A l’approche des élections (7 mai), les conservateurs britanniques peuvent au moins se targuer d’une très forte création d’emplois. Chaque semaine, plus de 11 000 personnes quittent les rangs des chômeurs et, en 2014, 368 000 personnes ont abandonné l’allocation chômage pour reprendre un emploi. C’est deux fois plus que la moyenne européenne (et même deux fois plus qu’en Allemagne). Environ 557 000 emplois nets ont été créés en 2014. Aujourd’hui, 31,08 millions de britanniques ont un emploi, un chiffre qui bat même les records d’avant la crise. Et le taux d’activité des 16-64 ans atteint 73.4 %, le taux le plus élevé depuis 1971 !
Emploi et chômage
Dans une interview accordée au magazine l’Express (22 avril), l’économiste Daniel Cohen a fait plusieurs affirmations étonnantes. En voulant établir une « symétrie entre la situation des Etats-Unis et celle de la France », il affirme que « Les Américains connaissent une reprise sans salaire, alors que nous subissons une reprise sans emploi ».
Le débat sur le contrat unique du travail ou bien sur la liberté de licencier s’éternise en France et il y a fort à parier qu’il ne débouchera sur rien de concret. Il suffirait plutôt de regarder de l’autre côté du Rhin afin de comprendre quelles sont les raisons de l’extraordinaire embellie de l’emploi en Allemagne. Rappelons qu’au milieu des années 1990, l’Allemagne était considérée, à cause de son Employment Protection Act (Loi sur la protection de l’emploi) comme l’un des pays qui réglementait le plus le marché du travail. Sur une échelle de 1 à 3, l’OCDE notait l’Allemagne comme le pays le plus réglementé avec la note 3, la France étant même mieux classée avec un 2.5.
La ministre du Travail, ainsi que les partenaires sociaux, devraient lire avec attention l’Etude que vient de réaliser Eurostat et qui est intitulée « A quel point est-on satisfait de sa vie dans l’UE ? ».
The Economist soulève comme à son habitude un débat tout à fait intéressant dans un article publié le 14 mars (“Bargain Basement“). Selon la revue d’orientation libérale, le Royaume-Uni souffre d’un retard de productivité horaire qu’il attribue à la politique de déflation salariale pratiquée par les entreprises britanniques. Il en conclut indument que le Royaume Uni devrait à ce titre s’inspirer du modèle français. Historiquement l’accroissement de la productivité du travail a toujours été lié à des périodes de forte croissance économique. Or, s’il est vrai que le Royaume-Uni a connu une croissance rapide à la suite des réformes économiques menées par le gouvernement de David Cameron (le taux de croissance a atteint 3 % en 2014, soit environ 7 fois supérieur à la croissance française), la production par heure travaillée reste considérablement inférieure au niveau français. Toutefois, The Economist passe à côté d’éléments d’analyse majeurs et de données statistiques que nous allons détailler pour tenter de démontrer que le modèle français n’est clairement pas la voie à prendre.
Il y a deux semaines, l’IREF vous faisait part des rétropédalages de Thomas Piketty sur les inégalités. Alors que cet article avait été relevé aux Etats-Unis, il a été passé en France sous un silence épais… Depuis la sortie de cet ouvrage, en effet, le débat a été quasi inexistant en France, alors qu’à travers le monde, il a soulevé parmi les économistes un grand nombre de commentaires. Et de nouvelles critiques, souvent très pertinentes alimentent continuellement les discussions.
Des centaines de milliers de personnes à travers le monde se sont précipitées sur l’ouvrage de Thomas Piketty, intitulé, Le capital au XXIe siècle. Un succès impressionnant et complètement inattendu, dans la mesure où il s’agit de plus de 900 pages de graphiques et de statistiques. Il n’en reste pas moins vrai que la plupart d’entre elles sont truffées d’erreurs ! Frédéric Georges-Tudo, journaliste économique indépendant, sans crainte devant l’ampleur de la tâche, s’est lancé dans la chasse aux erreurs du livre de Piketty.
Le débat entre économistes sur la portée des idées contenues dans le dernier ouvrage de Thomas Piketty, Le Capital au XXIe siècle, aura été plus animé aux Etats-Unis qu’en France. Le livre en effet, est à l’origine d’une vive polémique sur la nature des inégalités, comme sur les politiques publiques à mettre en œuvre pour les corriger. De Paul Krugman à Larry Summers, en passant par Kenneth Rogoff et Daron Acemoglu, tous les plus grands noms actuels de la science économique ont encensé, ou au contraire critiqué, cet ouvrage !
En lisant cette Note économique de l’Institut économique de Montréal (IEDM) écrite par Bradley Doucet et Yanick Labrie le lecteur obtient, en une quinzaine de minutes, un bref portrait de ce qu’est la liberté économique et de son importance fondamentale.
1 % de hausse de l’IS équivaut à 0.5 % de baisse de l’emploi
Une Etude que vient de publier le think tank américain, Cato Institute, montre qu’une hausse de seulement 1 % du taux de l’IS (Impôt sur les sociétés) ferait baisser les…