2 à 1 . C’est le chiffre du match économique Allemagne-France. Ce match a retenu l’attention de toute la presse, tant le contraste entre les deux pays est saisissant au niveau du chômage, de la croissance et de la dette. Mais l’arbitre INSEE n’est pas d’accord. Après avoir accordé un but à l’Allemagne, il l’a refusé. En clair : l’INSEE vient de revenir sur ses propres estimations concernant les écarts de coûts du travail dans les deux pays.
Après avoir modifié son mode de calcul, l’INSEE soutient maintenant que l’écart n’est que de 2,62 euros de plus pour le coût horaire en France. Pourtant, d’autres comparaisons économiques montrent de plus grandes différences avec notre voisin qui peuvent aller, dans certains cas, jusqu’à un rapport du simple au double. D’abord, les charges patronales en Allemagne représentent 6% du PIB, en France, 11%. La France a connu une croissance de 1.6% en 2010 et l’Allemagne, 3.7%. Pour 2011 et 2012, on prévoit moins de 2% en France et 3%, voire plus, en Allemagne. Enfin, le déficit budgétaire sera ramené péniblement à 7% en 2012, en France, et à 3% du PIB en Allemagne. Le score est bien 2 à 1.