Quelles que soient les circonstances, les étatistes trouvent toujours un prétexte pour repousser aux calendes grecques tout effort d’optimisation des dépenses publiques. Quant à réduire le montant, le plus élevé de la planète, de ces dépenses, instrument si précieux de clientélisme et de paix corporatiste ou statutaire, n’en parlons pas, car cela précipiterait le pays dans la revendication, ou la récession, à se demander comment font pour croître, et bien plus vigoureusement que la France, les pays dont la sphère publique est moins étendue.
Ainsi, il faudra « accepter » un écart budgétaire plus important que prévu, a déclaré le ministre des finances Eric Lombard vendredi sur BFM TV, qui a dit refuser d’envisager « de nouvelles coupes dans les dépenses publiques qui auraient un impact négatif sur l’économie, les entreprises et les Français ». Pour rappel, il n’y aucune coupe dans les dépenses publiques dans leur ensemble, juste une réduction de la hausse, ce que les technocrates qualifient de « changement de trajectoire ».
Avant l’annonce par le président américain, le 2 avril, de droits de douane sur tous les partenaires commerciaux – dont 20 % sur les exportations de l’Union européenne – le gouvernement français avait réaffirmé un plan visant à réduire son déficit budgétaire à 5,4 % du PIB cette année. D’où on peut déduire que, sauf accord douanier improbable avec Washington, le déficit ira allègrement sur les 6 % du PIB en 2025.
Ces difficultés politiques et budgétaires ont sapé la confiance des investisseurs en France l’année dernière, faisant grimper les coûts d’emprunt du gouvernement. Le ministre a déclaré que tout écart par rapport au déficit serait « transitoire », ce qui est de nature à rappeler la phrase de Milton Friedman « rien n’est plus permanent qu’une mesure étatique temporaire ».
Un laxisme qui contraste avec l’Italie, cette dernière ayant affiché, grâce à une nette baisse des dépenses, un excédent public de 0,4% du PIB au quatrième trimestre 2024, contre un déficit de 6,6% sur la même période de 2023, a annoncé vendredi l’Institut national des statistiques (Istat).
10 commentaires
Les HEC qui font l’ENA deviennent des caricatures d’ENA. Ils sont dirigistes, monolitiques et n’ont jamais tort. Eric Lombard, comme ses camarades, récite le soir la prière de l’ENA avant de s’endormir : “les entreprises extorquent les clients ; il est indispensable que le Service Public soit là pour redistribuer l’argent indûment gagné”.
En deux mensonges, l’ENA s’attribue tous les pouvoirs. Ils ne les rendront jamais.
Le redressement de nos comptes passera surtout par des économies substantielles, en rendant la dépense plus efficace,en luttant contre les fraudes.Voila tout ce qu’il a trouvé à dire en le 23 janvier à Bercy,tout juste bon à rien.
On ne réduit pas les dépenses publiques (de l’État), on n’augmente pas les impôts (décidés par l’État) donc on trouve des taxes nouvelles ou on refourgue des missions non compensées budgétairement aux collectivités locales, qui n’auront d’autre choix que d’augmenter les impôts “locaux” pour ceux qui y sont déjà soumis, c’est à dire toujours les mêmes. Il est bien connu que c’est en tapant toujours sur les mêmes qu’on fait le moins de mécontents. L’absudistan devient confiscatoire. Merci M. Lombard, on voit que vous avez été directeur général de la caisse des dépôts et consignations, ” l’institution financière du bien commun”, parait-il.
Le problème: personne ne veut faire le job !
De quelles coupes dans les dépenses publiques parle t’il? Ils n’en ont fait aucune, donc il ne peut y avoir de nouvelles. Même réduire les subventions aux milliers d’associations entretenues avec notre argent n’est pas envisagé!
Je crois que la seule voie pour engraisser encore plus les portemonnaies à 12 ou 13 zéros est de continuer à plumer les français, de façon à donner encore plus d’argent public aux Arnault, L’ Oréal, Bolloré, Saadé et consort. C’est pour cela que vous vilipendez les dépenses publiques. C’est pour cela que vous et votre bande à Macron voulez mettre en faillite l’Hôpital, la Sécu, la SNCF, EDF ……..pour que vous puissiez les acheter à vil prix. C’est pour préparer cela que les entreprises publiques se sont vues imposer un mode de fonctionnement de type capitaliste. Ce système est responsable, vous êtes responsable de nos problèmes sociaux. En totalité.
Je crois que la seule voie pour engraisser encore plus les portemonnaies à 12 ou 13 zéros est de continuer à plumer les français, de façon à donner encore plus d’argent public aux Arnault, L’ Oréal, Bolloré, Saadé et consort. C’est pour cela que vous vilipendez les dépenses publiques. C’est pour cela que vous et votre bande à Macron voulez mettre en faillite l’Hôpital, la Sécu, la SNCF, EDF ……..pour que vous puissiez les acheter à vil prix. C’est pour préparer cela que les entreprises publiques se sont vues imposer un mode de fonctionnement de type capitaliste. Ce système est responsable, vous êtes responsable de nos problèmes sociaux. En totalité. Vous avez vos immenses moyens financiers pour cela. Alors, cessez d’en réclamer toujours plus et de nos plumer.
Pour favoriser l’investissement productif en France, tant souhaité de nos élites, les mêmes n’ont rien trouvé de
mieux que d’augmenter de 50% la taxe sur l’achat des titres de nos entreprises (taxe inventée sous la Présidence de Hollande le Fameux) .
Quelle superbe ignorance . Ces hommes politiques n’ont jamais dirigé , avec succès , une entreprise . Preuve en est , s’il en fallait une , la gestion des autoroutes devenue avec Vinci trop rémunératrice au point que le ministre de l’économie a même tenté de remettre en cause les termes du contrat de concession. Un autre exemple ? La talentueuse intervention de Macron dans le tandem Renault-Nissan . Et tant d’autres !
Alors dans ces conditions comment voulez-vous que ces messieurs comprennent qu’un budget se dessine d’abord par la définition des recettes certaines puis ensuite seulement par les dépenses couvertes ce qui impose évidemment des choix.
Bien entendu , un dérapage , probable , ne sera du qu’à Trump mais pas à ces personnages hors sol incapables de remettre en cause leurs pensées profondes.
Soyons clairs : Lombard est un fonctionnaire, il ne saurait donc scier la branche sur laquelle il est assis, ces gens ne vivent que de la dépense publique ne connaissent probablement rien à l’économie.
A quand un ministre issu de la vie civile qui serait assez puissant pour faire plier les fonctionnaires du ministère de l’économie et des finances qui ont trop tendance à se prendre pour Dieu le père et représentent une force d’inertie considérable.