Les chefs de gouvernement français sont des champions pour tirer la sonnette d’alarme sur l’état des finances publiques, de préférence après leur départ de Matignon, sans pour autant préciser quelles dépenses, les plus élevées de la planète en proportion du revenu national, il convient de réduire.
François Bayrou n’a pas dérogé à la règle, mardi, invoquant une “épreuve de vérité”, voire « la survie du pays », à l’issue d’un « comité d’alerte sur le budget » ayant réuni plusieurs membres du gouvernement, ainsi que des parlementaires et des représentants syndicaux.
Alors que le gouvernement tente d’ébaucher un budget pour 2026 entre efforts de désendettement, réarmement, incertitudes économiques et menaces de censure par le Parlement et deux mois après avoir fait adopter dans la douleur le projet de loi de finances 2025, le chef du gouvernement a déclaré : « notre conviction, celle qui justifie la réunion de ce matin, est que seule une prise de conscience de nos concitoyens, seule la confrontation les yeux ouverts avec la vérité de notre situation peut soutenir une action déterminée. Nous devons mesurer la gravité de la situation”.
Faisant le constat, infographies à l’appui, d’un déficit de production et d’un trop faible taux d’emploi chez les jeunes et les seniors, parmi les plus bas du monde occidental, François Bayrou a écarté deux “solutions de facilité” selon lui : une augmentation des prélèvements obligatoires, déjà les plus élevés du monde, et un recours accru à l’endettement, qualifié de “piège dangereux”. Sans détailler dans l’immédiat de mesures, François Bayrou a défendu un “diagnostic” qui doit permettre “dans les semaines et les mois qui viennent de proposer des orientations et des solutions”. Pour rentrer dans les clous budgétaires, un effort “très considérable” de 40 milliards d’euros pour 2026 a été annoncé dimanche par le ministre de l’Economie, Eric Lombard. Malheureusement, aucun détail sur ces économies attendues n’a été dévoilé au cours de la conférence de presse de François Bayrou.
Les syndicats ont, de leur côté, déploré une approche « purement comptable », ce qui est toujours plus facile quand on considère que l’argent des contribuables est quasi-infini, et plaidé pour que « les efforts soient mieux partagés », en clair taxer d’avantage les riches, quitte à les inciter à l’exil fiscal, ce qui n’aiderait pas nos finances publiques.
10 commentaires
“Le gouvernement ne sait pas comment”
Donc nous avons un gouvernement qui prétend diriger 70 millions de Français, mais qui ne sait pas comment faire.
Cela laisse peu d’espoir pour le futur, et une question fondamentale : la France est-elle un pays d’avenir pour vos enfants ?
Faire semblant de poser un diagnostic pourtant connu depuis longtemps constitue une nouvelle diversion pour tenter de durer sans agir. De nombreux cercles de réflexion et experts dénoncent depuis des années les sources des invraisemblables gaspillages d’État, le gouvernement les connaît donc parfaitement. Seule son absence d’objectif pour le pays, gagée par une faiblesse politique devenue caricaturale, le retient d’agir.
La solution, remplacer la gauche pourrie par une droite capable.
C’est bien pour éviter cela que la gauche noyaute le conseil d’état le conseil constitutionnel la Justice etc….
Si le gouvernement ne sait pas comment réaliser des économies, il devrait s’abonner à la newsletter de l’Iref.
Je peux aussi donner des conseils 🙂
“seule une prise de conscience de nos concitoyens” : tout est dit ! Il ne se passera rien côté baisse des dépenses de fonctionnement de l’Etat, des dépenses en comités Théodule, des dépenses AME, des dépenses aides publiques au développement, des dépenses de l’Europe en ONG non contrôlées, etc.
Non, seuls les concitoyens seront mis à mal : baisse de leurs prestations ou hausse de leurs taxes, contributions. Comme le disaient si bien Urssaf, Cancras et Carbalas :
Taxe foncière, taxe professionnelle, taxe sur le personnel (oui oui il y a une taxe sur les salaires),
Taxe sur tout c’qui bouge, sur tes clopes et sur ton rouge…
Faut qu’tu craches, faut qu’tu payes, Pas possible que t’en réchappes…
Monsieur Bayrou , ne demandez pas aux français de prendre conscience de la situation . Vous vous trompez comme vos tristes prédécesseurs, les français qui paient sont parfaitement conscients contrairement à ceux qui dépensent comme vous.
C’est au gouvernement de prendre conscience que ce ne sont pas les ressources qui manquent mais les dépensent qui sont très largement excessives. C’est dans les dépenses qu’il faut tailler sans oublier que les retraites sont une créance détenue par les particulier sur l’Etat et non une charge sociale comme il est honteux de l’entendre dire par quelques voix idiotes.
Monsieur Bayrou vous oubliez comme vos tristes prédécesseurs que le déficit (qui creuse la dette) est un déficit de fonctionnement et non dû à l’investissement , simple preuve d’une absence de maîtrise et de volonté.
Comportez vous comme un chef d’entreprise face à son banquier , comme un père de famille qui doit allier revenus et dépenses. Hors de ça vous ne démontrerez rien d’autre qu’une immense incompétence contraire à la supériorité superficielle que vous affichez ainsi que vos ministres qui ont oublié qu’en haut de l’échelle ont ne peut que tomber.
Si le gouvernement ne sait pas comment baisser les dépenses, qu’il démissionne et laisse la place à ceux qui savent faire !
…ce n’est pourtant pas compliqué.
Stopper l’immigration et les aides qui leur sont apportées (logements aides sociales, CMU, AME) ainsi qu’à toutes les associations et ONG parasites, principalement pro-migrants et écolos, on devrait ainsi faire quelques millions si ce n’est milliards d’économie.
Arrêter de faire du social pour donner de l’argent à ceux qui ne veulent pas travailler et concourent à l’insécurité, mais cela le gouvernement ne le veut pas car il a peur de l’embrasement qui en résulterait.
Par contre vouloir taxer les plus riches (qui au passage font vivre des milliers de pauvres) et vouloir enlever les 10% d’abattement aux retraités ne leur pose aucun cas de conscience, ils ont du courage (!!) pour cela .
Effort de 40 milliards complètement inutile, en effet il représente seulement 0,012 % de la dette de 3300 milliards. Sans augmenter la dette déjà très haute ne cherchons pas à la baisser d’un si faible pourcentage qui représente un énorme effort d’économies.