World Happiness Report : les Français moins généreux que les Suisses ou les Américains

Chaque année, le World Happiness Report évalue le niveau de bien-être des populations à travers le monde en s’appuyant sur des données du Gallup World Poll et d’autres indicateurs socio-économiques. Il se base principalement sur l’échelle de Cantril, un outil de mesure où les citoyens évaluent leur satisfaction de vie sur une échelle de 0 à 10. À cela s’ajoutent des critères comme le PIB par habitant, l’espérance de vie en bonne santé ou encore le degré de confiance sociale. L’édition 2025 met en lumière un facteur clé du bonheur – notion certes très subjective : la bienveillance et l’entraide, des éléments qui, lorsqu’ils sont présents dans une société, renforcent significativement la satisfaction de vie.

Les pays nordiques dominent toujours le classement : la Finlande arrive en tête, suivie du Danemark et de l’Islande. Ces pays excellent non seulement en matière de qualité de vie, mais aussi en termes de confiance sociale et de générosité. Un bon indicateur de cette tendance est le taux de restitution des portefeuilles perdus : en Suède, au Danemark et en Norvège, 81 % des portefeuilles sont retournés à leur propriétaire, contre 47 % en moyenne dans le reste du monde​. On remarque également que les pays les moins gangrenés par le socialisme sont, en général, les plus généreux : le Royaume-Uni se trouve à la 4ème place, les États-Unis sont à la 12ème place, Singapour est à la 14ème place, la Suisse est à la 21ème place… et la France est 52ème. Ce n’est pas une surprise : un pays dans lequel les prélèvements obligatoires sont parmi les plus élevés de l’OCDE réduit nécessairement la solidarité individuelle.

Le World Happiness Report 2025 souligne le point suivant : plus une société favorise la confiance sociale et la coopération entre ses membres, plus ses citoyens se déclarent satisfaits de leur vie. Et ceux qui se déclarent satisfaits de leur vie sont aussi ceux qui sont le moins enclins à voter pour les extrêmes, à gauche ou à droite du spectre politique. À l’inverse, la défiance généralisée, notamment à l’égard des élites et des institutions, et l’attente d’une prise en charge systématique par l’État freine ces dynamiques. Tant que l’État-nounou continuera de s’immiscer dans la plupart des aspects de la vie de ses citoyens, il y a peu de chance d’observer des changements culturels dans notre pays.