Il y a 47 ans, 90 millions de Brésiliens étaient vaccinés en 6 mois contre une maladie mortelle : la méningite. Entre courage scientifique et épopée humanitaire, l’IREF revient sur l’une des plus vastes campagnes de vaccination du 20e siècle.
Santé
Le retard dans la vaccination en France, le « collectif citoyen » et le souvenir de l’affaire du sang contaminé
Les échecs de l’Etat français durant cette pandémie sont de plus en plus nombreux et la démagogie des politiques n’a plus de limites. Avec la vaccination contre la Covid, on atteint des sommets !
Vaccination : 35 Français tirés au sort valent plus que les experts et les élus
C’était une annonce d’Emmanuel Macron faite fin novembre, tombée dans l’oubli et ravivée par l’échec de la campagne vaccinale à peine débutée : 35 Français tirés au sort vont suivre et juger la stratégie de vaccination contre le Covid 19.
Tirés au sort, pas vraiment puisque ce « collectif de citoyens » sera choisi de manière à représenter le mieux possible les Français et leurs différentes opinions quant au vaccin.
L’exécutif justifie cette idée saugrenue par une volonté « d’associer plus largement la population » à la campagne de vaccination.
Alors que les annonces de succès dans la mise au point d’un vaccin contre le Covid-19 apportent une bouffée d’espoir au monde entier, la France s’illustre une fois de plus par sa réticence face au vaccin. D’après un sondage réalisé sur 20 000 personnes par Ipsos et le Forum économique mondial, seulement 59 % des Français sont prêts à se faire vacciner. La France se trouve ainsi tout en bas du classement loin derrière la Belgique (70%), le Canada (67%) ou encore la Chine (94%). Comment le pays de Pasteur a-t-il pu devenir aussi réfractaire à cette technologie qui a pourtant sauvé la vie de millions d’individus et a éradiqué des maladies qui comptaient parmi les plus grands fléaux de l’humanité ?
Jean-Philippe Delsol est l’invité (2/12) d’Eric Brunet sur LCI pour débattre des dépenses sociales en France. Voir l’émission.
Pourquoi la France s’est-elle trouvée dépourvue de masques et gel hydroalcoolique au printemps dernier ? Un rapport remis à Santé publique France sur les « contre-mesures médicales face à une pandémie grippale » en jugeait pourtant les stocks nécessaires. Il a été publié un an avant la fin du premier confinement, le 20 mai 2019. Mais l’alerte n’était pas nouvelle ! En voici le triste florilège.
Depuis le mois d’octobre, la transmission du coronavirus s’intensifie. Même si le nombre de morts n’atteint pas les pics de mars-avril, le gouvernement a tout de même décidé de confiner la population une nouvelle fois, en fermant les commerces de son choix.
Le confinement généralisé permet-il vraiment, comme l’affirment une partie des scientifiques et le gouvernement, de stopper les transmissions et de réduire le nombre de décès ? Rien n’est moins sûr…
Il semblerait que la mort économique ne sauve pas de la COVID-19.
Que les politiques n’aient pas cru à une nouvelle vague, c’est une chose ; qu’ils n’aient pas été préparés, comme le président Macron en France qui annonce seulement 1 000 lits supplémentaires en réanimation, c’en est une autre, beaucoup plus grave. Qu’ont fait nos décideurs pendant ces mois ?
Ce que nous observons actuellement en France, c’est un « retour » de l’épidémie avec un nombre de cas extrêmement élevé du fait des tests massifs, mais un nombre de décès très bas, en comparaison avec la période de mars-avril : 62 pour 13 959 nouveaux cas le 2 octobre contre 1 438 pour 2 633 nouveaux cas « officiels » le 15 avril. Les mesures contraignantes reviennent, souvent absurdes comme la fermeture totale des bars, celle des restaurants à partir de 22h ou encore l’imposition du port du masque en extérieur même dans une rue vide. Des décisions incomprises notamment par les élus locaux. Pour juguler au mieux ce rebond, le bon sens recommanderait peut-être que des décisions au niveau local soient prises par des responsables locaux, plutôt que par l’Etat central. L’idée horripile les jacobins, mais les faits plaident en sa faveur.
Il est clair maintenant que la pandémie de Covid-19 persistera jusqu’en 2021, malgré plusieurs développements prometteurs concernant un vaccin. Plus longtemps elle sévira, plus nombreux seront ses effets pérennes. Certains sont déjà clairement visibles.
Tant que l’humanité aura à lutter contre le coronavirus, sa densité sera une vulnérabilité. La distanciation sociale nous a obligés à reconfigurer notre vie personnelle et professionnelle. Les pratiques actuelles annoncent la disparition du lieu de travail conventionnel au profit de la mobilité et de la flexibilité. Le phénomène se traduit par un scepticisme soudain à l’égard des centres urbains et une préférence pour les banlieues. De nombreux types de travaux peuvent désormais être effectués virtuellement, à tout moment et de n’importe où grâce à une connexion Internet. Etats et sociétés n’ont jamais eu à s’appuyer autant sur les technologies de la communication. Les interactions entre les individus s’en sont trouvées considérablement réduites. Autre effet des restrictions sans précédent imposées sur le commerce et le tourisme mondiaux, jamais, depuis l’essor du tourisme de masse, les voyageurs n’ont été aussi peu nombreux. Avec la prise de conscience écologique qui a surgi en force, il est possible que, meme sous une forme atténuée, ce phénomène perdure après la pandémie