La semaine dernière, la Commission européenne a publié un rapport sur l’état de droit dans les 27 États membres de l’Union. Les auteurs ont analysé le système judiciaire, la réglementation anti-corruption et le niveau de liberté des médias dans chaque pays.
Comme d’habitude, la Pologne et la Hongrie ont été pointées du doigt pour avoir enfreint les normes de l’UE. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et plusieurs pays membres ont fait l’éloge des normes énoncées dans le document, et émis des critiques à l’encontre de certains autres pays aussi. Varsovie et Budapest se sont opposées aux conclusions du rapport.
Europe
La présidence allemande du Conseil de l’UE a donné des résultats mitigés. Il est vrai, les dirigeants allemands ont empêché un désastre politique. Cependant, de nouvelles règles budgétaires gênantes ont été mises en place.
Lorsque l’Allemagne a pris les rênes en juillet 2020, la plupart des économies européennes subissaient de plein fouet la crise économique la plus grave depuis la Seconde Guerre mondiale. Et quel gouvernement pouvait être le mieux placé pour aider l’Union européenne?
En 2008, la plus puissante économie du continent était sortie de la crise avec un taux de chômage très bas, des excédents budgétaires et un secteur d’exportation florissant. En 2020, bien que le coronavirus ait initialement créé en Allemagne un choc économique comparable à celui des autres pays de l’UE, les prévisions montrent une reprise en forme de V, la plupart des secteurs atteignant presque les niveaux d’avant la crise au début de l’année prochaine. Son leadership devrait être particulièrement le bienvenu pour l’UE.
La stratégie européenne des batteries
Depuis que l’Union européenne a lancé son Alliance européenne pour les batteries en 2017, le bloc tente de rattraper la Chine, la Corée du Sud, le Japon et les États-Unis dans la fabrication de batteries pour véhicules électriques (VE) et d’autres applications. La politique industrielle de l’UE vise à construire toute une chaîne de valeur des batteries sur le continent, permettant à l’Europe d’affronter ses rivaux mondiaux.
Le développement, la production et les coûts de la technologie des batteries sont déterminés par le marché des véhicules électriques. Mais la construction d’une chaîne d’approvisionnement européenne des batteries dépendra également de la structure du marché et de la stabilité du réseau, facteurs qui eux-mêmes nécessiteront des investissements à grande échelle. De plus, les nouvelles routes commerciales et les partenariats stratégiques qui se développeront changeront le paysage géopolitique.
En juillet 2020, une délégation de 90 personnes menée par le président du Sénat tchèque, Milos Vystrcil, est allée rencontrer les dirigeants de Taiwan. Un événement assez peu commenté par les médias français mais qui est en soi un acte diplomatique important pour l’Europe car cette délégation visait avant tout à renforcer les liens bilatéraux, particulièrement en matière de commerce, entre la République tchèque et Taiwan. Mais elle a aussi provoqué une vive colère de la part de la Chine qui considère que Taiwan fait partie de son territoire. Ce rapprochement entre les Tchèques et Taiwan devrait servir d’exemple pour la politique des pays occidentaux s’ils veulent faire face à la Chine.
L’Union européenne pourrait profiter de la crise économique
Winston Churchill aurait un jour plaisanté en disant qu’il ne fallait «jamais laisser une bonne crise se perdre». Lorsque la Commission européenne a commencé à bricoler son fonds de sauvetage historique Covid-19 de 750 milliards d’euros, elle a offert une parfaite illustration de la façon dont cette sagesse politique pouvait être transformée en réalité.
Au début de l’année, des nuages sombres planaient sur Bruxelles. Allant de la popularité décroissante des dirigeants de l’Union européenne à l’impact du Brexit sur le nouveau budget à long terme, en passant par l’économie bancale italienne, il y avait de sérieuses raisons de s’inquiéter de la viabilité continue de l’euro, et peut-être même du projet européen.
Turquie : une situation de plus en plus compliquée en Méditerranée
Les récentes découvertes de riches gisements d’hydrocarbures dans les fonds sous- marins de la Méditerranée orientale ont exacerbé les anciennes rivalités de la région. Athènes revendique la quasi-totalité de la mer d’Égée comme une zone économique exclusive –ZEE- et la délimitation des frontières maritimes près de Chypre a incité la Turquie à réagir. Aujourd’hui, l’OTAN et l’Union européenne doivent désamorcer une crise dangereuse. En fait, les principales puissances de la région de la mer Noire sont la Turquie et la Russie. Dans la partie nord de la mer Noire, les disputes concernent la ZEE de la Crimée entre la Russie et l’Ukraine, et à l’est, la Géorgie et la Russie.
Vers un décalage du centre de gravité économique de l’UE en faveur de l’Europe du Nord et l’Europe centrale ?
La crise sanitaire de la COVID a eu des effets économiques globaux dont l’ampleur exacte n’est pas encore connue. Néanmoins des tendances apparaissent déjà. Tous les Etats ne s’en sortent pas de manière identique : certains arrivent à limiter les dégâts en matière de récession et de chômage, tandis que d’autres plongent. A l’échelle de l’Union, force est de constater que l’Europe du Nord et l’Europe centrale ont réussi à éviter une situation trop catastrophique. Une dynamique qui pourrait pousser à un recentrage de l’UE autour de cette région au détriment de la France et du sud de l’Europe.
Le président français Emmanuel Macron et le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas se sont rendus à Beyrouth après l’explosion. Les deux ont promis de l’aide et ont mis en garde les autorités contre la corruption. On pourrait penser que de telles visites sont utiles – le Liban a évidemment besoin d’une aide financière. Cependant, un examen plus attentif des actions des deux responsables étrangers révèle une attitude plutôt cynique.
Comment les pays vont-ils redresser leurs économies après le COVID-19 ?
La crise du COVID est en passe d’être terminée et les pays se déconfinent. Mais la crise économique a frappé tout le monde et les gouvernements doivent réfléchir à la relance. La France se réfugie dans la dette, qui pourrait atteindre les 120 % du PIB en fin d’année.
Tous les pays accordent, par des aides, une part conséquente d’argent public au sauvetage des entreprises et au soutien des ménages. Elle peut même être très importante dans certains, qui ont des finances saines et qui contrairement à la France se sont réformés, , comme l’Allemagne ou les Pays-Bas. En plus des aides, des impôts ou taxes ont été diminués comme en Australie, en Allemagne et au Pays-Bas, ou normes assouplies comme aux Etats-Unis. L’Italie avec un déficit important, a décidé de diminuer des impôts pour les entreprises afin de relancer l’offre.
Emmanuel Macron et son gouvernement devraient s’inspirer des mesures économiques d’autres pays, et profiter de cette crise pour réformer en profondeur l’Etat qui a montré toutes ses faiblesses.
La relance économique sera une question majeure des débats politiques une fois la crise du COVID terminée. En plus d’être une catastrophe sanitaire, la suite des événements pourrait être encore…