Malgré leur omniprésence dans les médias, les Français rejettent massivement les politiques. Le gaspillage d’argent public, l’étatisme et les affaires aggravent cette méfiance. Et si l’on écoutait plus la société civile ?
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Pour Lénine le communisme devait être le « stade suprême du socialisme », une société « multilatéralement développée » dans laquelle tous les gens seraient parfaitement égaux. Il avait même envisagé à un moment donné le même revenu pour tous, solution idéale pour niveler parfaitement la société et la soumettre à l’Etat et au Parti. Certains, en France, sont en train de suivre les préceptes léninistes.
La France vit sous un mythe idéologique : l’accès de tous les bacheliers à l’université et le refus de toute sélection. Mais la réalité est là et certaines filières ne peuvent accueillir tous les candidats. Un arrêté ministériel, présenté le 17 janvier au CNESER, devait fixer les critères d’accès, tous arbitraires, et, lorsque cela ne suffit pas, prévoyait un tirage au sort des étudiants admis dans la filière. Sous la pression des syndicats étudiants, le texte a été provisoirement remis en discussion. Mais le refus d’une sélection sur les aptitudes conduit à l’arbitraire et le problème demeure !
Les nominations de Donald Trump montrent clairement sa préférence pour la société civile et pour le rejet du politiquement et de l’économiquement corrects. François Fillon, le candidat de la droite, pourrait s’en inspirer afin de mener à bien les vraies réformes dont la France a besoin.
La fin de l’année est l’occasion d’avoir un peu plus de temps pour se plonger dans la lecture de quelques livres. Il est réconfortant de constater que la production de livres libéraux est en augmentation. C’est un bon signe, preuve que la demande est là. En voici quelques-uns, à dévorer pendant la période de fêtes …
Selon le rapport de l’OCDE, on distingue deux axes : une incitation très nette au développement de la capitalisation, avec la nécessité d’établir une information fiable et intelligible, l’ensemble étant renforcé par des contrôles vigilants sur les collecteurs. Tout un programme frappé au coin du bon sens, alors qu’en France, on s’est trop souvent attaché à diaboliser la capitalisation.
EDF décroche un méga contrat de GBP 18 Mds pour la construction de deux réacteurs EPR à Hinkley Point au Royaume-Uni. Derrière les cocoricos de façade, nombre d’inconnues rendent le projet très risqué : technologie EPR mal maîtrisée, financement sur fonds propres, mur de dettes et d’investissements pour EDF… En cas de fiasco, les dirigeants d’EDF pourront toujours compter sur le contribuable pour renflouer le navire à coup de milliards d’euros de recapitalisation comme cela a déjà été le cas en 2016.
Les conclusions de la dernière Etude de l’Observatoire UNPI (Union Nationale de la Propriété Immobilière) sont sans appel sans appel : la taxe foncière a connu une hausse de 14,7 % en cinq ans. Depuis 2006, l’Observatoire UNPI publie son travail concernant l’évolution de la taxe foncière dans chacune des 36 000 communes françaises. Et cette année encore, les résultats confirment la règle. Avec une hausse moyenne de 14.7 %, la taxe foncière a augmenté 3 fois plus que l’inflation sur la même période. Au niveau des villes, les hausses sont très variables. Cela va de 6.35 % à Grenoble jusqu’à + 22.99 % à Lille (entre 2010 et 2015). La taxe foncière a augmenté en moyenne de 13.41 % dans les 50 plus grandes villes de France.
Le gouvernement va modifier à nouveau la formule de calcul du taux du livret A. Une réformette, visant à limiter une hausse éventuelle des taux, et qui masque l’essentiel : conserver les privilèges étatiques de l’épargne administrée, pour financer à bon compte le logement social. Autant d’argent détourné des investissements productifs.
Hôpital : la rigueur budgétaire n’explique pas le délitement du système hospitalier
La grève des syndicats infirmiers contre la dégradation de leurs conditions de travail et la rigueur budgétaire est l’expression d’une véritable exaspération du personnel hospitalier, des infirmiers aux aides-soignants en passant par les agents administratifs et les autres catégories de personnels de la fonction publique hospitalière. Mais la rigueur budgétaire n’est pour rien dans la dégradation des conditions d’exercice de la profession. Le délitement de l’hôpital s’explique principalement par le retard accumulé en matière de chirurgie ambulatoire, l’impact des 35 heures sur l’organisation du temps de travail, et les problèmes de gestion financière et de management des ressources humaines. Réduire le coût de l’hôpital pour l’assurance maladie et pour les contribuables n’est qu’une question de volonté politique !