Avec le grand projet chinois de ressusciter les antiques routes de la soie et les routes maritimes (dont l’établissement d’une base à Djibouti est la première étape), le destin commercial et politique de l’Europe dans le monde pourrait se décider en Asie centrale et dans la zone de l’Océan Indien. Céder de l’influence sur ces routes d’échanges et de communication, ou en abandonner le contrôle à une autre puissance hégémonique, serait un choix désastreux.
concurrence
Ce sont des promesses de campagne de M. Macron : « réformer » le régime de sécurité sociale étudiants et le RSI (Régime social des indépendants). Sauf que par « réformer » il faut comprendre étatiser encore plus en rattachant ces régimes à la Sécurité sociale.
La réforme Macron de l’assurance chômage s’avère dangereuse et coûteuse
Une réforme structurelle du régime de l’assurance chômage était attendue depuis de nombreuses années. Et pour cause, puisque le régime croule sous des déficits qui tendent à devenir de plus en plus abyssaux (un total cumulé de 37,5 Mds € attendu en 2018). Ces derniers s’expliquent par l’existence d’un taux de chômage élevé et endémique. Mais ils s’expliquent également par le recours abusif aux contrats courts et par les modalités actuelles d’indemnisation du chômage qui se révèlent très généreuses ; si bien qu’elles désinciteraient de nombreux Français à reprendre rapidement une activité professionnelle.
Fort de ce constat, Emmanuel Macron propose de mettre en œuvre une réforme structurelle de l’assurance chômage à compter de l’été 2018. Celle-ci consisterait, en premier lieu, à nationaliser cette dernière, autrement dit à la mettre sous le giron de l’Etat, et non plus sous celui des syndicats salariaux et patronaux regroupés au sein de l’Unédic. Cette réforme consisterait, en second lieu, à universaliser l’assurance chômage afin que tous les actifs puissent en bénéficier, et non plus seulement les salariés.
Le quinquennat à venir (2017-2022) sera d’une importance capitale pour engager la modernisation de l’économie française et l’évolution de son modèle capitalistique. Pour réformer en profondeur sans grever les finances publiques, l’État ne pourra se passer d’une large amplification du programme de cession des actifs publics entamé par l’Agence des participations de l’État. Même la Cour des comptes préconise dans un récent rapport de redéfinir le périmètre de l’État actionnaire en réduisant les taux de participation au strict minimum.
► 1 750 entreprises ont une participation publique
► La régularité des élections, la pression des médias, des syndicats et de l’opinion publique, et la nature court-termiste de l’État font de lui l’un des pires actionnaires possibles
► L’IREF propose donc la cession progressive de toutes les participations publiques dans les entreprises non stratégiques
► Quelles entreprises, comment faire et quels gains pour l’Etat ?
► La privatisation de France Télévisions par exemple pourrait rapporter environ 910 M€ selon nos calculs.
► La cession des actions de La Poste par l’APE pourrait rapporter à l’État environ 2,35 Md€, tandis que la privatisation totale (APE + CDC) rapporterait environ 3,19 Md€.
C’est une bonne chose de supprimer le CICE qui est une cause de lourdeur coûteuse puisqu’il fonctionne en permettant à l’administration de prélever des sommes qu’elle redistribue ensuite. Mais en même temps, cette réforme apportera encore un peu plus d’opacité dans la gestion des cotisations sociales et le financement des organismes d’assurance. Les recettes amputées par la baisse des charges devront faire l’objet de compensations rendant les organismes sociaux plus dépendants de l’Etat. Ne serait-ce pas l’occasion de remettre à plat le système en adoptant un système concurrentiel ?
La Commission européenne a présenté le 31 mai ses propositions pour un nouveau « paquet routier », autrement dit ses projets de réforme pour le transport routier. Comme d’habitude, on y trouve un peu de tout, du bon (ce qui concerne la libéralisation), et du moins bon (notamment sur les aspects sociaux). On retrouve là les « équilibres habituels » liés aux divergences entre l’Europe de l’Est, plus libérale, et l’Europe de l’Ouest, plus régulatrice.
Législatives : la compétitivité sacrifiée sur l’autel du pouvoir d’achat
Les élections législatives auront lieu dans quelques jours et verront s’affronter plusieurs programmes politiques. Force est toutefois de constater qu’aucun de ceux-ci n’est réellement à la hauteur des enjeux de compétitivité auxquels la France se voit confrontée depuis plusieurs années.
Ces jours-ci la ville de Manchester fait la une de l’actualité pour des faits tragiques. Pur hasard, l’IREF a organisé début mai une série de conférences sur des sujets économiques à l’Université de Manchester. L’occasion de voir qu’une université peut fonctionner comme une entreprise et ses enseignants travailler comme n’importe quel employé du privé.
Une dizaine de sociétés gèrent le réseau des bus londoniens
Ceux qui vont à Londres peuvent remarquer le nombre impressionnant de bus (750 lignes) mais aussi les différentes sociétés qui possèdent ces lignes. Elles sont une dizaine dont cinq britanniques…
La campagne présidentielle est décidemment bien affligeante. Comme l’écrivait Nicolas Lecaussin après le grand débat, l’impression est d’être en 1917 et pas en 2017. Un parfum de collectivisme flotte de manière assez nauséabonde, sans que cela émeuve grand monde. Et, au-delà d’une « politique du père Noël » consistant à distribuer toujours plus dans la logique d’un étatisme éculé, il y a un point sur lequel les collectivistes de droite comme de gauche se rejoignent joyeusement : le protectionnisme. Pour Madame Le Pen il est urgent de mettre en place des mesures de « protectionnisme intelligent » ou « réfléchi ». Pour Monsieur Mélenchon il s’agirait d’un protectionnisme « solidaire ».