Le 25 septembre dernier, lorsque le président des Etats-Unis a affirmé que son administration a fait plus, en moins de deux ans, que n’importe quelle autre administration dans le passé, une partie de ceux qui étaient présents dans la salle de l’Assemblée générale de l’ONU a éclaté de rire. On peut ne pas être complètement d’accord avec ce qu’a dit Trump (même si plusieurs indicateurs économiques et boursiers vont plutôt dans son sens) mais il est très difficile d’avoir le même sens de l’humour que ces membres de l’ONU.
Mondialisation
L’analyse de Nicolas Lecaussin sur l’obsession anti-Trump est publiée (8 septembre) sur le site de Figarovox . Lire.
Résumé
• De nombreuses distorsions continuent d’entraver les échanges internationaux agricoles. Même si ces derniers ont triplé en valeur depuis les années 2000, les 459 accords commerciaux recensés dans le monde ne parviennent pas à instaurer des espaces de commerce réellement libres.
• Le protectionnisme agricole continue de pénaliser fortement les agriculteurs et les consommateurs-contribuables européens. Certains produits restent très taxés aux frontières comme pour le poulet, le bœuf et le sucre pour lesquels les équivalents en taxes pour le consommateur atteignent respectivement 65 %, 91 % et 118 % en France. Les barrières non tarifaires constituent le nouveau protectionnisme de ce début de siècle. Leurs équivalents tarifaires européens s’élèveraient entre 16 % et 48 % selon les estimations.
• La souveraineté alimentaire, la volatilité des prix, la protection sanitaire, environnementale ou culturelle, le maintien de l’emploi ou la non-réciprocité dans l’élimination des obstacles commerciaux ne sont pourtant pas des contre-arguments suffisants face aux vertus du libre commerce.
• Pour enfin ouvrir les échanges agricoles internationaux, l’IREF propose de libérer l’agriculture française du joug administratif, d’appliquer la reconnaissance mutuelle des normes, d’adopter une politique de libre-échange unilatéral et de concentrer tous les efforts diplomatiques dans l’élimination des obstacles commerciaux subsistants.
Laurent Pahpy est l’invité de Sud Radio (14/02) pour débattre du protectionnisme. Ecoutez l’émission.
Un rapport propose de privatiser le système des AOC
“Vin: un très sérieux rapport de @irefeurope propose de privatiser le système des AOC et des IGP… Une petite bombe qui devrait faire causer dans le landerneau le jour de…
La possibilité pour les régions de se séparer d’un Etat ne devrait pas être considérée comme une menace, mais au contraire comme une opportunité. Cela contraint les gouvernements centraux à mettre en place des politiques efficaces.
Avec le grand projet chinois de ressusciter les antiques routes de la soie et les routes maritimes (dont l’établissement d’une base à Djibouti est la première étape), le destin commercial et politique de l’Europe dans le monde pourrait se décider en Asie centrale et dans la zone de l’Océan Indien. Céder de l’influence sur ces routes d’échanges et de communication, ou en abandonner le contrôle à une autre puissance hégémonique, serait un choix désastreux.
Le président des Etats-Unis Donald Trump brandit la menace de sanctions économiques contre les pays qui, selon lui, créent des conditions commerciales déloyales à leur avantage en dévaluant artificiellement leur monnaie. Il vise principalement l’Allemagne, le Japon et la Chine. Il avance un argument intéressant concernant l’Allemagne. Les Etats-Unis soulignent que, en tant que membre de la zone euro, elle utilise une monnaie affaiblie par la cohabitation avec des économies européennes handicapées par d’énormes problèmes structurels. La généralisation négative du président Trump place l’Allemagne dans une position difficile et risque de précipiter encore un peu plus vite l’Europe vers la fin.
Libérer le commerce international à l’heure des nouveaux protectionnismes : mode d’emploi
Beaucoup d’efforts ont été faits depuis la fin de la seconde guerre mondiale pour affaiblir le protectionnisme. Celui-ci prenait traditionnellement la forme de droits de douane qui, selon certaines estimations, s’élevaient en moyenne à 22% en 1947 pour s’établir autour de 6% aujourd’hui. Cette évolution doit être saluée mais ne doit pas occulter le fait que le commerce international est encore entravé par de nombreux obstacles, parmi lesquels on retrouve les mesures non-tarifaires.
Bizarrement, personne n’a protesté contre le protectionnisme brandi par les candidats à la primaire de gauche qui n’a rien à envier à celui proposé par le Front national.