L’Union chrétienne-démocrate (CDU) du futur chancelier Friedrich Merz, le Parti social-démocrate (SPD) et les Verts allemands sont parvenus vendredi à un accord sur la réforme du “frein à l’endettement” qui limite constitutionnellement les dépenses fédérales. L’accord est en cours d’examen au ministère des Finances. L’annonce d’un accord a fait bondir les rendements obligataires de la zone euro, ainsi que les actions et la monnaie unique.
Le Bundestag, chambre basse du Parlement allemand sortant, a entamé jeudi une session extraordinaire afin de débattre d’un fonds de 500 milliards d’euros pour les infrastructures et d’une révision constitutionnelle du “frein à l’endettement” afin de relancer la croissance du pays et d’augmenter ses dépenses militaires. Un vote est prévu le 18 mars. Les Verts avaient signifié jeudi leur opposition à une telle réforme tout en se disant ouverts à des négociations. Depuis 2009, la Constitution fédérale impose un “frein à l’endettement” qui limite l’endettement structurel à 0,35% du PIB.
Afin d’atteindre la majorité des deux-tiers requise pour changer la Constitution, la CDU et le SPD, à l’origine du projet, ont besoin du soutien des Verts, qui avaient jusqu’ici rejeté toute entente en faisant valoir que les nouveaux fonds risquaient d’être seulement utilisés pour financer des politiques telles que des réductions d’impôts. Celui-ci prévoit d’exempter les dépenses de défense de “frein à l’endettement” lorsqu’elles dépassent 1% du PIB, tout en adoptant une définition élargie de ces dépenses. L’accord prévoit aussi le versement de 100 milliards d’euros à un fonds pour le climat et la transformation économique.
Vainqueur des élections législatives de février, Friedrich Merz tente d’obtenir le feu vert sur les projets de fonds de 500 milliards d’euros et de réforme du “frein à l’endettement” avant la constitution du nouveau Parlement, le 25 mars, dans lequel un contingent élargi de députés d’extrême droite et de radicaux de gauche pourrait compliquer la donne. Selon l’institut de conjoncture IfW, la croissance économique allemande atteindrait probablement un niveau de 1,5% l’an prochain, au lieu de 0,9% prévu en décembre.
3 commentaires
Les politiciens allemands, français et autres cachent mal leur désir de plus d’argent, plus de dépenses, donc plus de pouvoir, “quoi qu’il en coûte” Ils évoquent toutes les voies possibles : surendettement, emprunts forcés, ponction de l’épargne, accroissement du déficit. Toutes ces méthodes finiront par être payées par le citoyen sous forme d’accroissement d’impôts, ou d’inflation (ce qui n’est qu’un impôt facile et universel sur le cash et les avoirs financiers), ou spoliation directe de l’épargne (ce qui sera très populaire parmi ceux qui n’épargnent pas).
La question essentielle pour le citoyen qui s’est constitué un petit capital grâce à son travail et ses économies est : comment le conserver ? L’immobilier est très peu liquide, et soumis lui aussi aux spéculations diverses en plus d’être très vulnérable à la prédation de l’État, les placements financiers qui seront immanquablement rabotés par l’inflation et les “contributions”, l’or, difficile à protéger et négocier sans impôts, ????
La solution est diffile à concevoir et implémenter, je crains que les citoyens ne doivent se résigner à être perpétuellement tondus un peu plus chaque année pour longtemps.
Et ils vont continuer le gaspillage pour le climat !!!
J’adore les notions de “radicaux” et d’ “extrême” comparées . C’est dire que les Radicaux ayant un siècle d’ancienneté et plus ont acquis une légitimité et ne font plus peur, au point de paraître “centristes”, tandis que l’extrémisme ! ! !