L’article de Jean-Philippe Delsol consacré à la réforme du Logement est publié par le magazine Entreprendre dans son numéro du mois d’octobre.
Logement
Emmanuel Macron parviendra-t-il à convertir de force les propriétaires à l’investissement « productif » ?
Le nouveau président souhaite que les Français investissent davantage dans ce qu’il nomme « l’économie productive », à savoir dans les entreprises françaises. Pour ce faire, il adopte une politique clairement « anti-immobilier » visant à décourager les Français d’investir dans ce secteur, qu’il assimile improprement à « l’économie improductive ». Autrement dit, Emmanuel Macron a choisi de substituer à la traditionnelle « carotte » fiscale le « bâton » pour battre les contribuables propriétaires. Cette méthode coercitive se révèlera-t-elle concluante ?
Et si l’on privatisait les HLM et ubérisait le logement ?
L’article de Nicolas Lecaussin est publié par le quotidien l’Opinion dans son édition du 20 septembre. Lire.
Certes, à Paris, les prix de l’immobilier continuent de monter. Au deuxième trimestre 2017, selon l’indice Notaires/INSEE, les prix des appartements parisiens ont augmenté de 6,6% sur un an. C’est dû notamment à la rareté du marché organisé par la Mairie qui préempte à tout va pour transformer le plus possible de mètres carrés en logements sociaux. Paris est en pointe, mais c’est la politique de la France depuis des lustres qui est coupable de cette inflation de logements sociaux.
Il est évident que les propriétaires sont bien dans le collimateur d’Emmanuel Macron. Ce sont des « rentiers » qu’il faut taxer (ce sera l’ISF sur l’immobilier et la hausse des taxes suite à l’exonération de la taxe d’habitation), contrôler et même mettre à contribution de manière aléatoire.
Déjà surtaxés au cours des dernières années, les propriétaires, soit 65% des Français[[http://appsso.eurostat.ec.europa.eu/nui/show.do?dataset=ilc_lvho02&lang=en]], sont de nouveau visés par deux mesures phares d’Emmanuel Macron : l’Impôt sur la Fortune Immobilière et l’exonération quasi-généralisée de taxe d’habitation. Or, les arguments avancés pour justifier ces mesures, à savoir le manque de mobilité des propriétaires, la faiblesse de l’offre locative et le manque d’investissement dans l’économie productive confinent à la mauvaise foi, dès lors qu’ils trouvent en réalité leur origine dans un excès d’imposition et de réglementation, lesquels sont directement imputables à l’Etat. Quelles seront les conséquences de cette politique fiscale délétère alors que le taux de propriétaire en France est déjà inférieur à celui de l’UE ?
L’IREF est fermement attaché à la propriété, non pas pour défendre les riches, mais parce que la propriété est le prolongement de la personne ou peut-être plutôt son rempart et l’assise de ses libertés et de son humanité.
A l’encontre des propos tenus par son premier ministre la veille qui parlait de report des réformes fiscales, le président de la République a annoncé que dès 2018 entreront en vigueur l’exonération d’une première tranche de la taxe d’habitation pour 80 % des ménages et la réforme de l’ISF. Il s’agit de mini-réformes qui ne changeront pas la pression fiscale en France.
Emmanuel Macron a récemment déclaré qu’il souhaitait taxer la rente immobilière improductive des Français et exonérer la majorité d’entre eux de taxe d’habitation. Ce faisant, l’ancien ministre de l’Economie s’inscrit clairement dans la continuité de François Hollande, dont les choix désastreux ont déjà fortement porté préjudice au secteur de l’immobilier.
Les récentes propositions fiscales d’Emmanuel Macron sont manifestement empreintes de l’idéologie anti-propriétaire prônée par Thomas Piketty et France Stratégie : si bien que les propriétaires devraient, dès à présent, légitimement s’inquiéter de l’instauration d’une politique fiscale visant à les surtaxer.