Les ministres de l’Agriculture de l’Union européennes se sont mis d’accord sur la réforme de la politique agricole commune (PAC), qui va selon les dires mieux prendre en compte les défis environnementaux. Avec un budget de 387 milliards d’euros, cette PAC 2023 plus verte est la première ligne du budget européen. Vendue comme fondamentale pour la survie des agriculteurs, nécessaire pour la souveraineté alimentaire et indispensable pour répondre aux enjeux climatiques, elle annonce une nouvelle vague normative contraignante, une de plus, pour les agriculteurs.
Europe
Alors que la période de transition avant la sortie définitive de L’Union européenne va bientôt toucher à sa fin, le récent clash entre Bruxelles et Londres complique davantage la situation. Boris Johnson ne proposant pas de projet politique et économique clair aux Britanniques, l’avenir du pays est aujourd’hui incertain.
Crise de l’euro – Valeur de l’argent et dépenses publiques
L’IREF et le GIS organisent un séminaire en ligne consacré à la crise de l’euro et aux dépenses publiques : « Euro crisis – Value of money and public spending »
Le 2 octobre dernier, la Banque centrale européenne (BCE) a publié un rapport évaluant la possibilité qu’une monnaie digitale soit créée, les formes qu’elle pourrait prendre, ses enjeux et les problèmes potentiels que cela pourrait poser.
En parallèle, le 12 octobre ont commencé une grande consultation des citoyens et responsables économiques sur la monnaie digitale, ainsi que des expérimentations sur 6 mois dans la zone Euro. Selon les enseignements qui en seront tirés, la BCE décidera ou non de poursuivre ce projet.
Le rapport sur l’Euro digital se contente de présenter les différentes options envisageables sans en préconiser aucune. A première vue, il s’agit d’un sujet purement technique encore sans grande importance. Il témoigne cependant d’une volonté, de la part de la BCE, de renforcer son influence sur l’économie européenne. On ne sait encore qu’elle forme prendrait l’Euro digital mais il pourrait, en tout état de cause, constituer une véritable révolution aux implications politiques et économiques importantes pour les Européens. Avec quelques inquietudes corollaires.
La semaine dernière, la Commission européenne a publié un rapport sur l’état de droit dans les 27 États membres de l’Union. Les auteurs ont analysé le système judiciaire, la réglementation anti-corruption et le niveau de liberté des médias dans chaque pays.
Comme d’habitude, la Pologne et la Hongrie ont été pointées du doigt pour avoir enfreint les normes de l’UE. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et plusieurs pays membres ont fait l’éloge des normes énoncées dans le document, et émis des critiques à l’encontre de certains autres pays aussi. Varsovie et Budapest se sont opposées aux conclusions du rapport.
La présidence allemande du Conseil de l’UE a donné des résultats mitigés. Il est vrai, les dirigeants allemands ont empêché un désastre politique. Cependant, de nouvelles règles budgétaires gênantes ont été mises en place.
Lorsque l’Allemagne a pris les rênes en juillet 2020, la plupart des économies européennes subissaient de plein fouet la crise économique la plus grave depuis la Seconde Guerre mondiale. Et quel gouvernement pouvait être le mieux placé pour aider l’Union européenne?
En 2008, la plus puissante économie du continent était sortie de la crise avec un taux de chômage très bas, des excédents budgétaires et un secteur d’exportation florissant. En 2020, bien que le coronavirus ait initialement créé en Allemagne un choc économique comparable à celui des autres pays de l’UE, les prévisions montrent une reprise en forme de V, la plupart des secteurs atteignant presque les niveaux d’avant la crise au début de l’année prochaine. Son leadership devrait être particulièrement le bienvenu pour l’UE.
La stratégie européenne des batteries
Depuis que l’Union européenne a lancé son Alliance européenne pour les batteries en 2017, le bloc tente de rattraper la Chine, la Corée du Sud, le Japon et les États-Unis dans la fabrication de batteries pour véhicules électriques (VE) et d’autres applications. La politique industrielle de l’UE vise à construire toute une chaîne de valeur des batteries sur le continent, permettant à l’Europe d’affronter ses rivaux mondiaux.
Le développement, la production et les coûts de la technologie des batteries sont déterminés par le marché des véhicules électriques. Mais la construction d’une chaîne d’approvisionnement européenne des batteries dépendra également de la structure du marché et de la stabilité du réseau, facteurs qui eux-mêmes nécessiteront des investissements à grande échelle. De plus, les nouvelles routes commerciales et les partenariats stratégiques qui se développeront changeront le paysage géopolitique.
En juillet 2020, une délégation de 90 personnes menée par le président du Sénat tchèque, Milos Vystrcil, est allée rencontrer les dirigeants de Taiwan. Un événement assez peu commenté par les médias français mais qui est en soi un acte diplomatique important pour l’Europe car cette délégation visait avant tout à renforcer les liens bilatéraux, particulièrement en matière de commerce, entre la République tchèque et Taiwan. Mais elle a aussi provoqué une vive colère de la part de la Chine qui considère que Taiwan fait partie de son territoire. Ce rapprochement entre les Tchèques et Taiwan devrait servir d’exemple pour la politique des pays occidentaux s’ils veulent faire face à la Chine.
L’Union européenne pourrait profiter de la crise économique
Winston Churchill aurait un jour plaisanté en disant qu’il ne fallait «jamais laisser une bonne crise se perdre». Lorsque la Commission européenne a commencé à bricoler son fonds de sauvetage historique Covid-19 de 750 milliards d’euros, elle a offert une parfaite illustration de la façon dont cette sagesse politique pouvait être transformée en réalité.
Au début de l’année, des nuages sombres planaient sur Bruxelles. Allant de la popularité décroissante des dirigeants de l’Union européenne à l’impact du Brexit sur le nouveau budget à long terme, en passant par l’économie bancale italienne, il y avait de sérieuses raisons de s’inquiéter de la viabilité continue de l’euro, et peut-être même du projet européen.
Turquie : une situation de plus en plus compliquée en Méditerranée
Les récentes découvertes de riches gisements d’hydrocarbures dans les fonds sous- marins de la Méditerranée orientale ont exacerbé les anciennes rivalités de la région. Athènes revendique la quasi-totalité de la mer d’Égée comme une zone économique exclusive –ZEE- et la délimitation des frontières maritimes près de Chypre a incité la Turquie à réagir. Aujourd’hui, l’OTAN et l’Union européenne doivent désamorcer une crise dangereuse. En fait, les principales puissances de la région de la mer Noire sont la Turquie et la Russie. Dans la partie nord de la mer Noire, les disputes concernent la ZEE de la Crimée entre la Russie et l’Ukraine, et à l’est, la Géorgie et la Russie.