«J’ai beaucoup d’estime pour l’administration française, mais il est évident qu’elle n’est pas faite pour changer le visage du pays. Son rôle est au contraire de maintenir l’état des choses qu’on lui confie. Les hauts fonctionnaires qui la dominent ont toutes les qualités sauf l’esprit d’entreprise. Pour transformer la France, il faudrait transformer les grands corps de l’Etat. Je n’ai pas l’intention de confier les commissions de modernisation à des fonctionnaires », affirme Jean Monnet.
Union européenne
Onze premiers ministres ont signé un appel destiné aux autorités de Bruxelles afin de mettre en place un programme économique libéral de nature à relancer la croissance européenne. Réaction contre l’axe Paris-Berlin, enferré dans le dirigisme ?
La crise et la mondialisation n’expliquent pas la situation actuelle de l’économie française. Le mal français est celui des charges sociales (coûts de la Sécu), du Code du Travail, de la fiscalité et des dépenses publiques. C’est le modèle social français qui plombe notre économie. Le candidat président promet-il une vraie rupture ?
Un « Buy European Act » ? L’idée circule : pour garder les emplois en France, les commandes des administrations françaises devraient porter sur des produits français. Au niveau européen, cette mesure serait la réplique de ce que vient de faire Barack Obama aux USA. La mondialisation serait-elle détruite par une nouvelle vague de protectionnisme au prétexte fallacieux de créer des emplois ?
On n’embauche pas quand on ne peut pas licencier. Pour lutter contre le chômage massif, l’Espagne et l’Italie libèrent le marché du travail. Qu’attend la France ? L’IREF propose la suppression de l’article L1235 (1-6) du Code du travail qui fixe la procédure du licenciement.
Pas de consensus européen ni mondial, échec de la taxe appliquée par les Suédois, diminution des facultés d’emprunt pour les Etats : trois raisons au moins pour ne pas appliquer cette taxe dont Nicolas Lecaussin rappelle qu’elle avait été critiquée par Nicolas Sarkozy… en 1999.
Les mesures phares annoncées par le Président de la République sont-elles inspirées par autre chose que le désir de combler les déficits en imposant un peu plus de « rigueur » fiscale ? Maître Jean Philippe Delsol, administrateur de l’IREF, en doute.
La récession menace les budgets puisque les recettes fiscales diminuent. Ces déficits, en dessous de 3 % du PIB, n’ont pas inquiété ceux qui ont signé les accords de Bruxelles. Mais ils ont avalisé aussi la possibilité de « déficits structurels » qui n’ont rien à voir avec les aléas de la conjoncture. Ce laxisme n’a pas échappé à la vigilance de Maître Jean-Philippe Delsol, administrateur de l’IREF.
« On préfère être Français que Britannique », dit Monsieur Baroin. Les chiffres récoltés par Nicolas Lecaussin, directeur du développement de l’IREF, disent le contraire. Jugez sur pièces.
« Dernière chance pour sauver l’Europe », « Accord historique à l’Elysée » : serait-ce la grande idylle dans le couple franco-allemand ? Certains grands médias l’ont laissé croire. En fait, Angela Merkel n’a pas accepté les requêtes françaises et on reste sur une promesse de révision des traités naguère destinés… à sauver l’Europe. Nicolas Lecaussin, directeur du développement à l’IREF, détaille les divergences.