« Nous avons le meilleur système de santé au monde », ne cessent de claironner les politiques. Savent-ils de quoi ils parlent ? Les cotisations pour sauver le monopole de la Sécurité sociale ne cessent d’augmenter parallèlement à une dégradation des soins. Et les Français qui ne bénéficient pas d’une bonne mutuelle sont les plus grands perdants…
Santé
Pour fêter les 70 ans depuis l’adoption de la Sécurité sociale en France, on a eu droit à des dizaines d’articles et de débats médiatiques, la plupart essayant de répondre à la question « Comment sauver notre système de sécurité sociale ? ». Bizarrement, même si pratiquement tout le monde est d’accord pour dire que les déficits réguliers sont intenables, on n’a pas entendu de voix pour se prononcer en faveur d’une vraie réforme qui ouvrirait à la concurrence notre système d’assurance maladie.
Le feuilleton du projet de loi de « modernisation de notre système de santé » se poursuit. Marisol Touraine, ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, avait fait adopter les 57 articles du projet par l’Assemblée Nationale, après quinze jours de débats, le 14 avril 2015. Derniers épisodes en date : le Sénat, après avoir profondément remanié le texte, a voté la nouvelle mouture le 6 octobre, tandis qu’au même moment la quasi-totalité des organisations de médecins libéraux appelait à la fermeture des cabinets du 3 au 6 octobre, grève largement suivie.
Le 8 septembre 2015, le quotidien Le Figaro publiait un article d’après une étude de l’institut CSA expliquant qu’un Français sur deux estime qu’il lui manque 467 euros en plus par mois, soit 5 604 euros par an, pour vivre confortablement.
Selon un rapport des inspections générales des Finances, des Services judiciaires et des Affaires sociales, rendu à l’été 2014 mais révélé seulement dans Le Canard enchaîné, quelque 50 000 «collaborateurs occasionnels du service public» seraient employés « au noir » par différents ministères, dont « 40 500 pour le seul ministère de la Justice» qui les considèreraient comme des prestataires de services alors même qu’ils sont appelés à intervenir quotidiennement pur les ministères concernés.
Le système de protection sociale est le premier poste de dépense publique : il représentait en France 33,4 % du PIB en 2013, contre 28,3 % en Allemagne, 28,4 % au Royaume-Uni, 29 % en Italie et même 29,9 % en Suède, tandis que la moyenne des pays de l’OCDE oscille autour de 22 %. La France dépense donc toujours plus de 10 points de plus que la moyenne des pays développés en matière de protection sociale et 3 à 5 points de plus que ses voisins européens comparables. Nous avons ainsi l’un des systèmes de protection sociale les plus coûteux du monde. Si cela permet aux chômeurs et aux personnes en difficulté de moins souffrir lors des périodes de crise économique, ce système dépensier et inefficace est l’une des principales raisons de la stagnation économique française.
Lucas Léger et Nicolas Lecaussin participent à l’ouvrage collectif intitulé A quoi sert la concurrence ? avec un chapitre sur les bienfaits d’une ouverture à la concurrence du système de…
Cette somme représente le total des dons faits par la fondation Bill & Melinda Gates en 2013. Cet argent a servi à des financements de programmes de santé et de…
Midterms : pourquoi Obamacare a coûté cher aux démocrates
L’article de Lucas Léger, chargé d’études à l’IREF, est repris (5 nov) par le site d’information Figarovox. Lire l’article.
Etats-Unis : les élections de mi-mandat entre la leçon démocratique, le rebond économique et la catastrophe Obamacare
Dans quelques jours auront lieu les élections de mi-mandat aux Etats-Unis. D’abord, il faut souligner le caractère profondément démocratique de ces élections qui invitent les Américains à se prononcer sur leurs élus à la moitié de la législature et aussi pour donner une majorité au Président ou bien pour lui en enlever une. Les élections de mid-term font partie d’une série de pratiques américaines qui, malheureusement, n’existent pas en France : référendums d’initiative populaire, associations et think tanks, Tea Parties, recalls (sessions extraordinaires) et élections de mid-term.