Pendant que la France est bloquée par les grèves à cause d’une réforme des retraites qui vise en réalité à étatiser et à nationaliser le système, aux Etats-Unis, les chiffres de l’emploi semblent indiquer que non seulement le pays n’est pas touché par le ralentissement mondial mais que la croissance économique pourra être plus forte que prévu.
L’Amérique a créé 266 000 emplois en novembre, largement au-dessus des prévisions (184 000), et le taux de chômage est retombé à 3.5 %. Plusieurs enseignements en découlent. Le nombre d’Américains qui sont capables de travailler mais ne recherchent pas activement un emploi a diminué de 432 000 par rapport à novembre de l’année dernière pour atteindre 1,2 million. C’est une énorme baisse de 27% d’une année à l’autre. Toujours par rapport à l’année dernière, le nombre de travailleurs à temps partiel pour des raisons économiques a diminué d’environ 460 000. Plus de 80% des gens qui travaillent à temps partiel le font pour des raisons non économiques. C’est du temps partiel non subi.
On estime la part des chômeurs, des marginaux et des travailleurs à temps partiel pour raisons économiques à 6,9%, contre 7,6% il y a un an ; il s’agit du plus faible taux depuis 2000. Le taux de chômage des Noirs (5,1%) et est à son plus bas niveau depuis 50 ans. Les employeurs cherchent désespérément des travailleurs, ils recrutent même dans les prisons, les lycées et parmi les personnes immigrées. L’Amérique accueille plus d’1 million d’immigrés tous les ans.
Dans l’ensemble, les salaires ont augmenté de 3,1% par rapport à l’année passée. Dans l’industrie, ils sont en hausse de 3,7% et dans les loisirs et l’hôtellerie, de 4,3%. De plus en plus de travailleurs à faible revenu rejoignent la classe moyenne, et davantage dans la classe moyenne deviennent ce que les gauchistes aiment appeler « les riches ». Ces chiffres publiés par le Labor Department prouvent une fois de plus que ce sont bien les réformes économiques et la croissance qui font reculer le chômage, la pauvreté et les inégalités. Pas l’étatisme.