Même le journal Le Monde (5 mai) le reconnaît : il y a un « miracle » économique en Amérique. Certes, le journal prend des précautions idéologiques, se gardant bien d’attribuer les résultats économiques américains au président Trump. Mais c’est bien en grande partie du moins, grâce à celui-ci, que la situation est florissante, alors qu’ils étaient nombreux, ceux qui affirmaient que la croissance était due en fait à la politique d’Obama et qu’elle n’allait durer que quelques mois …
Emploi et chômage
En finir avec les 35 heures et le mythe du partage du temps de travail
Voilà des années que la France disserte sur la pertinence de réduire le temps de travail pour lutter contre le chômage. Deux siècles plus tôt, le polémiste Frédéric Bastiat moquait déjà l’idée de limiter le travail des uns pour augmenter l’employabilité des autres.
Dans son allocution après le débat national, le président Macron n’est pas franchement sorti du logiciel politique habituel en France, celui de l’étatisme. La révolution Macron attendra… Il a pu noter cependant que la France « travaille beaucoup moins que ses voisins » et que c’est un problème. Certains ont pu être surpris, d’autant que, en dépit des 35 heures pour une bonne partie de la population, le Français se trouve dans la moyenne haute européenne par le nombre d’heures travaillées, hebdomadaires ou annuelles. Pourtant, si l’on rapporte le nombre d’heures travaillées au nombre total d’habitants, comme l’a fait l’OCDE à la fin de l’année dernière, la France arrive dernière du classement des pays de l’OCDE, avec 630 heures par habitant. Différence saisissante, ce chiffre est de 1083 heures au Luxembourg ou 952 heures en Suisse. On ne travaille pas assez chez les Gaulois, et le président voudrait y remédier… Le peut-il ?
Dans son éditorial du 8 avril dernier publié dans le New York Times, le prix Nobel d’économie, Paul Krugman, écrit que Trump s’en prend à la Fed (la Banque centrale américaine) parce que l’impact des baisses d’impôts et des suppressions des réglementations n’auraient été que de la « poudre aux yeux » et n’auraient servi qu’à retarder la récession. Le même Krugman avait aussi écrit, un mois avant l’élection de Trump (novembre 2016), que « Si Trump est élu, l’économie américaine va s’écrouler et les marchés financiers ne vont jamais s’en remettre ». Presque trois ans après, les marchés battent des records et l’économie affiche un taux de croissance à 3.2 %, largement au-dessus des prévisions. Malgré le « shutdown » en janvier, la croissance est tirée par les exportations et les investissements privés, très importants depuis 2017 et les réformes prises par l’administration Trump.
Tout le monde se souvient de la phrase adressée par Emmanuel Macron le 16 septembre 2018 à un chômeur qui l’interpellait : « je traverse la rue, je vous en trouve » du travail.
Fin mars, selon le Labor Department, l’Amérique a créé 190 000 emplois, plus que prévu malgré le ralentissement économique annoncé. Le taux de chômage reste à 3.8 %, son plus bas niveau depuis 49 ans.
Les débats sur le Brexit déchaînent les passions, pas seulement au Royaume-Uni. En France, on préfère l’ironie et la mise en garde à ceux qui prôneraient une sortie de l’Europe à l’anglaise. On accuse les Britanniques de ne pas se plier aux exigences de la Commission tout en oubliant les pressions de l’Europe et de M. Michel Barnier, qui, en bon chiraquien, a toujours été beaucoup plus en faveur d’une Europe dirigiste que libérale.
« Plus d’emplois, c’est aussi le besoin de plus d’immigrés légaux » Si l’on se fie aux clichés et aux commentaires des médias bien-pensants, on pourrait en douter. Mais oui, c’est bien le président Trump qui a prononcé cette phrase. Dans un pays où les offres d’emplois (7.3 millions) dépassent largement le nombre de demandes (6.3 millions) et où, malgré le shutdown du gouvernement et le ralentissement économique mondial, plus de 300 000 emplois ont été créés en janvier, le besoin de main d’œuvre est plus important que jamais.
Si l’absence de repreneur pour l’aciérie Ascoval serait un drame social, il serait encore plus catastrophique de mettre l’usine de Saint-Saulve sous perfusion de subventions.
Malgré les réformes de Macron, la France a le marché du travail le plus rigide des pays développés
La crise des gilets jaunes a évincé la lutte contre le chômage de l’agenda politique français. Le chômage demeure pourtant un fléau pour l’hexagone. Un fléau d’autant plus insupportable que la France fait de plus en plus figure d’exception. La plupart des grandes économies de l’OCDE ont éradiqué le chômage du vocabulaire politique.