La direction de l’AP-HM, l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille s’est rendu compte que des agents du centre d’appels avaient des communications téléphoniques anormalement longues. Après vérification des journaux d’appels, elle a constaté que six personnes communiquaient entre elles, parfois plusieurs heures par jour.
L’AP-HM a donc décide d’exclure temporairement les agents pour comportement « contraire au bon fonctionnement du service public hospitalier. Madame B., technicienne au centre d’appels, a contesté la décision devant le tribunal administratif de Marseille qui a rejeté son recours en avril 2023.
Insatisfaite de cette décision, Mme B. saisit alors la cour administrative d’appel qui confirme le jugement de première instance. S’appuyant sur le journal des appels, la cour relève que la requérante a passé 377 heures entre octobre 2016 et mars 2018 à discuter avec ses collègues, soit 48 jours. Elle simulait donc « 18% de son temps de travail » constatent les juges. « Un tel comportement, ajoutent-ils, était de nature à rendre indisponibles les agents du service pendant la durée des conversations en cause, à diminuer la capacité de la direction des services numériques à dépanner les utilisateurs, à augmenter le taux d’abandon des utilisateurs confrontés à une sonnerie sans réponse, à réduire le taux de satisfaction de ces usagers et à majorer artificiellement le temps de communication comptabilisé pour chaque agent par rapport à son objectif individuel ».
Par conséquent, explique la cour, les faits établis « constituent une faute de nature à justifier une sanction disciplinaire » et l’exclusion temporaire de Mme B. est légitime « compte tenu de ces faits, de leur caractère répété sur une période de plusieurs mois et des conséquences importantes que [son] attitude a pu avoir sur le bon fonctionnement du service ».
Pour la cour administrative d’appel de Marseille, simuler le travail peut valoir sanction. Il est heureux que cela soit (re)dit.
Permettons-nous, pour conclure, de soulever un point qui ne pouvait pas être abordé par la cour : celui du sureffectif. Si les agents concernés par l’affaire consacraient jusqu’à 18% de leur temps de travail à des conversations téléphoniques privées, c’est tout de même parce qu’ils ne croulaient pas sous le boulot. Par conséquent, il semblerait qu’au moins un emploi sur les six soit inutile. Nous suggérons à l’AP-HM de le supprimer.
22 commentaires
je pense que la responsabilité de ses supérieurs est davantage engagées que la sienne.. mais bon… je lui reprocherais l’usage du téléphone à des fins privées… pas le temps à ne rien foutre..
Il vaut mieux que je ne croise pas en tant que soignante.
La prochaine fois que vous irez à l hôpital j espère que vous attendrez encore plus longtemps car le manque de soignants est bien réel par rapport aux administratifs qui eux sont en surnombre. Ayez un peu de respect votre intervention est lamentable.
Sanction disciplinaire ? Non, une mise à pied au minimum
Pour votre article au sujet des agents de service les hôpitaux si il est tout à fait normal que les fonctionnaires travaillent il serait aussi très judicieux de se pencher sur ceux qui ne travaillent pas à l’Assemblée nationale et au gouvernement et qui sont payés quand même il ne doit pas y avoir deux poids deux mesures même si j’estime qu’effectivement ces agents ne doivent pas être débordés pour pouvoir discuter aussi longtemps au téléphone entre elles
Entièrement d’accord avec vous, il devrait y avoir des contrôles mais également des sanctions à l’Assemblée Nationale, au sénat et au gouvernement, la France ferait alors d’énormes économies.
élu n’ est pas un travail!!! on peut parfaitement élire une personne qui promet de ne rien voter ou de TOUT bloquer..
none l’idée que la production de loi est un travail est une folie…
Il y avait un enregistrement du temps, preuve irréfutable, et il y a eu appel! Quelle arrogance!
Qui a payé les frais administratifs et de justice provoqués par cette racaille?
… qui n’est même pas révoquée!
Cela laisse imaginer ce qui se passe lorsqu’il n’y a aucun contrôle! Continuez, vous ne risquez rien, le contribuable paiera, et le pays sombrera.
Ils simulaient pas le boulot mais l’évitaient : en occupant la ligne , ils évitaient de recevoir des vrais appels , lesquels les auraient forcés à vraiment travailler . Il fallait suspendre l’employée , son ou ses correspondants , mais aussi et son manager (à supposer que cette notion veuille dire quelque chose dans la nébuleuse publique) . Il faudrait surtout donner le pouvoir de suspendre aux managers . C’est le modèle même du public qui conduit à ces dérives .
Honte à ceux qui pensent qu’il y a des infirmières en sur effectifs. Les hôpitaux français ont plus de scribouillards d administratifs que de soignants. Voilà où il faut faire des économies. A l heure de l intelligence artificielle et des programmes informatiques où il n y a plus besoin de secrétaire pour taper les courriers elles sont toujours débordées. Alors ne me dites pas que les infirmières sont remplaçables par des machines. Dans ma carrière de 23 ans maintenant je n ai connu que l augmentation du Segur à 183 E les maigres echelons gagnés ne compensent pas l inflation. Alors les économies sont toujours faites sur notre dos. J arrête là car vos réflexions me font vomir. J espère seulement ne pas avoir à soigner ce genre de personnes irrespectueuses de notre profession.
En 1962, il y avait 85 000 infirmières pour 46 million de français, en 1997 150 000 et en 2022…… 646 000 pour 68 millions d’habitants….!
vous cherchez l’erreur
il n’y en a pas ,personne n’ose vous dire !
ce sont tous ces sans papiers qui se fond soigner meme sans etre malades afin de justifier si faire se peut de rester en FRANCE ; il faut imperativement faire payer tous les frais de medecine
ce n’est pas a la secu de prendre en charge toute cette faune qui nous submerge
peut être mais..des chose sont changé , vous avez remarqué qu’on a plus de vieux.. et quil en faut du monde pour un vieux.. on a une médecine plus pointue..et il en faut du monde pour un malade du cancer.. quand on ne donne pas le boulot dun médecin à une infirmière tiens, médecine du travail…
non..désolé.. il faut plus creuser.. j’ai trouvé ça…
https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/sites/default/files/2023-11/Fiche%2031%20-%20Comparaisons%20internationales%20des%20m%C3%A9decins%20et%20infirmiers.pdf
france peu de médecins et infirmiers dans la moyenne…pour l’ue..
pointez le personnel admistratif hospitalier..
et comparez avec nos voisin…
Il aurait été intéressant de préciser si l’exclusion temporaire emportait suspension de la rémunération et quelle était la durée de cette suspension. Il est probable que si ces employés avaient été dans le privé, ils auraient été licenciés pour faute grave car portant préjudice aux clients, donc à l’entreprise. Quant au sureffectif, il n’est pas démontré : combien d’utilisateurs ont-ils dû renoncer, las de leurs appels répétés qui n’aboutissaient pas ?
Merci de noter qu’il y a trois fois plus de fonctionnaires dans l’administration des hôpitaux en France qu’en Allemagne.
You’re fired , dirait Trump
( et dans ce cas je le rejoins ) , en y associant tous cette hiérarchie qui a couvert plus ou moins ce laxisme .
Mais la Fonction Publique est hyper Hyper protégée dans ce pays
Vous vous souvenez de l’ancienne responsable de l’Institut du Monde Arabe qui avait 40000€ de frais de taxis / an , principalement pour son fils , et qui bénéficiait en plus d’un véhicule de fonction : Pas viré , Juste recasé dans un ministére plus discret .
PRIVATISATION , c’est la seule solution .
et on ne garde que le Régalien ( Police , Armées , Justice )
la concurrence ca rend plus lucide
Supprimer 1 emploi inutile au centre d’appels de hôpitaux ( de Marseille, en plus ) mais , malheureux vous n’y pensez pas !! ça peut payer 1 infirmière de plus : mais vous êtes fou !! faut payer DEUX emplois inutiles et l’infirmière aussi !!
……….. un pays de fous , avec la bureaucrassie syndicalisée qui plume les français ; pas étonnant que beaucoup de gens qui travaillent sont dans le rouge dès le 16 du mois . Et découragés .
ces ” administratifs. ves ” viennent travailler (?) en chaussons ; et passent la moitié de leur temps sur leurs smartphones ( jeux, sites de rencontres , papotages, vidéos, ….etc ) .
Et les centres d’appels à la plage ?? pour quand ? pastis offert bien sûr .
Je connais un couple de fonctionnaire qui ne font pas 35 heures de travail à la semaine;vive la France!!
Vous traitez les infirmières d inutiles. Mais vous faites quoi comme métier. Vous êtes certainement inutile vous aussi.
Honte à vous
La prochaine fois que vous aurez besoin d une infirmière pensez à vos paroles qui sont pour moi inadmissibles.
Quiconque a à fréquenter les établissements hospitaliers constate aussi que le personnel se retrouve à plusieurs dans des salles pour discuter et ne sont pas au service des malades….. Je suis mauvaise langue.
Le service des malades suppose un minimum d’organisation entre les soignants pour classer les priorités, comprendre les risques spécifiques, éviter les doublons, assurer la continuité des soins. Ce ne sont pas des administratifs ni des bureaucrates et ils n’ont pas le temps de papoter…
Pour vous tout le monde a droit de faire des pauses sauf les soignants qui se doivent d être corveabkes à merci. On nous a bien applaudi pendant le covid pour bien nous oublier rapidement et ça ne coûtait rien. Pendant que la majorité des gens était bien tranquilles à la maison et être payé à ne rien faire pour certains nous étions au lit des malades sans protection au début de l épidémie. Mais ça tout le monde s en fou et a très vite oublié alors c est facile de dire qu il ne faut pas faire de pause. Nous ne sommes pas des esclaves nous avons des droits comme n importe quel travailleur français. Encore un qui a oublié de se taire
Je vais vous dire la suite. Suite à cette sanction, Me. B. va faire “une dépression” qui sera considérée en relation avec son travail, et elle sera donc placée au bout de quelques mois en “congé pour invalidité temporaire imputable au service (Citis)”, dont je invite à aller voir les privilèges sur internet. Avec des arrêts de travail répétés -que personne ne lui refusera devant le risque de suicide-, elle tirera au moins deux ans de vacances payées…