Les actions européennes ont, paradoxalement, surpassé les américaines depuis le retour au pouvoir Donald Trump, au discours pourtant très pro-business, selon un décompte réalisé jeudi matin par le Financial Times. L’indice de référence Stoxx Europe 600 a progressé de 5,6 % depuis le 17 janvier, dernier jour de cotation avant l’investiture du président américain, alors que, à Wall Street, l’indice S&P 500 augmentait de seulement 2,5 %.
Outre le fait que les indicateurs économiques aux Etats-Unis ne sont pas très bons en ce moment, sur fond toutefois de grand dynamisme de l’économie américaine, ce différentiel peut s’expliquer par un certain soulagement en Europe : d’une part, Donald Trump n’a pas imposé immédiatement les droits de douanes massifs dont il menaçait l’Union européenne, en mode « chien qui aboie ne mord pas », et les marchés ont « acheté », peut-être de manière naïve, la promesse du président américain d’imposer l’arrêt de la guerre en Ukraine. Autre élément rassurant pour les Bourses, la baisse des taux d’intérêts décidés par la Banque centrale européenne. Tout cela contribue au meilleur début d’année depuis la fin des années 1980 et la meilleure performance par rapport aux États-Unis depuis près d’une décennie, ont déclaré mercredi les analystes de Bank of America dans une note. Les progrès de l’Europe surviennent malgré les signes de stagnation des principales économies du continent, notamment l’Allemagne et la France.
