ont grandi sans que les moyens de circulation évoluent. Tant et si bien que la grande reine voiture a commencé à poser quelques problèmes de bouchons ou de stationnement. Les pics de pollution parisiens et les images irréelles de villes chinoises embrumées ont fini de nous en convaincre : la voiture devient un mode de locomotion compliqué en ville. Des heures perdues dans les bouchons, des heures perdues pour se garer, des dégradations récurrentes en plus de la pollution, c’est trop. De nombreux moyens de circulation alternatifs voient donc le jour depuis quelques années. Il s’agit souvent de partage de véhicules. Ici comme ailleurs, plusieurs approches étaient envisageables : celles que les Français préfèrent, étatiques, et d’autres relevant d’initiatives privées. C’est ainsi que Paris s’est lancé dans « Vélib » et « Autolib » au frais du contribuable, et donc à ses risques, tandis que « Cityscoot » et les chinois « Mobike » ou « Ofo » cherchaient par eux-mêmes d’autres solutions.
Un vrai libéralisme serait celui qui libèrerait le plus possible les citoyens de l’emprise de l’Etat et les laisserait s’éduquer à l’usage de leur liberté, sauf bien entendu lorsqu’ils en sont incapables. C’est en ce sens qu’une vraie révolution serait de supprimer toutes les niches fiscales et sociales et d’instituer un impôt proportionnel, quitte à concéder quelques aménagements pour le faire accepter, et de permettre à chacun de gérer ses propres assurances sociales.