Dans le dernier rapport du Conseil d’orientation des retraites, on lit que le régime de retraite par répartition va rester déficitaire jusqu’en 2040, au lieu de 2025 comme cela était prévu auparavant. La réaction de chacun est immédiate : que va-t-il se passer ? Elle est justifiée : c’est très inquiétant ! Mais cela montre aussi qu’on ne peut accorder aucune confiance aux prévisions des économistes, pas plus qu’aux promesses électorales. La conclusion, c’est que confier à des économistes et à des politiques la responsabilité de nos retraites relève de l’aveuglement.
sécurité sociale
L’IREF est cité dans Le Figaro Economie (28 juin) à propos de la réforme Macron concernant le RSI. Lire.
Ce sont des promesses de campagne de M. Macron : « réformer » le régime de sécurité sociale étudiants et le RSI (Régime social des indépendants). Sauf que par « réformer » il faut comprendre étatiser encore plus en rattachant ces régimes à la Sécurité sociale.
C’est une bonne chose de supprimer le CICE qui est une cause de lourdeur coûteuse puisqu’il fonctionne en permettant à l’administration de prélever des sommes qu’elle redistribue ensuite. Mais en même temps, cette réforme apportera encore un peu plus d’opacité dans la gestion des cotisations sociales et le financement des organismes d’assurance. Les recettes amputées par la baisse des charges devront faire l’objet de compensations rendant les organismes sociaux plus dépendants de l’Etat. Ne serait-ce pas l’occasion de remettre à plat le système en adoptant un système concurrentiel ?
Législatives : la hausse de la CSG pourrait-elle faire perdre Emmanuel Macron ?
Dans le cadre des législatives, François Baroin a de toute évidence opté pour l’arme fiscale. Force est en effet de constater que ce dernier n’a de cesse de critiquer le programme fiscal d’Emmanuel Macron et, en particulier, la hausse de 1,7 point de CSG. A l’inverse, il propose une baisse de 10% de l’impôt sur le revenu. Mais les Républicains ne devraient-ils pas mener une réflexion de fond sur une possible fusion de l’impôt sur le revenu par absorption de la CSG dans un grand impôt proportionnel qui permettrait de supprimer toutes les niches et favoriser l’économie ?
En apparence, tout le monde est content : l’assurance-maladie trouve que la rémunération des médecins sur objectifs de santé publique a eu un effet « globalement positif » ; de nombreux médecins et syndicats médicaux se réjouissent de ces primes qui arrondissent leurs fins de mois ; certains médias trouvent que cela améliore la prise en charge des patients. Rares sont ceux qui s’inquiètent de l’usine à gaz ainsi construite (29 indicateurs à respecter) et du pas supplémentaire vers l’étatisation de la médecine. Comme si les médecins libéraux n’étaient pas capables de savoir ce qui est bon pour leurs patients !
Marisol Touraine avait été formelle en septembre dernier : « En 2017, le trou de la Sécu aura disparu ». On n’en prend pas le chemin ! Selon les chiffres officiels publiés mi-mars, le déficit 2016 aura encore été de 7,8 milliards d’euros et on ne voit pas comment il se transformerait en excédent en 2017 : rien de surprenant, car aucune réforme sérieuse de la Sécu n’a été entreprise.
Pourquoi la Sécu doit vite être mise en concurrence ?
L’article de Jean-Philippe Delsol sur la mise en concurrence de la santé est publié par le magazine Entreprendre (février 2017).
L’ouvrage de Jean-Philippe Delsol et Nicolas lecaussin est présenté par Jean-Marc Daniel et Emmanuel Lechypre sur BFM Business (25 janvier). Voir l’émission
Jean-Philippe Delsol est l’invité (25 janvier) de l’émission Le Grand Référendum sur Sud Radio pour débattre du revenu universel. Ecoutez l’émission.