Ce dimanche 23 mars 2025, les Parisiens étaient appelés aux urnes. Anne Hidalgo et son équipe voulaient qu’ils se prononcent pour ou contre la piétonisation et la végétalisation de 500 nouvelles rues.
Le résultat de la consultation est sans appel : 65,96% des votants se sont déclarés favorables à la piétonisation. Ce sont précisément 37 054 Parisiens qui ont approuvé l’idée que 5 à 8 nouvelles rues par quartier soient rendues aux piétons « pour faire de Paris une ville-jardin » comme le dit Anne Hidalgo.
Ces 37 000 Parisiens, c’est-à -dire 2,7% du corps électoral, ont, en même temps, approuvé la suppression de 10 000 places de stationnement, conséquence directe de la piétonisation. Il va devenir de plus en plus difficile de se garer dans la ville qui a déjà perdu 10 000 places de stationnement depuis 5 ans.
Les chantiers vont donc se multiplier car la majorité municipale veut mener à bien son projet en trois ans. Depuis 2020, près de 200 rues ont été végétalisées, soit en moyenne 40 par an. Avec le nouveau projet municipal, il va falloir en transformer plus de 160 chaque année, soit 14 par mois.
Et combien tout cela va coûter ? A vrai dire, on ne sait pas trop. Lors de la présentation du vote, le premier adjoint Patrick Bloche a estimé le coût moyen à 500 000 euros par rue, soit au total 250 millions d’euros. Une somme qui n’a apparemment pas été budgétée, et qui risque fort d’être plus élevée, les chantiers ayant une fâcheuse tendance à coûter plus cher que prévu, à Paris comme ailleurs. Voilà qui ne va pas arranger les finances de la ville qui est déjà quasiment en état de cessation de paiement.
Maintenant, il convient, comme l’écrit la mairie de faire « un travail d’identification des rues, associant les Parisiennes et Parisiens », à l’échelle des arrondissements, avant de réaliser les études de faisabilité. C’est pourquoi David Alphand, vice-président du groupe d’opposition Changer Paris, s’exprimant dans Le Figaro, estime que « le temps que les services de la ville se mettent en ordre de bataille, (…) aucune rue ne sortira d’ici à la fin de la mandature ». L’élu espère sans doute que l’opposition actuelle, en s’emparant de la mairie en 2026, stoppera ces travaux.
 Rien n’est moins sûr car Anne Hidalgo s’est échinée à transformer la population parisienne. Les classes moyennes avec des enfants (qui ont besoin d’une voiture) ont été poussées dehors, les personnes âgées le seront prochainement (à moins qu’elles n’utilisent le vélo). Bientôt il n’y aura plus que des bénéficiaires de logements publics (objectif affiché : 40%), de riches propriétaires (surtout étrangers) capables de payer les impôts locaux en forte augmentation, des bobos roulant en vélo et votant à gauche toute (12 députés de gauche et 6 macronistes), et des touristes.
Et pendant ce temps-là , les bouchons se multiplient, les secours tardent à arriver, les artisans ne peuvent plus travailler, les commerçants perdent des clients… Toute l’activité économique s’ubérise et Paris se tiers-mondise.
3 commentaires
La diminution de l’anomalie laide du stationnement ventouse le long des trottoirs sur la surface publique, suppose que l’on n’interdise pas les stationnements en sous-sol et qu’un résident ou travailleur à voitures dispose de places de parking à son domicile et à son travail.
De telle façon qu’il reste suffisamment de places pour se garer 1h ou 2 ou pour artisaner et pour les voitures partagées.
Comment un si petit nombre de votants ont obtenu ce résultat ? Sans doute parce que ceux qui ne le voulaient pas ne se sont pas déplacés pour voter.
J’espère qu’aux prochaines élections cette mairie d’inconscients sera balayée et que les nouveaux auront le courage de stopper cette machine insensée qu’ils ont lancée depuis des années !
Merci mon Dieu de ne pas être parisien… !
quand je raconte comment j’y circulais dans les années soixante, on ne me croit pas ;
devant la Coupole, boulevard du Montparnasse, on stationnait entre les deux sens de circulation ;