Lancée par Mao il y a 50 ans, en mai 1966, la Grande Révolution culturelle est devenue rapidement à l’époque un modèle pour une très grande partie de l’intelligentsia occidentale, en particulier française, et aussi pour les étudiants. On a appris par la suite que cette « révolution » déboucha sur des millions de morts et sur une terrible catastrophe économique. Celui qui dénonça ce drame fut le sinologue Simon Leys dans un ouvrage intitulé Les habits neufs du président Mao, paru en septembre 1971.
Crise économique et financière
Il est très à la mode en France, surtout dans les milieux de droite, de faire l’éloge de Vladimir Poutine, le président de la Russie. L’autocrate de Moscou, ancien officier du KGB, la sinistre police politique soviétique, est pourtant à la tête d’un grand pays complètement à la dérive. Plusieurs fois au pouvoir depuis la fin des années 1990, Poutine n’a rien fait pour essayer de redresser économiquement la Russie. Au contraire, il l’a laissé devenir complètement dépendant de l’exportation des matières premières comme un pays du tiers monde.
Selon l’OCDE, la création monétaire n’a pas permis de relancer la croissance
La croissance économique mondiale n’atteindra que 3 % en 2016, une estimation récemment revue à la baisse par L’OCDE, par rapport aux chiffres publiés au mois de novembre dernier. En cause : le recul de l’activité économique des économies émergentes (Chine, Russie, Brésil) et l’échec des politiques monétaires de quantitative easing. Pour relancer la croissance, l’organisme international recommande la mise en œuvre de politiques de désendettement public.
Nombreux sont ceux qui critiquent les créations d’emplois aux Etats-Unis ou bien outre-Manche en affirmant qu’il s’agit, ou bien de petits boulots, ou bien d’emplois dans le secteur de la finance qui se refait après la crise de 2008.
La Chine n’a toujours rien compris. Elle poursuit son histoire d’un impérialisme bureaucratique et despotique.
Mois après mois, depuis plus de dix ans, la France connait un déficit commercial. Les dernières statistiques, pour octobre, publiées en décembre, marquent même une nouvelle dégradation. Est-ce grave ? Oui et non. Non, parce que, d’une certaine façon, comme Bastiat l’avait expliqué, parler de déficit ou d’excédent n’a aucune signification. Oui, parce que ces déficits en disent long sur la situation de notre pays.
Pour le huitième mois d’affilée, les retraits ont dépassé les dépôts sur le livret A, pourtant réputé la forme préférée d’épargne liquide des Français. Le faible taux de rémunération (0,75%), fixé arbitrairement, n’est pas la seule cause de ce désamour. Les Français découvriraient-ils que le livret A est un archaïsme, celui de l’épargne administrée, dont le but est de détourner l’épargne des investissements productifs, au profit de priorités étatiques improductives, aussi arbitraires que le taux de rémunération ?
La satisfaction du gouvernement était grande, ce 13 novembre, juste avant les tragiques événements de la soirée : le Conseil des ministres commentait les « bons chiffres » publiés le jour même par l’INSEE : 0,3% de croissance du PIB au troisième trimestre. La réalité est différente ; la croissance est illusoire, faible, fragile ; elle n’est soutenue par aucune réforme véritable ; et l’annonce par le Président de la République, devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles le 16 novembre, que désormais « le pacte de sécurité l’emporte sur le pacte de stabilité » implique une nouvelle dérive des comptes publics, toujours préjudiciable à notre économie.
C’était la mesure phare du programme du nouveau Président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, en novembre 2014 : la création d’un Fonds européen pour les investissements stratégiques (EFSI) de 315 milliards d’euros. De quoi relancer la croissance et l’emploi, selon la Commission européenne. Un an plus tard, on n’a pas beaucoup avancé, et ce projet n’est en réalité qu’un plan de relance keynésien à l’échelle européenne, qui échouera comme tous les précédents.
Lauréat du Prix Turgot en 2002 pour le « Commerce des promesses au Seuil » (dans lequel il pressentait, parmi les premiers, l’éminence d’une crise financière mondiale), Pierre Noël Giraud est resté un économiste médiatiquement discret comme savent l’être les grands, à l’instar de Jean Tirole.
Ces parutions n’en sont que plus attendues.