Un article du Parisien dénonce « la combine des élus pour émarger ».
L’absentéisme de certains élus est fréquemment pointé du doigt. Il n’est que de voir les travées vides de l’hémicycle de l’Assemblée nationale, même si certains députés se défendent en excipant du fait, par exemple, qu’ils peuvent être retenus en commission au même moment. L’absentéisme de quelques figures de la politique française au Parlement européen est aussi un grand classique. Mais être absent est une chose, toucher son indemnité sans pénalités en est une autre.
C’est tout l’objet de l’article paru dans le supplément du Parisien du 8 avril au titre évocateur : « Au Conseil de Paris, la combine des élus pour émarger ».
Rappelons que le Conseil de Paris est une assemblée qui règle par ses délibérations les affaires de la Ville. Il comprend 163 membres élus pour un mandat de six ans.
Le Parisien dénonce les pratiques des élus de toute couleur politique qui se contentent de venir signer la feuille de présence au Conseil de Paris sans prendre la peine de passer par l’hémicycle. La raison de ce petit manège? Elle est financière puisqu’il suffit d’émarger quelques demi-journées chaque mois afin de percevoir son indemnité dont le montant annuel approche 50.000 € brut.
Le quotidien relève des anomalies : comment se fait-il que l’hémicycle presque vide alors que seule une toute petite minorité, une dizaine d’élus en moyenne, dispose de motifs valables d’absence ? Le quotidien nous apprend également que d’autres stratagèmes sont utilisés pour contourner l’émargement et éviter ainsi le système de pénalité financière : certains demandent « à leurs collaborateurs de signer pour eux » ; en commission, « une simple connexion à distance permet d’éviter une absence et la perte d’indemnité ».
Plusieurs élus se distinguent par leurs absences, mais ils ne perçoivent pas leurs indemnités. Le record est détenu par un professeur de médecine, absent 38 fois sur 54, ce qui peut se comprendre au regard de ses activités. Mais s’il a l’élégance de ne pas percevoir son indemnité, quel est l’intérêt d’être élu et pourquoi ne démissionne-t-il pas ? L’absentéisme de Rachida Dati, qui, elle, perçoit son indemnité, est également bien connu. Comment peut-on être à la fois ministre et conseiller de Paris ? Poser la question, c’est déjà y répondre.
On pointe régulièrement l’absentéisme des fonctionnaires de la Ville de Paris, qui s’élève à presque 10 % pour motif de santé. Manifestement, les élus au Conseil de la capitale ne donnent pas l’exemple. Et après on se lamentera que le populisme progresse…
6 commentaires
le professeur de médecine ne serait-il pas le fils d’un ancien premier ministre ?
et l’actuelle ministre de la culture, je crois, aaah…
Mais tout cela est du détournement d’argent public lié á des emplois plus ou moins fictifs. Comment se fait-ils qu’ils ne soient pas poursuivis, et condamnés à une peine d’inéligibilité avec effet immédiat ? Parce que dans ce cas le danger de récidive est vrai, d’ailleurs la récidive continue, toujours aussi impunie.
Non non vous n’avez rien compris, il y a là en plus un enrichissement personnel qui change tout car dans leur milieu c’est une circonstance atténuante!
Ce que vous soulevez est plus fréquent qu’il n’y paraît. Christophe Bechu, alors ministre de la Transition écologique était resté 1 er adjoint du maire d’Angers. Il ne venait que très rapidement aux réunions de conseil municipal mais empochait ses 3000 euros d’indemnités. Seule une élue a relevé ce problème mais personne ne l’a suivie… Un sondage du moment indiqua que 71 % des Angevins considéraient qu’ils avaient un bon maire !
Pourquoi se gêneraient t’ils puisque on ne leur dit rien ? Compter sur leur probité ou honnêteté ? Quelle blague
C’est plus facile d’epier les contribuables avec des moyens sophystiqués satellites, ecoutes, drones, radars etc.. , ça leurs rapporte de l’argent. Les élus sont des hors lois on ne leur dit rien et en profitent au maximum et ca sera toujours pareil.