Un nouveau rapport de la Cour des comptes appelle à maîtriser la progression de l’Objectif national de dépenses d’assurance maladie (Ondam).
Rappelons que l’Ondam est un objectif de dépenses à ne pas dépasser en matière de soins de ville et d’hospitalisation dispensés dans les établissements privés ou publics, mais aussi dans les centres médico-sociaux. Il est fixé à 265,4 Md€ pour 2025. Depuis 2019, il progresse en moyenne de 4,8% par an. Il représente aujourd’hui 8,9% du PIB contre 8,2% en 2019.
En 2024, les trois branches de la sécurité sociale qui financent l’Ondam (maladie, autonomie, accidents du travail et maladies professionnelles) présentaient un déficit cumulé de 11,8 Md€. Il devrait pratiquement doubler d’ici 2028 pour s’établir à 20,1 Md€. Cela conduirait, écrit la Cour des comptes, à la reconstitution d’une dette sociale en trois ans de 73,4 Md€ (hors charges d’intérêt).
Par conséquent, les magistrats financiers réclament un « changement d’échelle » dans la « maîtrise de la progression des dépenses » et suggèrent de « documenter des mesures d’économies » à l’occasion de la préparation prochaine du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2026.
Dans le rapport, il est proposé de 19,4 Md€ à 21,4 Md€ d’économies à l’horizon de 2029. Pour les réaliser, la Cour propose trois pistes. Tout d’abord, il convient de « resserrer les prises en charge sur les seules prestations à bon droit et pertinentes ». Il s’agirait notamment d’intensifier la lutte contre les fraudes et de limiter les dépenses liées aux affections de longue durée et aux transports sanitaires. Ensuite, il est nécessaire, selon la Cour, d’« engager des réformes d’efficience dans l’organisation de l’offre de soins et médico-sociale », c’est-à-dire de renforcer les politiques de prévention d’une part, et de favoriser la prise en charge des personnes âgées dans des structures d’hospitalisation de jour et à leur domicile. Enfin, troisième piste, le rééquilibrage du financement du système de santé « entre solidarité et responsabilisation ». En gros, il s’agirait d’augmenter la part des dépenses prise en charge par les assurances complémentaires, ainsi que la participation des patients et des employeurs.
Bref, pour les magistrats de la rue Cambon, il ne faut surtout pas changer de recette et donc continuer à augmenter les cotisations tout en baissant le montant des prises en charge.
Ceux qui ont pu assister au colloque de l’Iref du 2 avril 2025 (« Réduire les dépenses publiques, réduire le périmètre de l’État ») ont entendu Diego Taboada du think tank Avenir Suisse présenter le système de santé helvète.
S’il est loin d’être parfait, il présente tout de même plusieurs avantages au regard du système français. Notamment parce qu’il repose sur la décentralisation et la concurrence (une vingtaine d’assureurs privés qui appliquent des tarifs différenciés entre eux et selon les cantons). Le système s’appuie aussi sur la responsabilisation des assurés qui doivent choisir une franchise annuelle allant de 300 francs suisses (CHF) à 2 500 CHF. Quelqu’un qui choisit une franchise de 2 500 CHF devra donc attendre de les avoir dépensés avant que l’assurance commence à prendre en charge ses factures de santé. Plus le montant de la franchise est élevé, moins l’est celui de la prime mensuelle. Enfin, autre différence, en Suisse chaque membre de la famille, y compris les enfants, doit être assuré de manière individuelle. Par exemple, à Lausanne, il faut compter environ 1 200 CHF de primes d’assurance par mois pour une famille de deux adultes et deux enfants. Ensuite, chacun peut contracter une assurance complémentaire qui proposera des prestations que l’assurance de base ne prend pas en charge.
La Cour des comptes aurait pu s’inspirer du système suisse. Elle aurait alors recommandé la mise en place du salaire complet avec la liberté de s’assurer auprès du prestataire de son choix.
18 commentaires
On va encore être remboursé moins !! Pourquoi payer pour les autres qui n’ont jamais cotisé et qui ne cotiseront jamais ? C’est cela les droits de l’homme piller en permanence ceux qui payent ?
Pour la transition de genre dès lâge de 16 ans tout sera pris en charge, par la SS , chirurgiens, médecins, psychologues, médicaments et tutti quanti ….Voilà ce que les lobbies trans tentent d’obtenir.
Rappelons que sur tout marché, c’est l’offre qui fait la demande ..
La Cour des comptes n’y connaît rien dans ce domaine et semble ignorer que notre système de santé s’écroule chaque jour un peu plus. Pas un mot sur les fausses Cartes Vitale. Pas un mot sur le nombre astronomique de salariés des ARS (nuisibles plus qu’autre chose, une couche administrative supplémentaire), même chose pour la SS. Les économies doivent être faite dans l’administration pléthorique, pas dans les soins.
Et quand cette “” Cour “”, qui en a parfaitement connaissance, va-t-elle réclamer la fermeture du robinet des caisses de retraite qui continuent de verser, à fonds pas perdus pour tout le monde, des pensions à des centenaires morts depuis longtemps en Algérie et ailleurs ?
Supprimons déjà le tiers payant!
on pourrait commencé par arreter le flux migratoire !
La première mesure est le contrôle des cartes vitales frauduleuses, le contrôle des retraités morts qui perçoivent toujours des pensions en Algérie !!! Ça fera beaucoup d’economies!!!!
Pas touche à l’Algérie
On peut aussi se demander si des dépenses qui n’ont rien à voir avec des maladies doivent être couvertes par ma CSG (IVG, Transitions de genre, circoncisions rituelles,…), et si les accidents (de sport, de la circulation) ne doivent pas être remboursés par les assurances.
Et L AME ? On n’y touche pas?
Pas de sujet qui fâche
Oui en effet on n’y touche pas on va même l’étendre à Mayotte, car cela semble urgent!
Mais qui aura le courage de parler de l’indispensable réforme de la retraite des fonctionnaires ?
Pourquoi n’est-elle pas alignée sur celles du Privé ? Pourquoi coute-t-elle 30 milliards par an à l’Etat?
Aucun courage nul part
On peut tous, journalistes ayant la lumière à tous les étages et commentateurs idem, dire ce qu’on veut, s’énerver et s’insurger autant qu’on veut, tant que seuls les gauchistes auront droit à la parole dans les médias et enseigneront dans les collèges-lycées, rien ne pourra s’améliorer.
Et contre ça, rien ne sera jamais fait, car la manne des impôts taxes etc tombe dans des poches bien précises qui n’ont aucun intérêt à ce que ça change, et tous pouvoirs pour faire perdurer ce système.
Jusqu’à ce que le mur nous explose, pardon, explose les con-tribuables, car les profiteurs auront mis leurs deniers, volés, à l’abri bien avant !
Désespérant.
En gros , c’est payé plus pour être moins remboursé .
Supprimer l’AME immédiatement. Les français ne doivent pas payer pour les migrants, clandestins, OQTF ni pour les bigames ou polygames. Les négligences et incompétences flagrantes des fonctionnaires de la SECURITÉ SOCIALE sont aussi la cause de ces gabegies. STOP.
20 milliards d’économie sur la secu mais les étrangers continuent d’être soignés et approvisionnés en médicament gratuitement . Même des transplantations cardiaques. La pourriture politicienne toujours très généreuse avéc le fric pris au peuple
La cour des comptes (peut-être devrions nous dire la cour des comtes mais aussi des contes) car tous les constats faits par cette docte institution ne sont jamais pris en compte. Ainsi pouvons nous constater son inutilité donc à supprimer. Là commenceraient les économies…