Le président chinois Xi Jinping a entamé lundi sa première tournée internationale de l’année en Asie, pour montrer l’influence de la Chine dans la région et notamment capitaliser sur les perturbations auprès des partenaires des Etats-Unis provoquées par l’offensive tarifaire de Donald Trump. Il s’agit aussi de dissuader les dirigeants d’Asie du Sud-Est de conclure avec Washington des accords aux dépens de Pékin pour échapper à ces fameux droits de douanes américains. Ces pays, devenus des voies d’acheminement essentielles pour les exportations chinoises vers les États-Unis, pourraient ainsi chercher à contourner les tarifs américains. Aujourd’hui, alors qu’ils cherchent à être exemptés des derniers droits de douane, de 46 % pour le Vietnam, 24 % pour le Malaisie, 49 % pour le Cambodge, ils craignent également que les produits chinois bon marché soient redirigés vers leurs propres marchés.
M. Xi a atterri au Viêt Nam lundi, où il devait signer 45 accords et prévoit de se rendre ensuite en Malaisie et au Cambodge. Le dirigeant chinois présente la Chine comme un partenaire plus stable que les États-Unis sous Trump. Il a déclaré que la Chine était prête à faire avancer trois lignes ferroviaires transfrontalières dans le nord du Vietnam. La Maison Blanche a déclaré que les pays devaient « cesser de permettre à la Chine d’échapper aux droits de douane américains en transbordant des exportations ».
Cette offensive de Pékin rencontre aussi un écho favorable en Europe où certains plaident déjà pour la signature d’accords préférentiels avec la Chine, voire une alliance en bonne et due forme, ce qui est très imprudent : Pékin reste un régime totalitaire, qui n’ouvre pas particulièrement ses marchés aux Occidentaux et pratique un pillage intellectuel éhonté, tandis que l’administration Trump ne sera pas éternelle. Les Etats-Unis ne sont plus, certes, un allié fiable des pays européens, mais cela pourrait changer après les élections dites de mid-term de l’automne 2026.
2 commentaires
Si au moins on se contentait de se laisser piller par la Chine, mais non, on lui a fait cadeau de nos technologies pour produire chez elle à bas coût (j’y ai participé) en sacrifiant notre industrie et on continue a ouvrir nos portes à ses “étudiants “…
Depuis Giscard nous vivons sous la dynastie des présidents fainéants imbéciles éloquents !
La chine ne vit que de ses exportations,son objectif est de prendre le contrôle mondial du commerce en 2049 ,rien de tel pour provoquer un cahot généralisé,qui peut faire face à un pareil déséquilibre?