Donald Trump et Vladimir Poutine ont convenu mardi soir, après presque deux heures d’entretien téléphonique, d’un cessez-le-feu limité aux seuls raids aériens sur les infrastructures et centrales énergétiques de l’Ukraine et de la Russie. Bien loin du compte par rapport à ce que le président américain avait affiché comme sa priorité, l’obtention d’un cessez-le-feu complet, aérien mais aussi naval et terrestre, de trente jours sur lequel d’ailleurs une délégation de haut niveau des Etats-Unis s’était mis d’accord il y a huit jours avec des homologues ukrainiens lors d’une session en Arabie saoudite.
L’arrêt des raids sur les centrales énergétiques rend aussi service au Kremlin puisque les raids de drones à long rayon d’action de Kyiv détruisent des pans entiers de raffineries de pétrole en Russie occidentale depuis des semaines. En outre, le Kremlin a exigé un arrêt immédiat des fournitures d’armes et de munitions occidentales à l’Ukraine ainsi que le partage de renseignements. Ce qui passerait par un accord des Européens, à qui incomberait donc la responsabilité d’une non mise en place du cessez-le-feu, au risque donc de tensions diplomatiques entre l’Europe et les Etats-Unis, pour le plus grand plaisir du Kremlin. Enfin, Moscou exige un arrêt de la mobilisation et de l’entrainement des soldats ukrainiens, ce qui fragiliserait leur position en cas de reprise, qui semble fort probable, des combats.
Une négociation va débuter très prochainement entre Moscou et Washington sur un cessez-le-feu naval en mer Noire, au demeurant sans grand intérêt puisque de facto les opérations de combats y sont minimes depuis des mois… sauf raids de drones navals ukrainiens.
