Les députés de la commission des lois examinent actuellement les deux propositions de loi « anti-fake news » (« lutte contre les fausses informations »), qui seront discutées en séance publique jeudi 7 juin.
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Il y avait quelque chose d’indécent, voire de scandaleux, lors des manifestations organisées par les syndicats de fonctionnaires mardi 22 mai. Non seulement les fonctionnaires français n’ont aucune raison de faire grève, mais leur situation est l’une des plus enviables parmi les pays membres de l’OCDE. Depuis le début des années 1980, leur nombre n’a cessé d’augmenter et l’Etat français est devenu aussi omnipotent qu’impuissant. La France est aujourd’hui le seul pays à ne pas avoir réformé son Etat.
La venue du fondateur de Facebook au Parlement européen le mardi 22 mai aurait pu être l’opportunité d’un débat constructif. On attendait que les députés se saisissent des enjeux liés aux nouvelles industries du numérique et qu’ils prennent conscience des facteurs qui expliquent le retard de l’Europe dans ce domaine. Hélas, nous avons plutôt assisté à un procès teinté de ressentiment vis-à-vis d’une plateforme qui, malgré les discours conquérants que nous pouvons entendre de la part du personnel politique européen, peine à trouver des rivaux à sa mesure sur le vieux continent. Retour sur les éléments clefs de cette audition.
Sur le nouveau site du Haut-Commissariat à la Réforme des Retraites (par abréviation HCRR ensuite) une note, datée du 9 janvier 2018 avec une dernière mise à jour du 17 avril dernier, se donne pour objet de trier le vrai du faux à propos de quelques « idées reçues sur la retraite« . On commence ainsi par l’affirmation « Notre système de retraites est en faillite » pour finir huit opinions plus loin par « La réforme des retraites sert à faire des économies ». De mise au point en mise au point, on parcourt ainsi en neuf rubriques une bonne partie de la doxa officielle sur les retraites. Le problème est que cette « pensée autorisée » vouée par essence à (r?)établir la vérité comporte elle-même de nombreuses approximations à côté de plusieurs erreurs grossières, tous dérapages malvenus qui interrogent à la fois sur le sérieux de la préparation du texte et sur les orientations qu’il préfigure quant à la prochaine réforme.
Après qu’il ait été révélé que son argent, issu largement de subventions européennes, servait à la débauche sexuelle de certains de ses cadres, OXFAM essaye de faire oublier ses abus de confiance en multipliant les attaques contre les représentants honnis du capitalisme. Il s’en prend en particulier aux actionnaires en observant que « De 2009 à 2016, sur 100 euros de bénéfices, les entreprises du CAC 40 ont en moyenne reversé 67,4 euros de dividendes aux actionnaires, ne laissant plus que 27,3 euros pour le réinvestissement et 5,3 euros de primes pour les salariés ». Cette analyse simpliste et caricaturale a été reprise par la plupart des journaux sans esprit critique. Il n’en est que d’autant plus nécessaire de remettre l’église au milieu du village comme diraient les Suisses.
La ministre du Travail Muriel Pénicaud a dévoilé le 27 avril 2018 son « Projet de loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel ». Le texte n’apporte rien de nouveau sur la formation professionnelle par rapport à ce que nous savions déjà et que nous avons détaillé ici-même il y a quelques jours. Il est donc peu probable que les « mesurettes » de Muriel Pénicaud arrivent à changer la donne. Le mal est bien plus profond, et c’est une tout autre politique en matière d’enseignement qu’il faudrait mettre en œuvre.
La droite libéralo-souverainiste de la Ligue et l’anti-parti écolo-néo-libertaire du M5S sont en train de bâtir une improbable alliance ou de s’y essayer du moins car leur accord sera sans doute soumis à bien des vicissitudes. Personne ne saurait sans doute se retrouver complètement dans le fatras de leur programme commun. Et pourtant ! Cette montée italienne d’un nouveau populisme exprime en même temps une certaine rationalité, celle d’un retour à la personne, de l’appel à un assainissement politique, d’une liberté retrouvée par la décroissance de la technocratie bruxelloise et plus généralement étatique…
A l’occasion de la journée de l’Europe on a pu entendre de nombreux politiques critiquer l’Europe pour la plupart des maux qui accablent la France. Certains (situés à droite ou à gauche de l’échiquier politique) n’hésitent même pas à demander un « Frexit » selon le modèle du Brexit qui a vu la sortie du Royaume-Uni de l’Europe.
L’EPR devait coûter en 2003, selon Areva, environ trois milliards par exemplaire, constructible en quatre ans. Aujourd’hui, l’entreprise a fait faillite pour être racheté par EDF et renflouée par l’Etat tout en changeant de nom, et les deux exemplaires de son réacteur de 3ème génération vont être achetés au coût unitaire de 10,5 milliards d’euros (218% d’augmentation) et un temps de construction moyen de 13 ans (225% d’augmentation). Comment expliquer la descente aux abîmes de ce fleuron de l’industrie française ? Peut-on encore espérer en sortir ?
Emmanuel Macron a été élu il y a un an. Napoléon a 35 ans quand il est couronné empereur. Macron en a 4 de plus lorsqu’il est investi président de la République. L’un et l’autre ont eu une carrière fulgurante orchestrée avec habileté.