Long article dans le journal espagnol Globedia (8 mars) sur notre livre Anti-Piketty. Lire.
modèle social français
Dans une interview exclusive accordée au quotidien Le Parisien (2 mars), la ministre du Travail dévoile les grandes lignes de la réforme de l’assurance chômage. Tout ce qu’on pouvait craindre…
A part d’être un excellent et très connu joueur de football, le brésilien Neymar est un employé du club Paris Saint-Germain. Comme tous les employés, il reçoit une fiche de paye mensuelle sur laquelle figurent ses cotisations salariales, y compris celles pour la Sécurité sociale. C’est une obligation. Ce joueur qui gagne 3.1 millions d’euros par mois doit cotiser comme un simple smicard. Or, il vient de s’accidenter et il est considéré comme étant en arrêt maladie.
Marché du travail : redécouvrir les vertus de la libre-concurrence
La législation française du travail puise son inspiration dans l’idée que les rapports salariaux doivent déroger aux principes d’une authentique concurrence. Cette idée est injustifiée. En matière de fixation des salaires, de licenciement ou encore de négociation collective, les réflexes corporatistes contribuent à créer du chômage, à entraver la mobilité sociale des travailleurs, tout en altérant la compétitivité et la productivité des firmes françaises.
Pour remédier à ces difficultés, il est urgent de restaurer un régime intégral de libre-concurrence et de liberté contractuelle sur le marché du travail.
Employeurs et employés doivent pouvoir convenir librement des modalités de leurs relations professionnelles.
Pour lutter contre le chômage des jeunes et des peu qualifiés, il est souhaitable de diminuer le salaire minimum pour ces catégories précitées. Idéalement, le SMIC doit être aboli conformément à la liberté des prix
Le droit du licenciement doit être assoupli. Les conditions de rupture des relations à durée indéterminée doivent être librement fixées entre les parties, à défaut de quoi les usages professionnels en matière de préavis et d’indemnités doivent s’appliquer.
La négociation collective doit se soumettre à la libre-adhésion. Ni les entreprises ni les travailleurs ne doivent être obligés d’appliquer des conventions collectives auxquelles ils n’ont pas expressément adhéré. Il faut donc mettre fin à l’extension obligatoire des conventions.
Il y a une part de comique à voir le président – Emmanuel Macron – d’un pays où le taux de chômage est au moins deux fois plus élevé que dans les autres grands pays riches et démocratiques, donner des leçons d’économie et proposer un « nouveau contrat social ». Pourtant, c’est ce qui s’est passé au Forum de Davos dont l’utilité reste encore à démontrer. Difficile de croire que ces pays-là souhaiteraient troquer leur système contre un autre où l’Etat phagocyte 57 % de la richesse nationale, où les dépenses sociales représentent 32 % du PIB (contre 20 % en moyenne dans les pays de l’OCDE) et où le nombre de fonctionnaires dépasse largement le leur. Pourtant, c’est en redresseur de torts que le président Macron a fait l’éloge de l’interventionnisme d’Etat. Et en perpétuant une tradition française de vanter les mérites de l’étatisme.
Faut-il assurer les indépendants contre le chômage ?
L’article de Jean-Philippe Delsol sur la réforme de l’assurance chômage est publié par le quotidien Les Echos dans son édition du 29 décembre. Lire.
La Chronique (20 décembre) de Jean Nouailhac sur le site du Point cite abondamment les travaux de l’IREF sur Thomas Piketty. Lire.
Sécurité sociale : encore des réformettes qui n’empêcheront pas la hausse des dépenses et des coûts pour les bénéficiaires. Et si l’on mettait fin au monopole de l’Etat comme c’est le cas dans d’autres pays ?
Exonération de taxe d’habitation : une nouvelle mesure anticonstitutionnelle ?
Le projet de loi de finances pour 2018 met en œuvre la proposition phare d’Emmanuel Macron de dispenser du paiement de la taxe d’habitation sur la résidence principale 80% des ménages d’ici 2020. Outre que cette réforme contribuera à déresponsabiliser les Français par rapport aux dépenses communales, elle réduira les marges de manœuvre des communes. À ce titre, on doit s’interroger sur la conformité à la Constitution de cette mesure fiscale.
Pour mémoire, de nombreuses mesures fiscales (taxe à 75% sur les très hauts revenus, contribution de 3% sur les revenus distribués, etc.) ont été censurées par le Conseil constitutionnel sous le quinquennat de François Hollande. Il pourrait en aller de même pour cette mesure d’exonération de taxe d’habitation.
Pourquoi l’universalisation de l’assurance-chômage n’est pas souhaitable
La réforme de l’assurance-chômage voulue par Emmanuel Macron comporte deux facettes indissociables : la nationalisation et l’universalisation. La première (la nationalisation) consiste à faire financer l’assurance-chômage, non plus seulement par les salariés et les employeurs via les cotisations, mais aussi par l’ensemble des contribuables (actifs, retraités, etc.) via une hausse de la CSG. Quant à la seconde (l’universalisation), elle vise à offrir la couverture chômage à tous les actifs, qu’ils soient artisans, commerçants indépendants, entrepreneurs, professionnels libéraux, agriculteurs ou salariés ; ces derniers pouvant aussi être indemnisés en cas de départ volontaire.